LA IIIe RÉPUBLIQUE (1870 - 1940)
Notification du 9 février 1901
Le pantalon de cheval et les petites bottes éperonnées de la tenue de la gendarmerie à cheval de la Corse sont remplacés par la culotte modèle 1901, les jambières et les brodequins avec éperons à la chevalière. La culotte est en cuir de laine bleu clair et comporte sur chaque couture latérale une bande en drap bleu foncé semblable à celui de la tunique.
MADAGASCAR

Décret du 18 juillet 1901
Ce décret organise la prévôté attachée au corps d'occupation de Madagascar en détachement de gendarmerie de Madagascar. La composition de ce détachement est fixée à deux officiers (1 capitaine et 1 lieutenant), 45 sous-officiers, brigadiers et gendarmes à cheval et 46 sous-officiers, brigadiers et gendarmes à pied.
Décret du 29 avril 1902
Ce décret transforme le détachement de gendarmerie de Madagascar en compagnie. L'effectif est fixé à 4 officiers dont un chef d'escadron et 124 sous-officiers, brigadiers et gendarmes dont 54 à cheval et 70 à pied. La compagnie est divisée en deux arrondissements : celui de Tananarive, placé sous le commandement d'un capitaine et celui de Tamatave commandé par un lieutenant.
Décret du 6 septembre 1902
Ce décret crée un corps d'auxiliaires indigènes à pied et à cheval de la gendarmerie à Madagascar. Ils sont choisis parmi les conducteurs d'artillerie ou les tirailleurs malgaches. Ils sont placés sous les ordres du commandant de la gendarmerie de Madagascar. Leur uniforme est fixé par arrêté du gouverneur général. Ils sont hiérarchisés en quatre classes, la 1re et 2e classe correspond à celle de sergent, la 3e à celle de caporal, les auxiliaires de 4e classe prennent rang de soldats de 1re classe.
Décret du 13 janvier 1904
La compagnie de gendarmerie de Madagascar est supprimée. Elle est remplacée par les forces de police locales.
L'INDOCHINE

Décret du 18 septembre 1902
Trois nouvelles brigades à cheval sont créées en Indochine. Deux brigades à 5 hommes placées à Saïgon (Cochinchine) et Phnom-Penh (Cambodge) ; une brigade de 6 hommes installée à Hué (Annam).
Décret du 9 juin 1903
La compagnie de gendarmerie d'Indochine constituée du Tonkin et de l'Annam est scindée en deux arrondissements, le premier commandé par un capitaine prend le nom de « arrondissement d'Hanoï », le second commandé par un lieutenant ou sous-lieutenant prend le nom de « arrondissement d'Haïphong ».
DÉCISION MINISTÉRIELLE DU 21 MARS 1904
MÉTROPOLE, CORSE, AFRIQUE

- Suppression
- du chapeau, de la culotte blanche, des bottes à la Condé, du port des gants blancs hors de la résidence,
- de la banderole de giberne,
- du képi rigide pour la Corse et l'Algérie,
- des chaperons et fontes de parade, des sous-pieds des pantalons,
- le tapis de grande tenue des officiers,
- Modifications
- Le collet-manteau de l'arme à pied est pourvu d'un capuchon mobile.
- Il n'y a plus qu'un seul modèle de pantalon celui de l'homme à pied.
- Les sous-officiers et gendarmes sont autorisés à porter pour le service journalier le pantalon de coutil de coton bleu.
- Il n'y a plus qu'un seul modèle de trèfle et aiguillettes pour tous les gradés de la gendarmerie départementale et le garde républicaine, celui porté par les brigadiers.
ALGÉRIE & TUNISIE
Les gendarmes reçoivent le casque colonial blanc orné sur le devant d'une grenade en maillechort nickelé.
ARRÊTÉ DU 8 OCTOBRE 1904
SÉNÉGAL
Un arrêté du 30 mai 1904 promulgue dans la colonie du Sénégal le décret du 5 mai 1904 portant création d'emplois d'auxiliaires indigènes dans la gendarmerie du Sénagal. Le 8 octobre suivant, un arrêté fixait la tenue des auxiliaires dont les effets d'habillement et de petit équipement étaient calqués sur le modèle en usage dans l'infanterie coloniale.
Tenue

- Les paletots : 2 en molleton, 1 en toile blanche, 1 en toile kaki avec grenades au collet et boutons du modèle réglementaire.
- Les pantalons : 2 en flanelle, 1 en toile blanche, 1 en toile kaki.
- 1 bourgeron.
- 1 chéchia rouge avec gland bleu.
- 1 bourgeron, 1 pantalon de treillis.
- 1 paire de brodequins.
- Insignes de grade : 1re classe : 1 galon en argent dit à lézardes ; 2e classe : 2 galons en laine jonquille ; 3e classe : 1 galon en laine jonquille.
Armement
1 épée-baïonnette ; 1 carabine de gendarmerie Mle. 1890 ; 1 révolver Mle. 1873.
Équipement
Un ceinturon de cuir avec porte-épée, 1 cartouchière, 1 étui de révolver en cuir fauve.
INSTRUCTION DU 15 SEPTEMBRE 1907
Cette instruction forme un volume complet de l'édition méthodique du bulletin officiel (B.O.E.M.). C'est le volume n° 106 relatif à la description des uniformes. Elle englobe toutes les prescriptions antérieures à jour et apporte quelques nouveautés. Elle sera maintes fois modifiée au fur et à mesure de l'évolution de l'uniforme, du harnachement et des différents accessoires et attributs entrant dans la composition des différentes tenues des gendarmes départementaux, coloniaux et de la garde républicaine de Paris.
C'est à cette occasion que les gendarmes de Corse, d'Algérie et de Tunisie reçoivent le casque colonial blanc (Salacco), orné sur le devant d'une grenade en maillechort nickelé.

