Le pantalon de cheval et les petites bottes éperonnées de la tenue de la gendarmerie à cheval de la Corse sont remplacés par la culotte modèle 1901, les jambières et les brodequins avec éperons à la chevalière. La culotte est en cuir de laine bleu clair et comporte sur chaque couture latérale une bande en drap bleu foncé semblable à celui de la tunique.
Un décret du 18 juillet 1901 organise la prévôté attachée au corps
d'occupation de Madagascar en détachement de gendarmerie de Madagascar.
La composition de ce détachement est fixée à deux officiers (1
capitaine et 1 lieutenant), 45 sous-officiers, brigadiers et gendarmes
à cheval et 46 sous-officiers, brigadiers et gendarmes à pied.
Un décret du 29 avril 1902 transforme le
détachement de gendarmerie de Madagascar en compagnie. L'effectif est
fixé à 4 officiers dont un chef d'escadron et 124 sous-officiers,
brigadiers et gendarmes dont 54 à cheval et 70 à pied.
La compagnie est divisée en deux arrondissements : celui de Tananarive,
placé sous le commandement d'un capitaine et celui de Tamatave commandé
par un lieutenant.
Un
décret du 6 septembre 1902 crée un corps
d'auxiliaires indigènes à pied et à cheval de la gendarmerie à
Madagascar. Ils sont choisis parmi les conducteurs d'artillerie ou les
tirailleurs malgaches. Ils sont placés sous les ordres du commandant de
la gendarmerie de Madagascar. Leur uniforme est fixé par arrêté du
gouverneur général. Ils sont hiérarchisés en quatre classes, la 1re et
2e classe correspond à celle de sergent, la 3e à celle de caporal,
les auxiliaires de 4e classe prennent rang de soldats de 1re classe.
Par décret du 18 septembre 1902, trois nouvelles brigades à cheval sont créées en Indochine. Deux brigades à 5 hommes placées à Saïgon (Cochinchine) et Phnom-Penh (Cambodge) ; une brigade de 6 hommes installée à Hué (Annam).
Par décret du 9 juin 1903 la compagnie de
gendarmerie
d'Indochine constituée du Tonkin et de l'Annam est scindée en deux
arrondissements, le premier commandé par un capitaine prend le nom de «
arrondissement d'Hanoï », le
second commandé par un lieutenant ou
sous-lieutenant prend le nom de « arrondissement
d'Haïphong ».
Décret du 13
janvier 1904 :
La compagnie de gendarmerie de Madagascar est supprimée. Elle est
remplacée par les
forces de police locales.
Les gendarmes reçoivent le casque colonial blanc orné sur le devant d'une grenade en maillechort nickelé.
Un arrêté du 30 mai 1904 promulgue dans la
colonie du Sénégal le décret du 5 mai 1904 portant création d'emplois
d'auxiliaires indigènes dans la gendarmerie du Sénagal. Le 8 octobre
suivant, un arrêté fixait la tenue des auxiliaires dont les effets
d'habillement et de petit équipement étaient calqués sur le modèle en
usage dans l'infanterie coloniale.
1 épée-baïonnette ; 1 carabine de gendarmerie Mle. 1890 ; 1 révolver Mle. 1873.
Un ceinturon de cuir avec porte-épée, 1 cartouchière, 1 étui de révolver en cuir fauve.
Cette instruction forme un volume complet de
l'édition méthodique du bulletin officiel (B.O.E.M.). C'est le volume
n°
106 relatif à la description des uniformes. Elle englobe toutes les
prescriptions antérieures à jour et apporte quelques nouveautés. Elle
sera maintes fois modifiée au fur et à mesure de l'évolution de
l'uniforme, du harnachement et des différents accessoires et attributs
entrant dans la composition des différentes tenues des gendarmes
départementaux, coloniaux et de la garde républicaine de Paris.
C'est à cette occasion que les gendarmes de
Corse, d'Algérie et de Tunisie reçoivent le casque colonial blanc
(Salacco), orné sur le devant d'une grenade en maillechort nickelé.
