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Au cours de toutes les batailles, les hommes
qui combattaient ont toujours cherché à se protéger des coups portés
par l'ennemi, mais cette protection n'était pas accessible à tous.
Seule la noblesse était en mesure de se faire confectionner des
éléments servant à les protéger. Les hommes recrutés sur ordre du roi
et des seigneurs n'avaient que leurs habits de paysan sur le dos. Ils
étaient le plus souvent armés par les paroisses qui pouvaient leur
fournir quelques vêtements principalement des chaussures.
Au temps des croisades, les chevaliers
chrétiens développeront les armes défensives sur les champs de
bataille. L'armure défensive de la cavalerie, chevaliers
et hommes d'armes, se composait au XVe siècle et dans le début du XVIe,
d'un haubert ou corselet de doubles
mailles ; les bras et les mains étaient protégés par des manches et par
des gantelets en mailles.
Sous le haubert et quelquefois par-dessus, l'homme d'armes portait un vêlement lâche, appelé gambasson, qui descendait jusqu'aux genoux; il était doublé en laine ou en coton et servait à amortir les coups de sabre et de lance, qui auraient pu sans cette interposition, meurtrir le corps. Sous le haubert et le gambasson, ou entre l'un et l'autre, on ajustait quelquefois un plastron en fer.
Par-dessus cet attirail, les hommes
de distinction portaient des pourpoints de satin ou de velours, ou un
manteau d'or ou d'argent, sur lequel étaient brodées leurs armoiries.
Le casque, coiffure des hommes d'armes, avait différentes formes;
quelques-uns étaient coniques ou pyramidaux, avec une légère
projection, appelée nasale, pour garantir le visage d'un coup de
revers; d'autres, de forme cylindrique, couvraient toute la tête
jusqu'au bas du menton, avec des ouvertures pour la vue et la
respiration; d'autres enfin laissaient le visage entièrement à
découvert. Le bouclier était de bois, couvert de cuir ou de métal, et
orné des armoiries de chevalier ou de devises.
Les chevaux des hommes d'armes étaient bardés de fers, comme leurs cavaliers; leur figure et leur tête étaient couvertes de masques de métal, appelés chanfreins, au front duquel se dressait souvent une pique de fer semblable à la défense d'une licorne ; leur cou était quelquefois garanti par de petites plaques attachées ensemble par des chaînes appelées crinières ou manafères; on leur mettait également un poitinal pour défendre le poitrail, et des flancois pour les flancs. On les faisait en airain, en fer, et plus généralement en cuir.
Lorsque François Ier (1515 - 1547) monte sur le trône de France, la tenue militaire est en pleine évolution avec l'apparition de l'arme à feu. Les corps d'infanterie étaient alors composés de piquiers, hallebardiers et arquebusiers. Les hallebardiers (un dixième de l'effectif ), en voie de suppression, se bornaient à défendre le drapeau. Les arcs et arbalètes furent abandonnés à leur tour après le désastre de Pavie. À cette époque l'idée que l'arme à feu était incapable à tout jamais de précision prévalait dans nos rangs, mais les perfectionnements apportaient peu à peu aux arquebuses, démontraient le contraire. Les pièces grossières d'artillerie qu'elles étaient naguère étaient devenues des armes portatives à longue portée. La chevalerie française portait encore l'armure complète tandis que la plupart des soldats ne portaient pour toute arme défensive qu'un jaque et une cuirasse, leur haut et bas-de-chausses étaient en tricot.
C'est sous son règne que fut créée la
maréchaussée provinciale. Les archers de ces compagnies furent vêtus
comme les autres hommes
de guerre de leur époque. La tenue se composait de
vêtements en tissus recouverts de plusieurs éléments
métalliques pour leur protection. Ces éléments d'armure en fer battu
furent mis en usage sous
Charles VI (1380 - 1422) après l'abandon du
haubert. Il est peu vraisemblable que les archers et leurs officiers
les portassent journalièrement eu égard à leur mission qui consistait à
battre continuellement la campagne. Ces éléments d'armure ne devaient
être revêtus qu'à l'occasion de situations particulières.
Le vêtement principal de l'archer en dehors
des
parties métalliques était composé soit d'une saie, soit d'un hoqueton.