L'installation de l'administration française au Maroc ne se fit pas sans heurt. Les émeutes étaient fréquentes et le sultan n'était pas toujours en mesure de se faire obéir par tous les chefs de tribu. La révolte de juillet 1907 nécessita l'envoie le 7 août 1907, de 3000 hommes sous les ordres du général Drude qui débarquèrent à Sidi-Belyout pour dégager la ville et devait poursuivre leurs opérations de maintien de l'ordre dans toute la Chaouïa. Ainsi apparut la force publique dans ce pays qui devait y remplir le rôle dévolu par le règlement des armées en campagne.
1907 |
LA GUINÉE FRANÇAISE
Par décret du 21 mai 1907, un détachement de gendarmerie à pied est créé pour la Guinée française. Il est composé de : 1 maréchal des logis, 1 brigadier, 8 gendarmes. |
1907 |
LE MAROC
Pour ces opérations, l'effectif des gendarmes fut scindé en deux forces publiques différentes et rattachées aux colonnes expéditionnaires.
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1908 |
L'INDE
Par décret du 17 mars 1907, le corps des cipahis encadré par les militaires du corps de l'infanterie de marine est supprimé. Pour assurer le bon ordre et la sécurité publique dans cette colonie, un décret du 22 mai 1908 crée une nouvelle force de police encadrée par des militaires du corps de la gendarmerie. |
1909 |
LE LAOS
Le 27 février 1909, la gendarmerie fait son apparition au Laos. Un poste est créé à Luang-Prabang. D'autres seront établis plus tard, mais successivement supprimés en raison des compressions budgétaires. |

Par décret du 20 octobre 1911, l'autonomie administrative et financière est laissée à chacun des pays de l'union indochinoise.
L'organisation de la gendarmerie en compagnie ne correspond plus aux besoins des chefs de l'administration locale qui doivent pouvoir compter sur la proximité des responsables de la tranquillité publique. Pour prendre en compte ces considérations, un décret du 14 août 1913 réorganise la compagnie de l'Indochine en deux détachements autonomes s'administrant isolément.
Le chef d'escadron, dont l'emploi reste prévu, est alors chargé spécialement de l'inspection de la gendarmerie du groupe de l'union indochinoise qui se compose :
- du détachement de l'Annam-Tonkin dont le chef-lieu fixé à Hanoï est à l'effectif de 140 militaires, dont un capitaine commandant le détachement.
- Du détachement de Cochinchine-Cambodge dont le chef-lieu est fixé à Saïgon. Commandé par un capitaine il est compasé de 140 militaires.
Les détachements du Laos, du Yunnan et de Quang-Tchéou-wan restent attachés au détachement de l'Annam Tonkin. Ces dispositions reçurent leur application à partir du 1er janvier 1914.

GRANDE GUERRE 3 août 1914.
L'Allemagne déclare la guerre à la France.
Le 24 octobre 1914, six prévôtés sont constituées pour les régions du Tonkin soumises à l'état de siège et réparties dans les postes de la frontière de Chine. Elles sont dissoutes le 15 mai 1915. Les compressions budgétaires de l'après-guerre diminuèrent l'effectif du détachement de l'Annam-Tonkin.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le personnel était réparti en trente-deux postes dont vingt-six au Tonkin, quatre à Annam, un au Laos, un à Kouang-Tchéou-Wan et un au consulat de France à Yunnanfou (Chine).
Les gouvernements généraux
1910 |
L'AFRIQUE-ÉQUATORIALE FRANÇAISE (AEF) Création du gouvernement général de l'AEF par décret du 15 janvier 1910 à la suite du Gouvernement général des possessions du Congo français et dépendances. Le gouvernement général de l'AEF se termina par l'autonomie des colonies en septembre 1958. |
1911 |
CONTINENT ASIATIQUE Ce gouvernement était constitué des établissements français dans l'Inde comprenant : Pondichéry, Karikal et Yanaon sur la côte de Coromandel, Mahé sur la côte de Malabar et Chandernagor au Bengale et de l'Indochine Française en extrême orient comprenant les protectorats du Tonkin, de l'Annam, du Laos, du Cambodge et la colonie de Cochinchine. Le gouvernement de l'Indochine est constitué par décret du 20 octobre 1911 qui réunit la Cochinchine, l'Annam, le Tonkin, le Cambodge, le Laos et le territoire de Kouang-Tchéou-Wan. Le palais du gouverneur général est à Saïgon. |
C.M. du 24 janvier 1916 :
Tous les gendarmes résidant en Algérie sont autorisés à porter la tenue de toile kaki.
Emplois d'adjudant-chef en gendarmerie