L'installation
de l'administration française
au Maroc ne se
fit pas sans heurt. Les émeutes étaient fréquentes et le sultan n'était
pas toujours en mesure de se faire obéir par tous les chefs de tribu.
La révolte de juillet 1907 nécessita l'envoie le 7 août 1907, de 3000
hommes sous les ordres du général Drude qui débarquèrent à Sidi-Belyout
pour dégager la ville et devait poursuivre leurs opérations de maintien
de l'ordre dans toute la Chaouïa. Ainsi apparut la force publique dans
ce pays qui devait y remplir le rôle dévolu par le règlement des armées
en campagne.
1907
|
La guinée française
Par décret du 21 mai 1907, un détachement de gendarmerie à pied est créé pour la Guinée française. Il est composé de : 1 maréchal des logis, 1 brigadier, 8 gendarmes. |
1907
|
Le Maroc
Pour ces opérations, l'effectif des gendarmes fut scindé en deux forces publiques différentes et rattachées aux colonnes expéditionnaires.
|
1908
|
L'Inde
Par décret du 17 mars 1907, le corps des cipahis
encadré par les militaires du corps de l'infanterie de marine est
supprimé. Pour assurer le bon ordre et la sécurité publique dans cette
colonie, un décret du 22 mai 1908 crée une nouvelle force de police
encadrée par des militaires du corps de la gendarmerie. |
1909
|
Le Laos
Le 27 février 1909, la gendarmerie fait son apparition au Laos. Un poste est créé à Luang-Prabang. D'autres seront établis plus tard, mais successivement supprimés en raison des compressions budgétaires. |
Par décret du 20 octobre 1911, l'autonomie administrative et financière est laissée à chacun des pays de l'union indochinoise. L'organisation de la gendarmerie en
compagnie ne
correspond plus aux besoins des chefs de l'administration locale qui
doivent pouvoir compter sur la proximité des responsables de la
tranquillité publique. Pour prendre en compte ces considérations, un
décret du 14 août 1913 réorganise la compagnie de l'Indochine en deux
détachements autonomes s'administrant isolément.
Les détachements du Laos, du Yunnan et de Quang-Tchéou-wan restent attachés au détachement de l'Annam Tonkin. Ces dispositions reçurent leur application à partir du 1er janvier 1914. 3 août 1914 : l'Allemagne déclare la guerre à la France. Le 24
octobre 1914, six prévôtés sont
constituées pour les régions du Tonkin soumises à l'état de siège et
réparties dans les postes de la frontière de Chine. Elles sont
dissoutes
le 15 mai 1915. Les compressions budgétaires de l'après-guerre
diminuèrent l'effectif du détachement de l'Annam-Tonkin. |
Les gouvernements généraux
1910
|
L'Afrique-Équatoriale française (AEF) Création du gouvernement général de l'AEF par
décret du 15 janvier 1910
à la suite du Gouvernement général
des possessions du Congo français et dépendances. |
1911
|
Le continent asiatique Ce gouvernement était constitué des établissements français dans l'Inde comprenant : Pondichéry, Karikal et Yanaon sur la côte de Coromandel, Mahé sur la côte de Malabar et Chandernagor au Bengale et de l'Indochine Française en extrême orient comprenant les protectorats du Tonkin, de l'Annam, du Laos, du Cambodge et la colonie de Cochinchine. Le gouvernement de l'Indochine est constitué par décret du 20 octobre 1911 qui réunit la Cochinchine, l'Annam, le Tonkin, le Cambodge, le Laos et le territoire de Kouang-Tchéou-Wan. Le palais du gouverneur général est à Saïgon. |
Tous les gendarmes résidant en Algérie sont autorisés à porter la tenue de toile kaki.
Décret
du 27 janvier 1916 :
La loi du 30 mars 1912 ayant autorisé la nomination dans les
différentes armes et services d'emploi d'adjudant-chef, cette
disposition législative est appliquée à la gendarmerie et la
garde républicaine par décret du 27 janvier 1916.