La saye, saie ou sayon était un vêtement qui s'attachait au
bas de la cuirasse et couvrait les cuisses. Il soutenait
l'épée. Le hoqueton ou casaque militaire, également appelé Jaque
ou tunique brigantine était une sorte de justaucorps qui descendait
jusqu'aux
genoux. À l'origine, il
était réalisé par l'empilement d'une trentaine de
toiles le plus
souvent usées, revêtu d'un cuir de cerf et d'une doublure
à
l'avenant servant d'armure défensive aux combattants à pied. Il sera
par la suite réalisé en étoffe de lin ou de coton et se portera soit
sous le haubert soit par-dessus.
Sous le règne d'Henri II (1547 - 1559) et de François II (1559 - 1560), l'armure est en pleine décadence. On chercha dans un premier temps à la rendre plus légère en abandonnant certaines parties ou en remplaçant d'autres comme la cuirasse à laquelle on substitua le halecret. Avec la mise au point des armes à feu, l'armure devint peu à peu un attribut de parade. C'est à cette époque que les armes à feu apparaissent dans l'armement réglementaire des maréchaussées. Ainsi François II, dans une ordonnance du 20 août 1559, autorise les prévôts et leurs archers à porter « Harquebuses & Pistolets à feu » lorsqu'ils sont revêtus de « leurs sayes de livrée qu'ils sont tenus de porter ou sans saye quand il sera question de le laisser pour plus secrètement faire quelque exploit, lesquels Lieutenans Greffiers & Archers feront avoüez par lesdits Prevosts être à eux ».
Sous Charles IX (1560 - 1574),
seuls les piquiers conservaient le corselet garni
de brassards et de demi-tassettes. Les arquebusiers avaient fini par
abandonner toutes les parties métalliques de l'armure pour ne plus
conserver que le casque de métal appelé morion.
Les officiers portaient le corselet pour se distinguer de la
troupe. La cavalerie légère en avait fait de même et le harnais de la
gendarmerie ou grosse cavalerie avait été simplifié. Les gentilshommes
se mirent à porter les grosses bottes. Il
semble que les archers de la maréchaussée moins exposés à la furie des
champs de bataille aient conservé certains éléments de l'armure.
Henri III (1574-1589) dans son Ordonnance de 1584, fixa la tenue et l'équipement des archers de la manière suivante :
Tenue :
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Sous le règne d'Henri IV (1589 - 1610)
la
fraise fut peu à peu remplacée par des collets rabattus, les
hauts-de-chausse longs ou courts furent bouffants, la cape fut
rétablie, le chapeau relevé sur le devant et chargé d'un panache fut
abandonné pour le chapeau castor à basse forme et à larges bords.
L'excentricité vestimentaire des règnes précédents par leurs formes ou
l'abus de clinquants et de garnitures d'or, d'argent, de perles et de
pierres précieuses n'était pas du goût de ce monarque qui se moquait le
plus souvent des dépensiers. Les règlements militaires réservèrent aux
seuls officiers le droit de porter sur eux de la soie. Les soldats,
enrégimentés pour la guerre, ne pouvaient s'habiller que de cuir ou de
drap, mais cette obligation trouvait ses limites vis-à-vis de ces
volontaires qui étaient fournis et équipés par les corporations des
villes.
Henri IV veilla davantage sur sa gendarmerie de laquelle il obtint la suppression des mandilles, casaques et cottes d'armes et tout signe pouvant réveiller les anciennes partialités entre catholiques et protestants. Il réorganisa les régiments d'infanterie, supprima les compagnies de hallebardiers de sorte qu'il n'y eut plus d'autres armes d'hast que la pique. Le reste du régiment était composé d'arquebusiers et de mousquetaires. L'habillement des uns et des autres était conforme à la mode régnante mise à part les chausses courtes dont ils n'usèrent pas. Les chausses bouffantes recouvertes de bandes découpées distinguaient les piquiers. Les mousquetaires se coiffaient de chapeau, les arquebusiers et piquiers conservaient le morion et toute la batterie de fer qui formait leur armure traditionnelle.