Décret du 27 janvier 1916
La loi du 30 mars 1912 ayant autorisé la nomination dans les différentes armes et services d'emploi d'adjudant-chef, cette disposition législative est appliquée à la gendarmerie et la garde républicaine par décret du 27 janvier 1916.
Par instruction du 10 février 1916, le nombre maximum d'emplois d'adjudant-chef est fixé comme suit :
- Gendarmerie départementale : 22 (cependant ces emplois ne concernent que l'arme à cheval, car il n'existe pas d'emploi d'adjudant dans l'arme à pied),
- gendarmerie d'Algérie, Tunisie, Maroc : 1,
- Garde républicaine : 5 (3 pour l'infanterie, 2 pour la cavalerie),
- Gendarmerie coloniale : 3.
D.M. du 5 mars 1916 :
Le décret du 27 janvier 1916 ayant créé dans la gendarmerie des emplois d'adjudant-chef, cette décision règle les insignes de ce grade qui est identique à celui du galon d'adjudant, mais dont le fond est couleur argent au lieu d'être en or.
C.M. du 16 septembre 1916 :
Cette circulaire prescrit qu'à partir du 1er janvier 1917, les gendarmes de l'Algérie, Tunisie et Maroc prennent la tenue kaki. Les modèles de grades sont identiques à ceux des prévôtés.

Décret du 4 février 1917
Une nouvelle compagnie ayant pour chef-lieu Mascara est créée en Algérie. La légion (la 19e) comprend désormais six compagnies.
Les gendarmes prennent rang de sous-officier

Décret du 21 février 1918 :
Georges Clemenceau, président du conseil et ministre de la guerre, donne aux gendarmes le rang et les insignes de sous-officier (JO du 10 avril 1918). Le galon de grade était un galon de lézarde surmontant la soutache en argent et soie rouge des rengagés.
À la suite de cette décision, les grades et appellations des sous-officiers gradés étaient modifiés de la manière suivante :
- Chef de brigade de 4e classe (ex-brigadier) : deux galons en argent avec la soutache en or.
- Chef de brigade de 3e classe ( ex-maréchal des logis) : deux galons en argent avec la soutache en argent.
- Chef de brigade de 2e classe (ex-maréchal des logis-chef) : un galon en trait côtelé or mélangé d'un tiers de soie rouge avec soutache d'ancienneté or.
- Chef de brigade de 1re classe (ex-adjudant) : même galon avec soutache argent.
- Chef de brigade hors classe (ex-adjudant-chef) : un galon en trait côtelé argent mélangé d'un tiers de soie rouge sans soutache.
Tous ces galons de 35 mm de long étaient placés obliquement sur le bas de la manche. Les chefs de brigade hors classe, de première et deuxième classes les portèrent horizontalement comme ceux des sous-lieutenants. Ces derniers portaient leur képi d'avant-guerre alors que les chefs de brigade de 3e et 4e classe portaient le képi de gendarme, sans distinction de grade.

GRANDE GUERRE Fin de la grande Guerre : 11 novembre 1918.
Signature à Rethondes de l'Armistice entre l’Allemagne et les Alliés.
L'ENTRE-DEUX-GUERRES
1919 |
Côte Française des SOMALIS
C'est aux termes de l'accord signé le 11 mars 1862 entre Napoléon III et le sultan de Tadjourah que la France s'installe dans cette partie de l'Afrique en achetant le port d'Obock. Le décret du 11 mai 1919 créa dans cette colonie le premier détachement de gendarmerie comprenant : un chef de brigade de troisième ou quatrième classe et deux gendarmes à pied. Le décret du 27 août 1927 fixa l'effectif à un adjudant-chef, adjudant ou maréchal des logis-chef commandant et trois gendarmes. Le décret du 21 avril 1937 porta le nombre des gendarmes à six. |
1920 |
LE CAMEROUN
À l'issue de la Première Guerre mondiale, les Allemands qui avaient établi le 5 juillet 1884 leur protectorat sur le Cameroun perdent leur colonie et la Société des Nations confie la partie orientale à la France et la zone occidentale au Royaume-Uni. |
Les cipahis de l'Inde
Par décret du 19 mars 1921, le corps des cipahis de l'inde est supprimé. Il est reconstitué cinq mois plus tard (décret du 17 août 1921) sous la forme d'un détachement d'infanterie indigène dénommé « détachement de cipahis de l'Inde ». Son encadrement est confié à l'infanterie coloniale.

Décret du 16 février 1923
La durée du séjour colonial pour les militaires de la gendarmerie est fixée (voyage par mer non compris) à deux ans pour l'Afrique équatoriale, l'Afrique occidentale, la côte des Somalis et la Guyane ; trois ans pour l'Indochine, Madagascar et dépendances, les établissements de l'Inde et des Nouvelles-Hébrides ; cinq ans pour les autres colonies.
C.M. du 6 novembre 1926
En Algérie, aux colonies, dans les pays de protectorat et de mandat, les militaires de la gendarmerie sont autorisés à faire usage en tenue de travail, de vêtements en drap kaki. Les attributs et galons sont brodés et cousus sur un drap bleu foncé. La culotte est du modèle bleu gendarme, sans passepoil. La vareuse et le manteau sont du même modèle que pour la tenue bleue. Dans toutes les tenues, le pistolet est porté à gauche et la cartouchière à droite.
Légion du Maroc