Par instruction du 10 février 1916, le nombre
maximum d'emplois d'adjudant-chef est fixé comme suit :
Le décret du 27 janvier 1916 ayant créé dans la gendarmerie des emplois d'adjudant-chef, cette décision règle les insignes de ce grade qui est identique à celui du galon d'adjudant, mais dont le fond est couleur argent au lieu d'être en or.
Cette circulaire prescrit qu'à partir du 1er janvier 1917, les gendarmes de l'Algérie, Tunisie, Maroc prennent la tenue kaki. Les modèles de grades seront identiques à ceux des prévôtés.
Décret du 4
février 1917 :
Une nouvelle compagnie ayant pour chef-lieu Mascara est créée en
Algérie. La légion (la 19e) comprend désormais six
compagnies.
Georges Clemenceau, président du conseil et ministre de la guerre, donne aux gendarmes le rang et les insignes de sous-officier (JO du 10 avril 1918). Le galon de grade était un galon de lézarde surmontant la soutache en argent et soie rouge des rengagés.
À la suite de cette décision, les grades et appellations des sous-officiers gradés étaient modifiés de la manière suivante :
Tous ces galons de 35 mm de long étaient placés obliquement sur le bas de la manche. Les chefs de brigade hors classe, de première et deuxième classes les portèrent horizontalement comme ceux des sous-lieutenants. Ces derniers portaient leur képi d'avant-guerre alors que les chefs de brigade de 3e et 4e classe portaient le képi de gendarme, sans distinction de grade.
11 novembre 1918 : fin de la première Guerre mondiale avec la signature de l'Armistice à Rethondes entre l’Allemagne et les Alliés.
1919
|
La côte Française des Somalis
C'est aux termes de l'accord signé le 11 mars 1862 entre Napoléon III et le sultan de Tadjourah que la France s'installe dans cette partie de l'Afrique en achetant le port d'Obock. Le décret du 11 mai 1919 créa dans cette colonie le premier détachement de gendarmerie comprenant : un chef de brigade de troisième ou quatrième classe et deux gendarmes à pied. Le décret du 27 août 1927 fixa l'effectif à un adjudant-chef, adjudant ou maréchal des logis-chef commandant et trois gendarmes. Le décret du 21 avril 1937 porta le nombre des gendarmes à six. |
1920
|
Le Cameroun
À
l'issue de la Première Guerre mondiale, les Allemands qui avaient
établi le 5 juillet 1884
leur protectorat sur le Cameroun perdent leur colonie et la Société
des Nations confie la partie orientale à la France et la zone
occidentale
au Royaume-Uni. |
Par
décret du 19 mars 1921, le corps des cipahis de
l'inde est supprimé. Il est reconstitué cinq mois plus tard (décret du
17 août 1921) sous la forme d'un détachement d'infanterie indigène
dénommé « détachement de cipahis de l'Inde ». Son encadrement est
confié à l'infanterie coloniale.
Décret du 16
février 1923 :
La durée du séjour colonial pour les
militaires de la gendarmerie est fixée (voyage par mer non compris)
à deux ans pour l'Afrique équatoriale, l'Afrique occidentale, la côte
des Somalis et la Guyane ; trois ans pour l'Indochine, Madagascar et
dépendances, les établissements de l'Inde et des Nouvelles-Hébrides ;
cinq ans pour les autres colonies.
En Algérie, aux colonies, dans les pays de protectorat et de mandat, les militaires de la gendarmerie sont autorisés à faire usage en tenue de travail, de vêtements en drap kaki. Les attributs et galons sont brodés et cousus sur un drap bleu foncé. La culotte est du modèle bleu gendarme, sans passepoil. La vareuse et le manteau sont du même modèle que pour la tenue bleue. Dans toutes les tenues, le pistolet est porté à gauche et la cartouchière à droite.
Décret du 25
novembre 1927 (JO du 18/12/1927) :
Le détachement de la force publique du Maroc est transformé en légion
de gendarmerie du Maroc ayant son siège à Rabat. Elle est divisée en
deux compagnies, la 1re à Rabat comprenant les sections de
Rabat,
Casablanca et Marrakech ; la 2e compagnie à Fez comprenant les
sections de Fez, Meknès et Oudjda. L'effectif est fixé à 3 officiers
supérieurs, 7 officiers subalternes et 348 gradés et gendarmes dont 60
auxiliaires marocains.