Ordonnance du 11 août 1578 Avec
cette ordonnance, Henri III (1574 - 1589) décidait que
l'effectif de chaque unité
militaire serait augmenté de quatre archers qu'il dispensa de
port
de hoquetons et hallebardes. Ces soldats
exempts du port de l'uniforme furent tout simplement appelés
« exempt ». Le terme demeura et très vite
le ministère
de la guerre l'adopta pour exprimer un grade qui fut peu à peu
introduit dans tous les corps militaires. Le premier exempt de la
maréchaussée fut créé par Henri IV en août 1603. Il
fut établi en la compagnie du prévôt de l'Île de France et en 1606, ce
monarque en créa un second en la compagnie du prévôt général de
Normandie. Louis XIII les instituera d'une manière définitive, car "le royaume étant inondé d'un grand nombre de voleurs et autres malveillans, tellement que pour les réprimer et tenir la campagne libre et assurée, les prévosts et leurs lieutenants sont forcés d'être continuellement à cheval et éloignés de leur troupe et que faute de personnes ayant qualité pour commander en leur absence, il en résulte une grande confusion et souvent des retards dans l'exécution des ordres."
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Création de la charge d'exempt de la maréchaussée.
Avec cet édit, Louis XIII (1610
- 1643) crée, en titre
d'office en
chacune des compagnies de maréchaussée comptant au moins dix archers,
une charge établie sous le nom et titre d' exempt de la maréchaussée. La
charge et qualité d'exempt
était attribuée le plus souvent à l'archer le plus ancien. La qualité
d'exempt permettait à celui qui la détenait de commander les autres
archers, de les mener et conduire, d'informer sur les crimes, il avait
la prééminence sur les autres archers, recevait les honneurs dus à son
autorité, mais il conservait ses gages d'archer. La responsabilité dont étaient investis les exempts ne fut vraiment reconnue qu'avec l'édit d'octobre 1631 portant création de cinquante offices d'exempts et trois cents archers. À compter de cette date, les exempts de maréchaussée occuperont le troisième rang dans une compagnie. Il commanderont à tous les archers. Leurs gages seront supérieurs à ceux des archers, ils seront pourvus du bâton de commandement, auront le droit de survivance de leurs offices. Ils n'étaient plus tenus de monter à cheval. |
Comme ses prédécesseurs, Henri IV (1589
- 1610) entendait
mettre un frein au développement anarchique des armes à feu. Dans un
Édit du 4 août 1598, il donnait pouvoir aux prévôts
de juger sans appel au
nombre de sept, les contrevenants à la défense faite sur le port
d'arquebuses, petrinats, pistoles et pistolets et "autre bâton à feu".
Vers la fin de son règne, les
archers de la maréchaussée étaient coiffés
de casques à jugulaires à crête continue. Lorsque les bords étaient
retroussés au-dessus des yeux ce casque prenait le nom de cabasset.
L'armure du corps était le corselet garni par en bas de demi-tassettes
recouvrant les cuisses. Ils avaient également des épaulières, mais
pouvaient pour plus de commodité n'avoir que les simples manches de
leur pourpoint.
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Sous le gouvernement de Richelieu, le nombre
de régiments entretenus (de métier) fut porté de quatre à seize. Ils
étaient composés de piquiers, d'arquebusiers et de mousquetaires. Les
arquebuses étaient à rouet, les mousquets à mèche. Les brassards furent
supprimés de l'armure des piquiers.
Le vêtement militaire pour les mousquetaires et les arquebusiers se limitait au buffle, gilet de peau chamoisée, que seuls, ceux qui en avaient les moyens mettaient par dessus leur pourpoint. Le buffle importé d'Allemagne était coûteux. Vers 1650, il fut fabriqué en France à un meilleur coût pour une qualité supérieure.
À cette même époque, les cavaliers le portaient en partie cachée par une cuirasse en métal censée protéger leur poitrine et leur dos. De grandes bottes de cuir montant très haut et armées d'éperons à molettes leur enveloppaient entièrement les jambes et une partie des cuisses. Cet habillement était complété par un chapeau de feutre à larges bords et un large manteau retombant sur la croupe du cheval pour les protéger des intempéries,
L'armement était constitué d'une longue épée
suspendue à un baudrier.