Décret du 25 novembre 1927 (JO du 18/12/1927)
Le détachement de la force publique du Maroc est transformé en légion de gendarmerie du Maroc ayant son siège à Rabat. Elle est divisée en deux compagnies la première à Rabat comprenant les sections de Rabat, Casablanca et Marrakech ; la seconde à Fez comprenant les sections de Fez, Meknès et Oudjda. L'effectif est fixé à 3 officiers supérieurs, 7 officiers subalternes et 348 gradés et gendarmes dont 60 auxiliaires marocains.
Détachements d'Indochine

Décret du 21 mars 1929 (JO du 18/12/1927)
Ce décret fixe l'effectif des détachements de gendarmerie comme suit :
- Détachement de l'Annam - Tonkin : 1 capitaine, commandant à Hanoï, 110 gradés et gendarmes européens, 2 lieutenants ou sous-lieutenants, 60 auxiliaires indigènes répartis en 47 postes ou brigades.
- Détachement de Cochinchine-Cambodge : 1 capitaine, commandant à Saïgon, 3 lieutenants ou sous-lieutenants, 144 gradés et gendarmes européens répartis en 72 poste ou brigades.
1929 |
CONGO FRANÇAIS
C'est par décret du 27 juin 1929 que le premier détachement(1) de 12 gendarmes commandé par un adjudant fut créé dans cette partie de l'Afrique occupait officiellement par la France depuis 1882. L'effectif du détachement du Congo est porté à 18 militaires par décret du 16 mai 1931. Il est réparti dans les trois colonies du Moyen-Congo (aujourd'hui République du Congo), du Gabon et de l'Oubangui-Chari (République centrafricaine). Par décret du 12 juillet 1934, le détachement est ramené à neuf gendarmes répartis comme suit :
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1931 |
CHINE
La force publique de Chine (1 chef de brigade et 4 gendarmes) dont le régime était fixé par la circulaire du 16 octobre 1924 est dissoute par circulaire interministérielle du 20 août 1931 et réorganisée à compter du 1er octobre en détachement de gendarmerie coloniale. Son effectif est fixé à 1 gradé et 5 gendarmes. |
1931 |
MADAGASCAR
Création par décret du 12 octobre 1931 d'un détachement de gendarmerie à Madagascar. Il est composé de 3 officiers dont un officier supérieur ayant le titre de commandant la gendarmerie, inspecteur général de la garde indigène et de 57 gradés et gendarmes. |

(1) Ce détachement avait été demandé par le gouverneur général de l'Afrique-Équatoriale française pour surveiller et assurer dans de bonnes conditions le maintien de l'ordre des travailleurs chinois employés à la construction du chemin de fer du Congo-Océan.
Détachement du Sénégal

Décret du 8 juin 1931
Le détachement de gendarmerie du Sénégal, dont l'effectif est porté à 4 officiers et 115 gendarmes, prend l'appellation de détachement de gendarmerie de l'Afrique occidentale française. L'augmentation d'effectif permet de créer une nouvelle brigade à Bamako (Soudan).

Instruction interministérielle n° 85601/11-1 du 12 octobre 1934 (J.O. du 13 octobre)(1)
Cette instruction règle les conditions de la participation de l'armée au maintien de l'ordre public prévue par la loi du 27 juillet-3 août 1791. L'autorité civile à qui incombe le maintien de l'ordre ne peut faire intervenir la force armée que par voie de réquisition. Les troupes sont divisées en trois catégories :
- la gendarmerie départementale et la garde républicaine de Paris,
- la garde républicaine mobile faisant partie des réserves générales,
- les troupes de ligne y compris l'armée de l'air et l'armée de mer.

(1) Aux colonies, cette instruction est remplacée par un arrêté des gouverneurs généraux.
CIRCULAIRE DU 21 SEPTEMBRE 1931
Cette circulaire précise les nouveaux effets de la grande tenue pour les officiers de la gendarmerie. Aux effets perçus en métropole s'ajoute pour la gendarmerie d'Afrique du Nord le casque en liège orné d'une grenade en argent et pour la gendarmerie coloniale le même casque et les effets de coton ou de toile blanche du même modèle que les effets de toile kaki

Garde républicaine mobile d'Algérie

Décret du 27 avril 1935 (JO du 28/04/1935)
Un groupe de la garde républicaine mobile est créé en Algérie. Ce premier groupe comprend trois compagnies à pied; ces unités ont la même composition organique que celles de la métropole.
Garde républicaine mobile du Maroc

Décret du 15 décembre 1937 (JO du 28/04/1935)
Création de la première compagnie de garde républicaine mobile au Maroc. Rattachée à la légion de gendarmerie du Maroc, cette compagnie à 3 pelotons à pied, en dehors de sa participation au maintien de l'ordre, prête son concours à la gendarmerie départementale.
C.M. du 29 juillet 1939
Tenue pour la gendarmerie d'Afrique du Nord :
- Officiers :
- la tenue du jour, de travail et de campagne est confectionnée en drap kaki avec pattes de collet en drap bleu foncé, boutons et écusson de la subdivision d'arme, galons cousus sur drap bleu foncé.
- Sous-officiers :
- la vareuse de première tenue est à collet demi-saxe
- la deuxième tenue est confectionnée en drap kaki avec pattes de collet en drap bleu foncé, boutons et écusson de la subdivision d'arme, galons cousus sur drap bleu foncé. Le pantalon et la culotte ne comportent ni bande ni passepoil.
Légion de gendarmerie de Tunisie

Décret du 6 août 1939 (JO du 12/08/1939)
La compagnie de gendarmerie créée par décret du 5 août 1898 est transformée en légion dénommée « légion de gendarmerie de Tunisie ». Elle comprend deux compagnies. Son effectif est fixé à 12 officiers, 490 gradés et gendarmes, 101 auxiliaires indigènes.