Le décret du 21 mars 1929 fixe l'effectif des
détachements de gendarmerie comme suit :
- Détachement de l'Annam - Tonkin : 1 capitaine, commandant à Hanoï,
110
gradés et gendarmes européens, 2 lieutenants ou sous-lieutenants, 60
auxiliaires indigènes répartis en 47 postes ou brigades.
- Détachement de Cochinchine-Cambodge : 1 capitaine, commandant à
Saïgon, 3 lieutenants ou sous-lieutenants, 144 gradés et gendarmes
européens répartis en 72 poste ou brigades.
1929
|
Le Congo français
C'est par décret du 27 juin 1929 que le premier détachement* de 12 gendarmes commandé par un adjudant fut créé dans cette partie de l'Afrique occupait officiellement par la France depuis 1882. L'effectif du détachement du Congo est
porté à 18 militaires par décret du 16 mai 1931. Il est réparti dans
les trois colonies du Moyen-Congo (aujourd'hui République du Congo), du
Gabon et de l'Oubangui-Chari (République centrafricaine). Par décret du
12 juillet 1934, le détachement est ramené à neuf gendarmes répartis
comme suit :
|
1931
|
La chine
La
force publique de Chine (1 chef de brigade et 4 gendarmes) dont le
régime était fixé par la circulaire du 16 octobre 1924 est dissoute par
circulaire interministérielle du 20 août 1931 et réorganisée à compter
du 1er octobre en détachement
de gendarmerie coloniale. Son effectif est fixé à 1 gradé et 5
gendarmes. |
1931
|
madagascar
Création par décret du 12 octobre 1931 d'un détachement de gendarmerie à Madagascar. Il est composé de 3 officiers dont un officier supérieur ayant le titre de "commandant la gendarmerie, inspecteur général de la garde indigène" et de 57 gradés et gendarmes. |
* Ce détachement avait été demandé par le gouverneur général de l'Afrique-Équatoriale française pour surveiller et assurer dans de bonnes conditions le maintien de l'ordre des travailleurs chinois employés à la construction du chemin de fer du Congo-Océan.
Par décret du 8
juin 1931 :
Le détachement de
gendarmerie du Sénégal, dont l'effectif est porté à 4 officiers et 115
gendarmes, prend
l'appellation de détachement de
gendarmerie de l'Afrique occidentale française. L'augmentation
d'effectif permet de créer une nouvelle brigade à Bamako (Soudan).
Instruction
interministérielle n° 85601/11-1 du 12 octobre 1934 (J.O. du 13
octobre) * :
Cette instruction règle les conditions de la participation de
l'armée au maintien de l'ordre public prévue par la loi du 27 juillet-3
août 1791. L'autorité civile à qui incombe le maintien de l'ordre ne
peut faire intervenir la force armée que par voie de réquisition. Les
troupes sont divisées en trois catégories :
* Aux colonies, cette instruction est remplacée par un arrêté des gouverneurs généraux.
Cette
circulaire précise les nouveaux effets de la grande tenue pour les
officiers de la gendarmerie. Aux effets perçus en métropole
s'ajoute pour la gendarmerie d'Afrique du Nord le casque en liège orné
d'une grenade en argent et pour la gendarmerie coloniale le même casque
et les effets de coton ou de toile blanche du même modèle que les
effets de toile kaki.
Décret du 27
avril 1935 (JO du 28/04/1935) :
Un
groupe de la garde républicaine mobile est créé en Algérie. Ce premier
groupe comprend trois compagnies à pied; ces unités ont la même
composition organique que celles de la métropole.
Décret du 15
décembre 1937 :
Création de la première compagnie de garde
républicaine mobile au Maroc. Rattachée à la légion de gendarmerie du
Maroc, cette compagnie à 3 pelotons à pied, en dehors de sa
participation au maintien de l'ordre, prête son concours à la
gendarmerie départementale.