Les officiers supérieurs ne portaient que la cuirasse et le pot-en-tête, mais ils les abandonnèrent très vite malgré une ordonnance du roi leur enjoignant de prendre l'armure les jours de combat. À l'image de Richelieu, leur costume se composait d'un pourpoint en soie avec les manches ajustées, sur lequel il mettait un second pourpoint plastronné maintenu par un petit ceinturon, une culotte à canon, de grosses bottes à genouillère rabattues flanquées d'une large pièce sur le pied, une collerette, un chapeau à grands rebords orné de plumes blanches et un grand manteau. Le hausse-col fut la seule pièce de l'antique panoplie que les officiers d'infanterie conservèrent comme marque de leur grade.
Apparaîtront ensuite les aiguillettes
d'épaules, remplacées plus tard par l'épaulette, le velours ou les
passements de leurs habits, la
demi-pique ou esponton qu'ils avaient à la main et qui furent autant de
marques qui les distinguaient du soldat.
Création de la charge de 1er archer.
Vers la fin de son règne, Louis XIII (1610 - 1643) créa, en titre d'office héréditaire en chacune des juridictions prévôtales, un premier archer pour commander aux autres archers de sa compagnie en l'absence du prévôt, du lieutenant ou de l'exempt, avec pouvoir de mettre à exécution tous arrêts, jugements, contrats et autres actes et faire, tous exploits, comme les huissiers à cheval du Châtelet de Paris. |
Au cours de ce siècle, les parties
métalliques de cet habillement vont disparaître
petit à petit ainsi que la lance. Dès 1660, ceux qui avaient encore
quelques nostalgies pour l'armure l'avaient réduite à une simple
cuirasse. La plupart étaient des piquiers ou dans la cavalerie un
petit nombre de gendarmes. Les piquiers disparurent en 1675 quant aux
gendarmes soucieux de se conformer à cette coutume, ils furent réunis
dans une formation qui prendra le nom de cuirassiers et figurera dans
nos armées jusqu'à Napoléon.
La cuirasse supprimée, les vêtements de
dessous apparurent dans leur étrangeté et leur bigarrure. Amoureux de
l'étiquette et de la magnificence, Louis XIV donna à sa maison
militaire un uniforme somptueux. Louvois invita les régiments à imiter
la maison du roi. Les colonels, moins par obéissance que par vanité,
rivalisèrent d'empressement, et en 1670 presque tous avaient réussi à
habiller leurs hommes. La nouvelle tenue n'était pas encore très
soignée. Les habits à grandes basques étaient d'une ampleur démesurée,
et le feutre à larges bords, analogue au chapeau de nos Bretons, était
une coiffure peu militaire. Mais Louvois, forcé à l'économie s'en
contenta. Ce ne fut qu'après sa mort qu'on sacrifia un peu à la
coquetterie. En 1697 le chapeau fut l'objet de remaniements ; on en
retroussa les bords de trois côtés, on le galonna d'or ou d'argent, on
le décora d'une cocarde : ce chapeau classique s'appelait le lampion.
Les habits reçurent aussi leurs ornements: des boutons métalliques
dessinèrent gracieusement les devants, la taille, les poches, les
parements; faits de drap gris, ils étaient embellis de doublures
bleues, rouges ou blanches, qui se montraient le plus possible. La
culotte courte, avec des bas de couleurs variées et des souliers à
boucle, complétait le costume. Dès Louvois, les officiers portèrent cet
uniforme, de coupe soignée et de drap fin; les épaules étaient
flanquées de deux grosses cocardes de rubans, origine des épaulettes.
La maréchaussée abandonna également la lance pour ne conserver que le sabre et l'épée pour armes blanches. Les fontes apparurent sur le harnachement pour y loger les pistolets.
Le buffle qui avait été un vêtement apprécié
de la cavalerie à la fin du règne de Louis XIII se transforma peu à
peu. Il devint plus long et fut garni de boutons et de poches.
Les nombreuses guerres menées par la France sous le règne de Louis XIV donneront à l'habit militaire une place de plus en plus importante dans l'histoire du vêtement. Le pourpoint est alors remplacé par le justaucorps et la veste. Ces deux effets ajustés se portaient l'un sur l'autre. L'un et l'autre étaient garnis de poches et se boutonnaient de haut en bas. Ils se portaient sans ceinture. Les larges rabats qui formaient les cols sur les pourpoints disparurent et l'on vit apparaître la cravate. Un manteau court se rapprochant d'un vaste collet à manches se boutonnant sur le devant complétait l'ensemble pour les périodes froides.