2e GUERRE MONDIALE 3 septembre 1939.
La France déclare la guerre à l'Allemagne.
GOUVERNEMENT PROVISOIRE
(3/6/1944 - 27/10/1946)
1944 |
INDÉPENDANCE
Indépendance de la SYRIE et du LIBAN. |

2e GUERRE MONDIALE 8 mai 1945.
Fin de la seconde guerre mondiale sur le théâtre d'opérations européen.
Après la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement provisoire de la république française s'est attaché à reconstituer les effectifs de la gendarmerie coloniale :
- Afrique occidentale française (Décret du 11 mai 1945) :
- Un petit état-major du détachement,
- un groupe de gendarmerie mobile comprenant 3 pelotons à cheval et trois pelotons à pied,
- la brigade du gouvernement général de l'Afrique-Occidentale française,
- la section de Dakar (circonscription de Dakar et dépendances),
- la section de Saint-Louis (colonie du Sénégal),
- la section de Bamako (colonie du Soudan),
- la section de Conakry (colonie de la Guinée),
- la section d'Abidjan (colonie de la Côte d'Ivoire),
- la section de Porto-Novo (colonie du Dahomey),
- la brigade de Niger (colonie du Niger),
- la brigade de Mauritanie (colonie de la Mauritanie),
- la brigade du Togo (territoire sous mandat).
Effectif total 237 militaires, dont 1 officier supérieur, 10 officiers subalternes, 77 gradés et 114 gendarmes à pied, 18 gradés et 17 gendarmes à cheval. - Cameroun (Décret du 29 mai 1945) :
- 1 officier subalterne, 11 gradés et 28 gendarmes (total 40)
- Côte française des Somalis (Décret du 29 mai 1945) :
- 1 officier subalterne, 9 gradés et gendarmes (total 10)
- Établissement français de l'Inde (Décret du 1er juin 1945) :
- compagnie indigène des Cipahis : 200 ; gendarmerie indigène auxiliaire : 405
- Madagascar (Décret du 7 novembre 1945) :
- 1 officier supérieur, 3 officiers subalternes, 101 gradés et gendarmes (total 105)
- Afrique-Équatoriale française (Décret du 7 novembre 1945) :
- 1 officier supérieur, 5 officiers subalternes, 56 gradés et gendarmes (total 62)
- Martinique (Décret du 16 mars 1946) :
- 1 officier supérieur, 3 officiers subalternes, 142 gradés et gendarmes à cheval, 25 gradés et gendarmes à pied (total 170)
- Saint-Pierre et Miquelon (Décret du 16 mars 1946) :
- 2 gradés, 8 gendarmes (total 10)
- Guyane (Décret du 1er avril 1946) :
- 1 officier subalterne, 15 gradés, 55 gendarmes (total 71)
- Cameroun (Décret du 12 octobre 1946) :
- 3 officiers subalternes, 46 gradés et gendarmes (total 49)
- Guadeloupe (Décret du 22 octobre 1946) :
- 3 officiers subalternes, 142 gradés et gendarmes (total 145)

1946 |
GUADELOUPE, MARTINIQUE, RÉUNION, GUYANE
Loi du 19 mars 1946 : les colonies de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et la Guyane française sont érigées en départements français. |

GUERRE D'INDOCHINE 19 décembre 1946.
Début de la guerre d'Indochine.
IVe RÉPUBLIQUE (27/10/1946 - 04/10/1958)
![Vincent Auriol [photographie de presse] / Agence Meurisse - 1927 [photographie de presse] / Agence Meurisse](../images/Vincent_Auriol.jpg)
La départementalisation des quatre plus anciennes colonies apporta une nouvelle vision du dispositif colonial. Cette décision entraîna la création du ministère de la France d'outre-mer qui succéda au ministère des colonies. La gendarmerie coloniale allait à son tour subir quelques modifications dans son emploi.
Jusqu'à ce jour, les effectifs des détachements de gendarmes envoyés dans les différentes colonies étaient fixés à la demande des gouverneurs généraux des différents territoires. Prélevés sur ceux de la métropole, la solde et l'entretien de ces militaires ne relevaient plus du budget de l'État, mais de celui de la colonie faisant de ces détachements coloniaux des formations autonomes. Cette subordination aux assemblées locales avait pour effet négatif de faire varier sans cesse l'effectif des détachements en fonction des budgets locaux et des circonstances du moment lorsqu'ils n'étaient pas tout simplement supprimés pour être recréés quelques années plus tard.
La loi(1) du 21 mars 1948 mit fin à cette pratique et instaura qu'à partir du 1er janvier 1948 les dépenses de la gendarmerie relatives au personnel, aux animaux (chevaux, chiens), au matériel et au casernement seraient désormais supportées par le budget de l'État. Cette décision permit d'adapter d'une manière cohérente et stable les détachements de gendarmes au sein de l'Union Française.
(1) Loi n° 48-488 du 21 mars 1948 (art.5) portant prise en charge par l'État des dépenses de gendarmerie dans les territoires relevant du Ministère de la France d'outre-mer.
INSTRUCTION DU 25 MAI 1948
Cette instruction sur le fonctionnement du service de l'habillement dans la gendarmerie et la garde républicaine indique sommairement, en fonction des tableaux d'effectifs et de dotations n° 04898-E.-M.A/1.0 du 13 mai 1947, les collections d'effets d'habillement à réaliser pour satisfaire les besoins du personnel sous-officier de la gendarmerie.
Les gendarmes départementaux d'Afrique du Nord française sont équipés de :
Tenue de travail
- un manteau en drap kaki, une vareuse en drap et une en gabardine kaki, une culotte en drap et une en gabardine kaki, deux vareuses et deux pantalons ou culottes en toile kaki, un manteau de pluie,
- chemise bleue, chemise blanche, chemise kaki, cravate noire, cravate kaki.