Tenue pour la gendarmerie d'Afrique du Nord :
Décret du 6 août
1939 (JO du 12/08/1939) :
La compagnie de gendarmerie créée par décret du 5 août 1898 est
transformée en légion dénommée «
légion de gendarmerie de Tunisie ».
Elle comprend deux compagnies. Son effectif est fixé à 12 officiers,
490 gradés et gendarmes, 101 auxiliaires indigènes.
3 septembre 1939 : la France déclare la guerre à l'Allemagne.
1944
|
Indépendance de la Syrie et du Liban. |
8 mai 1945 : fin de la seconde guerre mondiale sur le théâtre d'opérations européen.
Après la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement provisoire de la république française s'est attaché à reconstituer les effectifs de la gendarmerie coloniale :
1946
|
Loi du 19 mars 1946 : les colonies de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et la Guyane française sont érigées en départements français. |
19 décembre 1946 : début de la guerre d'Indochine.
La
départementalisation des quatre plus
anciennes colonies apporta une nouvelle vision du dispositif colonial.
Cette
décision entraîna la création du ministère de la France d'outre-mer
qui succéda au ministère des colonies. La gendarmerie coloniale allait
à son tour subir quelques modifications dans son emploi.
Jusqu'à ce jour, les effectifs des
détachements de gendarmes
envoyés dans les
différentes colonies étaient fixés à la demande des gouverneurs
généraux des différents territoires. Prélevés sur ceux de la métropole,
la solde
et l'entretien
de ces militaires ne relevaient plus du budget de l'État, mais de celui
de la
colonie faisant de ces détachements coloniaux des formations autonomes.
Cette subordination aux assemblées locales avait pour effet négatif de
faire varier sans cesse l'effectif des détachements en fonction des
budgets locaux et des circonstances du moment lorsqu'ils n'étaient pas
tout simplement supprimés pour être recréés quelques années plus tard.
La loi* du 21 mars 1948
mit fin à cette pratique et instaura qu'à partir du 1er janvier 1948
les dépenses de la gendarmerie relatives au personnel, aux animaux
(chevaux, chiens), au
matériel et au
casernement seraient désormais supportées par le budget de l'État.
Cette décision permit d'adapter d'une manière cohérente et stable les
détachements de gendarmes au sein de l'Union Française.
* Loi n° 48-488 du 21 mars 1948 (art.5) portant prise en charge par l'État des dépenses de gendarmerie dans les territoires relevant du Ministère de la France d'outre-mer.
Cette instruction sur le fonctionnement du service de l'habillement dans la gendarmerie et la garde républicaine indique sommairement, en fonction des tableaux d'effectifs et de dotations n° 04898-E.-M.A/1.0 du 13 mai 1947, les collections d'effets d'habillement à réaliser pour satisfaire les besoins du personnel sous-officier de la gendarmerie.
Les gendarmes départementaux d'Afrique du
Nord française sont équipés de :
Décret n°
49-1364 du 2 août 1949 :
Ce décret fixe le statut particulier des auxiliaires de
gendarmerie des territoires relevant du ministère de la France
d'outre-mer. Leur rôle est de seconder et renforcer les gendarmes dans
l'exécution de leurs missions. Ils ne peuvent être chargés d'enquête et
sont hiérarchisés en quatre classes. Les auxiliaires de 3e classe à
pied ou monté (sergent), de 2e classe (sergent-chef), de 1re classe
(adjudant) et hors classe (adjudant-chef).
1949
|
Indépendance du Cambodge et du Laos. |
Cette instruction a pour objet de fixer
d'une façon uniforme les conditions de fonctionnement du service de
l'habillement relevant du budget du ministère de la France d'outre-mer.
Elle précise la liste des effets et accessoires dont doivent être
pourvus les militaires de la gendarmerie métropolitaine et d'Afrique du
Nord désignés pour
servir dans les départements et territoires d'outre-mer. Les
militaires
de la gendarmerie affectés outre-mer emportent avec eux un certain
nombre d'effets d'habillement faisant partie de leur paquetage
métropolitain qui sont complétés par des effets d'habillement
spécifique au lieu d'emploi.