Avec l'habit uniforme, la livrée qui ne
s'étendait qu'au niveau de la compagnie disparaît. Dés 1668, c'est le
régiment en entier qui est vêtu de la même façon et cela dans le
moindre détail. Pour parvenir à cette uniformité des formes et des
couleurs, les soldats sont désormais dispensés de veiller à la
confection de leurs habits. De nouveaux services sont créés dès 1670
dans l'administration de la guerre. C'est à eux que revient la charge
d'acquérir auprès de
fournisseurs privés les vêtements entièrement confectionnés.
Édit d'avril 1693
: Louis XIV crée l'ordre militaire de Saint Louis pour honorer la
valeur des officiers.
Le buffle : Il va devenir à son tour un vêtement de dessous et se recouvrir d'un vêtement de drap à manches que l'on nomme encore casaque ou hoqueton. L'habit : Ce n'est que vers la fin du règne de Louis XIV que le terme d'habit commença d'être employé pour désigner le justaucorps. Ce vêtement était taillé à la façon d'une redingote droite dont la jupe (le bas) était très ample. Il descendait jusqu'aux genoux. Ses manches couvrant la totalité des bras s'épanouissaient par un vaste parement retroussé jusqu'au pli du bras à la façon des bottes que l'on retroussait également au niveau du genou. Elles furent appelées pour cette raison les manches à bottes. La couleur de l'habit et de ses revers, le galon des bordures et les brandebourgs jouèrent également un grand rôle pour distinguer les régiments. Le bleu foncé et le rouge vif étant réservé aux régiments de la maison du roi.
À cette même époque apparaîtra la veste ensuite la culotte et le pantalon qui remplaceront le haut-de-chausse, les bottes fortes que l'on retournait sur la cuisse et dont l'épanouissement était garni de poches intérieures permettant d'y serrer toutes sorte de petits objets ou papiers. Le grand chapeau à trois cornes était commun à presque toutes les troupes. C'est sur la base de cet équipement général que viendront bientôt s'exercer les règlements d'uniforme. Vers 1700, ce vêtement est bleu pour presque toutes les maréchaussées qui portent par dessus une bandoulière de cuir jaune ou fauve. Cet équipement était un vestige du temps où les archers étaient armés d'arbalètes et leur servait à supporter cette arme qui était suspendue par son étrier. Elle sera utilisée ensuite par les arquebusiers et mousquetaires pour le transport des charges de poudre et des balles puis par la cavalerie pour supporter le mousqueton. Devenue un objet d'ornement, elle sera couverte de soie et de galons de couleurs pour distinguer des corps particuliers dont celui de la maréchaussée avec sa couleur jaune. |
En 1720, sous la régence de Philippe d'Orléans, Louis XV supprima toutes les maréchaussées de son royaume pour ne créer qu'un seul corps qui prit le nom de maréchaussée de France. Composé de 31 compagnies correspondant chacune à une généralité, ces unités furent placées sous l'autorité d'un prévôt général. Ces compagnies étaient ensuite subdivisées en lieutenances. Placées sous les ordres d'un lieutenant, adjoint au prévôt elles étaient installées dans les villes sièges des présidiaux pour faciliter le travail des cours prévôtales. En 1778, furent créées les sous-lieutenances et le grade de sous-lieutenant pour l'administration et la gestion de deux à quatre brigades. Ces nouvelles compagnies, faisant désormais partie du corps de la gendarmerie, étaient fortes de 2 800 hommes pour tout le royaume.
De nombreuses dispositions accompagnèrent ce grand bouleversement. La charge de prévôt général n'était plus un office. À la tête de chaque compagnie, il fut mis un prévôt général capable de remplir les fonctions de cette charge. Il devait être expérimenté aux faits des armes et avoir servi au moins quatre années dans les armées du Roi. L'effectif de ce corps fut dispersé sur tout le territoire en petites unités : les brigades. Les archers, qui prendront plus tard le nom de cavalier, et leurs officiers furent vêtus d'un uniforme fonctionnel et identifiable. Les équipements, l'armement subirent eux aussi, de profondes transformations.
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