Tenue de sortie
- un manteau en drap bleu foncé, une vareuse en drap et une en gabardine bleu foncé, un pantalon en drap et un en gabardine drap bleu gendarme, une culotte en drap et une en gabardine bleu gendarme,
- chemise bleue, chemise blanche, chemise kaki, cravate noire, cravate kaki
Accessoires et cuirs
- coiffure : képi et bonnet de police, chéchia pour les auxiliaires nord-africains,
- chaussures : paire de brodequins de marche, de bottines, de jambière en cuir,
- paire de gants blancs, de gants bruns, casque en acier avec grenade, casque en liège avec grenade, ceinturon-baudrier avec double bretelle, cartouchière, étui pistolet avec lanière, bretelle de fusil, portefeuille de correspondance, matériel d'entretien et ustensiles de cuisine.
Effets spéciaux
- Conducteur de véhicule automobile : veste raglan en cuir fauve, paire de bottes en caoutchouc, gants.
- Conducteur de vélomoteur : casque protecteur spécial, veste raglan en cuir noir.
- Motocycliste : casque protecteur spécial, veste raglan en cuir fauve, salopette et surtout imperméabilisés en toile bleu gendarme, lunette avec étui, chèche kaki, tour de cou en laine kaki, paire de bottes en botte en cuir noir, de bottes en caoutchouc, de gants en cuir fauve à crispin, de gants en cuir blanc à crispin, culotte en cuir, étui pistolet blanc.
- Cavaliers : tablier de pansage, paire de sabots galoche, de chausson en basane, d'éperon avec bride et sous-pied, d'éperons pour bottines, bélière, dragonne, agrafe support de mousqueton,
- matériel de pansage.

Décret n°49-1364 du 2 août 1949
Ce décret fixe le statut particulier des auxiliaires de gendarmerie des territoires relevant du ministère de la France d'outre-mer. Leur rôle est de seconder et renforcer les gendarmes dans l'exécution de leurs missions. Ils ne peuvent être chargés d'enquête et sont hiérarchisés en quatre classes. Les auxiliaires de 3e classe à pied ou monté (sergent), de 2e classe (sergent-chef), de 1re classe (adjudant) et hors classe (adjudant-chef).
1949 |
INDÉPENDANCE
Indépendance du CAMBODGE ET DU LAOS. |
INSTRUCTION MINISTÉRIELLE DU 6 MAI 1950
Cette instruction a pour objet de fixer d'une façon uniforme les conditions de fonctionnement du service de l'habillement relevant du budget du ministère de la France d'outre-mer. Elle précise la liste des effets et accessoires dont doivent être pourvus les militaires de la gendarmerie métropolitaine et d'Afrique du Nord désignés pour servir dans les départements et territoires d'outre-mer. Les militaires de la gendarmerie affectés outre-mer emportent avec eux un certain nombre d'effets d'habillement faisant partie de leur paquetage métropolitain qui sont complétés par des effets d'habillement spécifique au lieu d'emploi.

Personnel officiers
Effets d'habillement
- Effet kaki : manteau et pelisse coloniale en drap ; vareuse, pantalon, culotte, chemisette, chemise, short en toile, cravate, casque en liège, bas, brodequins en cuir noir,
- Effet bleu : vareuse en drap bleu foncé, pantalon en drap bleu gendarme,
- Effet blanc : vareuses et pantalons en toile blanche, souliers bas blancs en toile, souliers bas en cuir, casque en liège blanc,
- coiffures : képi ou casquette (pour la gendarmerie maritime), bonnet de police aux couleurs de l'arme,
- effets complémentaires : manteau de pluie, chemise bleue, chemise blanche, cravate noire, gants fauves et gants blancs,
Objets d'équipement
- jambières, ceinturon-baudrier, étui pistolet, bélière et dragonne en cuir, dragonne en argent,
- pour les cavaliers : bottes, éperons, 1 chèche kaki.
Personnel sous-officiers
Effets d'habillement :
- Effet kaki : manteau en drap ; pèlerine imperméable pour les régions pluvieuses, vareuse, pantalon, chemise kaki, culotte, chemisette, shorts en toile, cravate kaki, casque en liège kaki, bas, brodequins,
- Effet bleu : vareuse en drap bleu foncé, pantalon en drap bleu gendarme,
- Effet blanc : vareuses et pantalons en toile blanche, souliers bas blancs en toile, souliers bas en cuir, casque en liège blanc,
- coiffures : képi ou casquette (pour la gendarmerie maritime), bonnet de police aux couleurs de l'arme,
- effets complémentaires : manteau de pluie, chemises blanches, cravate noire, gants fauves et gants blancs, 2 jeux de treilli en toile (blouson, pantalon),
Objets d'équipement