Personnel officiers :
Personnel sous-officiers :
Auxiliaires de gendarmerie :
Suite
à la loi n°46-451 du 19 mars 1946 érigeant en département
la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane française et le
décret du 6 juin 1946 réorganisant le détachement de gendarmerie des
Établissements français de l'Océanie, les unités de gendarmerie
stationnées dans ces territoires sont réorganisées. Pour tenir compte
de leur situation géographique, trois décrets précisent pour chaque
zone la nouvelle organisation des détachements de gendarmerie.
Décret n°
50-693 du 17 juin 1950 :
Il est
créé un détachement de gendarmerie dénommé « détachement de gendarmerie
de l'Afrique orientale française
». Placé sous les ordres d'un colonel en
résidence à Tananarive (Madagascar), il est composé pour Madagascar :
des sections de Tananarive, Fianarantsoa, Tamatave, Majunga et Tuléar,
de neuf pelotons mobiles de gendarmerie, d'une section maritime de
gendarmerie à Diégo-Suarez, d'une brigade de gendarmerie aérienne,
d'une section de gendarmerie des transports aériens ; pour l'archipel
des Comoresde : une brigade territoriale ; pour l'île de la Réunion :
d'une compagnie à deux sections (Saint-Denis et Saint-Pierre).
L'effectif total est fixé à 23 officiers, 787 sous-officiers, 586
auxiliaires de gendarmerie (auxiliaires malgaches dont 324 sont
intégrés dans les pelotons mobiles de gendarmerie).
Décret n°
50-694 du 17 juin 1950 :
Il est
créé un détachement de gendarmerie dénommé « détachement de gendarmerie
Antille-Guyane
». Placé sous les ordres d'un lieutenant-colonel en
résidence à Fort-de-France, il est composé d'une compagnie pour la
Martinique, d'une compagnie pour
la Guadeloupe et d'une section
pour la Guyane. L'effectif total est fixé à 11 officiers, 250
sous-officiers pour la Martinique, 250 sous-officiers pour la
Guadeloupe et 90 sous-officiers pour la Guyane.
Décret n°
50-695 du 17 juin 1950 :
Il est
créé un détachement de gendarmerie dénommé « détachement de
gendarmerie
du Pacifique » pour les unités de gendarmerie stationnées dans
les
territoires de la Nouvelle-Calédonie et des dépendances et des
Établissements français de l'Océanie et aux Nouvelles-Hébrides. Placé
sous les ordres d'un chef d'escadron en résidence à Nouméa, il est
composé pour la Nouvelle-Calédonie d'une section, de postes et de
brigades isolées, d'un peloton mobile de gendarmerie, pour les
Nouvelles-Hébrides d'une brigade, pour les Établissements français de
l'Océanie, d'une section. L'effectif total est fixé à 3 officiers, 119
sous-officiers, 64
auxiliaires de gendarmerie.
1952
|
Indépendance du comptoir Français Chandernagor (Inde). |
Décret n°
53- 273 du 27 mars 1953 :
Afin de faire correspondre l'organisation de la gendarmerie
stationnée dans les territoires relevant du Ministre de la France
d'outre-mer et des départements d'outre-mer avec l'organisation
administrative, judiciaire et militaire de ces territoires et
départements, l'ensemble des éléments de gendarmerie stationnés sur
l'étendue d'un même commandement supérieur des forces armées, constitue
un corps de gendarmerie. Les corps prennent l'appellation de
détachement. Les unités subordonnées conservent la terminologie
en usage en métropole (compagnie, section, peloton, brigade, poste).
20 novembre 1953 au 7 mai 1954 : bataille de Diên Biên Phu.
21 juillet 1954 : fin de la guerre d'Indochine.
La guerre d'Indochine sera inscrite aux drapeaux de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile, des régiments d'infanterie de la garde républicaine et à l'étendard du régiment de cavalerie de la garde républicaine.