- jambières en cuir noir, ceinturon-baudrier avec double bretelle, cartouchière, étui pistolet avec lanière, bretelle de fusil, casque spécial pour le maintien de l'ordre sous les tropiques avec grenade, sacoche de correspondance, bidon avec enveloppe en drap,
- pour les cavaliers : bottes, éperons, 1 chèche kaki, bélière, dragonne, musette de pansage, accessoires pour l'entretien du cheval.
Effets spéciaux
- Détachement de Saint-Pierre et Miquelon : les gendarmes désignés pour servir sur ces îles n'ont pas d'effets de toile blanche, ils sont équipés d'une canadienne fourrée avec col en toile kaki.
- Effets spéciaux pour conducteur de véhicule automobile : veste raglan en toile kaki imperméabilisée, gants.
- Effets spéciaux pour motocyclistes : casque protecteur spécial, veste raglan en toile kaki imperméabilisée, gants, lunette avec étui.
- Effets spéciaux pour les cavaliers : paire d'éperons avec bride et sous-pied, bélière, dragonne, agrafe support de mousqueton, 1 chèche kaki,
- effets de pansage.
Auxiliaires de gendarmerie
Effets d'habillement
- Effet kaki : manteau en drap ; vareuses, saroual de drap, saroual en toile, pèlerine imperméable, chemisette, chemise, short en toile, cravate, bas, brodequins en cuir noir,
- Effet blanc : vareuses et pantalons en toile blanche, souliers bas blancs en toile, souliers bas en cuir, casque en liège blanc,
- coiffures : képi, casque en liège kaki, bonnet de police aux couleurs de l'arme, chéchia de spahis avec grenade,
- effets complémentaires : chemise blanche, cravate noire, gants fauves et gants blancs,
- chaussures : brodequins de marche, chaussures basses, fausses bottes et jambières en cuir teinté acajou, samaras en cuir.
Objets d'équipement
- ceinturon-baudrier avec double bretelle, cartouchière, bidon avec enveloppe en drap, étui révolver avec lanière, musette de toile kaki, casque spécial maintien de l'ordre sous les tropiques,
- Effets spéciaux pour les cavaliers : bottes, éperons, 1 chèche kaki, bélière, dragonne, effets de pansage.
Suite à la loi n°46-451 du 19 mars 1946 érigeant en département la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane française et le décret du 6 juin 1946 réorganisant le détachement de gendarmerie des Établissements français de l'Océanie, les unités de gendarmerie stationnées dans ces territoires sont réorganisées. Pour tenir compte de leur situation géographique, trois décrets précisent pour chaque zone la nouvelleAuxiliaire malgache organisation des détachements de gendarmerie.


Décret n°50-693 du 17 juin 1950
Il est créé un détachement de gendarmerie dénommé « détachement de gendarmerie de l'Afrique orientale française ». Placé sous les ordres d'un colonel en résidence à Tananarive (Madagascar), il est composé
- pour Madagascar : des sections de Tananarive, Fianarantsoa, Tamatave, Majunga et Tuléar, de neuf pelotons mobiles de gendarmerie, d'une section maritime de gendarmerie à Diégo-Suarez, d'une brigade de gendarmerie aérienne, d'une section de gendarmerie des transports aériens ;
- pour l'archipel des Comores : d'une brigade territoriale ;
- pour l'île de la Réunion : d'une compagnie à deux sections (Saint-Denis et Saint-Pierre).
L'effectif total est fixé à 23 officiers, 787 sous-officiers, 586 auxiliaires de gendarmerie (auxiliaires malgaches dont 324 sont intégrés dans les pelotons mobiles de gendarmerie).

Décret n°50-694 du 17 juin 1950
Il est créé un détachement de gendarmerie dénommé « détachement de gendarmerie Antille-Guyane ». Placé sous les ordres d'un lieutenant-colonel en résidence à Fort-de-France, il est composé d'une compagnie pour la Martinique, d'une compagnie pour la Guadeloupe et d'une section pour la Guyane. L'effectif total est fixé à 11 officiers, 250 sous-officiers pour la Martinique, 250 sous-officiers pour la Guadeloupe et 90 sous-officiers pour la Guyane.

Décret n°50-695 du 17 juin 1950
Il est créé un détachement de gendarmerie dénommé « détachement de gendarmerie du Pacifique » pour les unités de gendarmerie stationnées dans les territoires de la Nouvelle-Calédonie et des dépendances et des Établissements français de l'Océanie et aux Nouvelles-Hébrides. Placé sous les ordres d'un chef d'escadron en résidence à Nouméa, il est composé pour :
- la Nouvelle-Calédonie : d'une section, de postes et de brigades isolées, d'un peloton mobile de gendarmerie,
- les Nouvelles-Hébrides : d'une brigade,
- les Établissements français de l'Océanie : d'une section.
L'effectif total est fixé à 3 officiers, 119 sous-officiers, 64 auxiliaires de gendarmerie.
1952 |
INDÉPENDANCE
Indépendance du comptoir Français Chandernagor (INDE). |

Décret n°53- 273 du 27 mars 1953
Afin de faire correspondre l'organisation de la gendarmerie stationnée dans les territoires relevant du Ministre de la France d'outre-mer et des départements d'outre-mer avec l'organisation administrative, judiciaire et militaire de ces territoires et départements, l'ensemble des éléments de gendarmerie stationnés sur l'étendue d'un même commandement supérieur des forces armées, constitue un corps de gendarmerie. Les corps prennent l'appellation de détachement. Les unités subordonnées conservent la terminologie en usage en métropole (compagnie, section, peloton, brigade, poste).
20 novembre 1953 au 7 mai 1954 : bataille de Diên Biên Phu.