1954
|
Indépendance des comptoirs Français de Pondichéry, Yanaon, Karikal et Mahé (Inde). Indépendance du Vietnam. |
Cette instruction sur le fonctionnement du service de l'habillement dans les formations de gendarmerie relevant du ministère de la France d'outre-mer reprend l'instruction précédente en lui apportant de légères modifications. Les auxiliaires de gendarmerie des différentes formations ont sensiblement les mêmes effets que les gendarmes métropolitains sauf pour les auxiliaires d'ethnie maures, targui, toubbou et arabe relevant des formations de l'Afrique-Occidentale Française - Togo.
Auxiliaires d'ethnie maure :
Auxiliaires d'ethnie targui :
Auxiliaires d'ethnie toubbou et arabe :
Effets spéciaux pour motocyclistes :
NIGER |
GUINÉE | SÉNÉGAL |
Méhari du peloton de gendarmerie
nomade - auxiliaire d'ethnie touareg - (tenue de sortie et d'apparat) |
Garde territoriale - auxiliaire guinéen - (tenue de travail) |
Gendarme auxiliaire sénégalais (tenue de service courant) |
1er novembre 1954 : début de la guerre d'Algérie.
1956
|
Indépendance du Maroc et de la Tunisie. |
Décision
ministérielle du 6 juin 1957 :
Cette décision rend caducs tous les décrets
d'organisation du corps de la gendarmerie stationné dans les
territoires et départements relevant du ministre de la France
d'outre-mer. À compter du 1er septembre 1957, la terminologie
concernant la dénomination des détachements est changée. L'ensemble
des détachements sont désormais appelés suivant leur importance :
groupement, groupe ou section. Cette décision sera complétée le 8
octobre 1957 par un décret (n° 57-1113 - J.O. du 11 octobre 1957)
abrogeant tous les décrets
d'organisations antérieurs à cette date.
Cette instruction a pour objet de préciser
les dispositions relatives au port de la tenue par les militaires de la
gendarmerie dans les départements d'outre-mer et dans les territoires
relevant du
ministère de la France d'outre-mer.
Personnel officiers :
Personnel sous-officiers :
Gendarme en tenue de service
courant |
Officier en tenue de cérémonie |
Gendarme saharien à méhari |
En
raison de l'importance et de la dispersion des unités et des effectifs
de gendarmerie de l'A.O.F.-Togo, une décision ministérielle du 27
novembre 1957 réorganise les forces de gendarmerie. L'unique groupement
de gendarmerie est dissous et à compter du 1er janvier 1958, remplacé
par des groupes autonomes placés sous le commandement d'un officier
général portant le titre de « commandant de la gendarmerie de la zone
de défense A.O.F.-Togo ».
Un groupe de gendarmerie est ainsi créé au
Sénégal (chef-lieu : Saint-Louis), en Guinée (chef-lieu : Conakry), au
Soudan (chef-lieu : Bamako), en Mauritanie (chef-lieu : Rosso), en Côte
d'Ivoire (chef-lieu : Abidjan), en Haute-Volta (chef-lieu :
Ouagadougou), au Niger (chef-lieu : Niamey), au Dahomey (chef-lieu :
Porto-Novo), au Togo (chef-lieu : Lomé) et le groupe mobile de
gendarmerie de Dakar rattaché administrativement à l'escadron de
gendarmerie de Dakar.
Gabon ou Tchad | GUINÉE | Tchad |
Gabon ou Tchad - garde territoriale auxiliaire montée - (tenue d'apparat + burnous) |
Gendarme et auxiliaire - tenue de combat - |
Peloton de gendarmerie nomade - gendarme méhariste - (tenue de sortie et d'apparat) |
1958
|
Indépendance de la Guinée. |
Par
circulaire du 5 septembre 1958, les formations de gendarmerie
départementale changent de nom. La compagnie devient groupement,
l'appellation est suivie du nom du département (ex. : groupement de la
Haute-Garonne). La section devient compagnie. L'appellation est suivie
du nom de la résidence (ex. compagnie de gendarmerie de
Villefranche-de-Lauragais). La compagnie autonome de gendarmerie de la
Corse prend le nom de « légion de
gendarmerie de la Corse ». Les groupes de gendarmerie de Bastia
et d'Ajaccio reçoivent l'appellation de groupement. Enfin, la dénomination
de section d'hélicoptères est conservée.
Ce changement d'appellation sera appliqué aux unités de gendarmerie de
l'air par décision du 9 octobre 1958.
Dès la fin de la guerre, les principes de la
décolonisation avaient été posés par l'article 73 de la Charte des
Nations
Unies. La France, avec l'indépendance de la Syrie
et du Liban, ouvrait en 1944 la longue liste des pays qui
devaient voir le jour. L'Angleterre, son éternelle rivale, lui
emboîtait le pas dès 1946 suivies par le Portugal, l'Espagne, les
Pays-Bas pour ne citer que les principales nations colonisatrices
européennes.
Au cours de cette période, ce ne sont pas moins de 54 nouveaux états
qui feront leur apparition sur la carte politique du monde.
L'établissement de la Ve république
devait accélérer son déroulement et mettre un terme à la
colonisation. Débutée le 2 octobre 1958 avec l'indépendance de la
Guinée, elle se poursuivra jusqu'au 5 juillet 1962* avec
l'indépendance de l'Algérie. Ce processus impliquait une réorganisation
gouvernementale et devait entre autres, aboutir à la création de
nouveaux ministères dont celui de l'outre-mer.
Le ministère de la
France d'outre-mer n'avait plus de raison d'être, car les États
nouvellement indépendants entraient dans le champ d’action des affaires
étrangères par le biais d’un autre ministère celui de la coopération.
De son côté, le ministère de l’outremer récupérait les compétences sur
les départements d'outre-mer confiées au ministère de l’Intérieur en
1946.
À compter de 1960 la gendarmerie de la France
d'outre-mer devait
à son tour disparaître pour renaître sous la forme d'unités
particulières dont la spécificité dépendait du statut politique du
territoire sur lequel elle était employée. Ainsi, la gendarmerie
d'outre-mer dont l'organisation territoriale était identique à celle de
la métropole poursuivait sa mission dans les départements et
territoires d'outre-mer.
Dans les pays ayant accédés à l'indépendance et sur la base d'un engagement volontaire que la gendarmerie apportait son soutien sous la forme d'une assistance militaire technique afin d'aider ces pays à constituer leur gendarmerie et à la formation de leurs cadres. Enfin, dans les pays ayant autorisé le maintien sur leur territoire de troupes françaises, la gendarmerie, conformément à ses missions, déploya des unités prévôtales.
* Djibouti ne deviendra indépendant que le 27 juin 1977.
Décision
ministérielle du 26 août 1959 :
La décision interministérielle du 6 juin 1957 est abrogée eu
égard à la mise en place en métropole d'une nouvelle appellation pour
des unités et de nouvelles institutions pour l'outre-mer. Les groupes
prennent l'appellation de groupement. Pour les unités subordonnées : la
brigade conserve sa dénomination ; les escadrons d'auxiliaires portés
ou montés prennent le nom de compagnie et les pelotons de ces
formations sont désignés sous les noms de peloton mobile porté, peloton
mobile monté et peloton nomade.
SÉNÉGAL | MADAGASCAR |
SÉNÉGAL |
Gendarme et auxiliaire - tenue de sortie et d'apparat - |
Gendarmerie de Madagascar - auxiliaire malgache - (tenue de sortie et d'apparat) |
Gendarme de la garde territoriale - tenue de parade (1959) - |
1960
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Indépendance de la Mauritanie ; du Soudan
Français (devenu Mali ) ; du Niger ; du Tchad ; du Sénégal ; de la
Côte-d'Ivoire ; de la Haute-Volta (devenu Burkina-Faso) ; du Togo ; du
Dahomey ; du Cameroun ; du Gabon ; du Congo (Brazzaville) ; de
l'Oubangui-Chari (devenu République centre-Africaine) ; de Madagascar. |
9 septembre 1962 : fin de la guerre d'Algérie.
La guerre d'Algérie sera inscrite aux drapeaux de la gendarmerie départementale et de la gendarmerie mobile « AFN 1952 - 1962 ».
1962
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Indépendance de l'Algérie. |
Les gouvernements généraux des colonies :
Gendarmerie coloniale XIXe siècle |
L'Outre_mer |
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