GUERRE D'INDOCHINE 21 juillet 1954 : fin de la guerre.
La guerre d'Indochine sera inscrite aux drapeaux de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile, des régiments d'infanterie de la garde républicaine et à l'étendard du régiment de cavalerie de la garde républicaine.
1954 |
INDÉPENDANCE
Indépendance des comptoirs Français de Pondichéry, Yanaon, Karikal et Mahé (INDE). Indépendance du VIETNAM. |
INSTRUCTION MINISTÉRIELLE DU 22 SEPTEMBRE 1954
Cette instruction sur le fonctionnement du service de l'habillement dans les formations de gendarmerie relevant du ministère de la France d'outre-mer reprend l'instruction précédente en lui apportant de légères modifications. Les auxiliaires de gendarmerie des différentes formations ont sensiblement les mêmes effets que les gendarmes métropolitains sauf pour les auxiliaires d'ethnie maures, targui, toubbou et arabe relevant des formations de l'Afrique-Occidentale Française - Togo.
Auxiliaires d'ethnie maure
- Survêtements : Draha percale blanche, draha bazin bleu foncé, beneig percale blanche, djellaba drap blanc.
- Effets de coiffure : aouli de Guinée bleu foncé.
- Chaussures : samars en cuir.
- Effets d'équipement : ceinturon à alvéoles pour chargeurs avec double bretelle, plaque distinctive « Gendarmerie nationale ».
- Effets de corps et accessoires : séroual court percale blanche, insigne de grade.
Auxiliaires d'ethnie targui
- Survêtements : tekatkat secretonne indigo, tekatkat bazin blanc, ceinture laine rouge, djellaba laine, burnous laine bleu foncé.
- Effets de coiffure : teguelmoust de guiné ordinaire, teguelmoust de guinée glacée, chèche blanc.
- Chaussures : tiegatemen.
- Effets d'équipement : ceinturon baudrier à alvéoles type spahis, plaque distinctive « Gendarmerie nationale ».
- Effets de corps et accessoires : karbaï satin noir, karbaï satin blanc, écusson d'arme avec insigne de grade.
Auxiliaires d'ethnie toubbou et arabe :
- Survêtements : gandoura bazin bleu roi, gandoura satin blanc, ceinture laine rouge, djellaba laine, burnous laine bleu foncé.
- Effets de coiffure : chèche blanc.
- Chaussures : takalmi.
- Effets d'équipement : ceinturon baudrier à alvéoles type spahis, plaque distinctive « Gendarmerie nationale ».
- Effets de corps et accessoires : séroual satin blanc, écusson d'arme avec insigne de grade.
Effets spéciaux pour motocyclistes
- Ils sont identiques pour les gradés, gendarmes et auxiliaires : veste et pantalon de toile kaki imperméabilisée, casque protecteur spécial, bottes cuir acajou, gants pour personnel motorisé, lunette avec étui.
NIGER | GUINÉE | SÉNÉGAL |
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Méhari du peloton de gendarmerie nomade - auxiliaire d'ethnie touareg - (tenue de sortie et d'apparat) |
Garde territoriale - auxiliaire guinéen - (tenue de travail) |
Gendarme auxiliaire sénégalais (tenue de service courant) |

GUERRE FRANCO-ALGÉRIENNE 1er novembre 1954
Début de la guerre d'Algérie.
1956 |
INDÉPENDANCE
Indépendance du MAROC et de la TUNISIE. |

Décision ministérielle du 6 juin 1957
Cette décision rend caducs tous les décrets d'organisation du corps de la gendarmerie stationné dans les territoires et départements relevant du ministre de la France d'outre-mer. À compter du 1er septembre 1957, la terminologie concernant la dénomination des détachements est changée. L'ensemble des détachements sont désormais appelés suivant leur importance : groupement, groupe ou section. Cette décision sera complétée le 8 octobre 1957 par un décret (n° 57-1113 - J.O. du 11 octobre 1957) abrogeant tous les décrets d'organisations antérieurs à cette date.
INSTRUCTION DU 23 DÉCEMBRE 1957
Cette instruction a pour objet de préciser les dispositions relatives au port de la tenue par les militaires de la gendarmerie dans les départements d'outre-mer et dans les territoires relevant du ministère de la France d'outre-mer.
Personnel officiers
Tenue de cérémonie
- Tenue n°1
- vareuse sans ceinture et pantalon en popeline blanche, chemise blanche, cravate de soie noire, chaussures basses cuir blanc, gants blancs, képi.
Tenue de ville
- Tenue n°2
- vareuse sans ceinture, pantalon et chemise kaki clair, cravate de soie noire, chaussures basses cuir acajou, gants fauves, képi ou casque de liège kaki,
- ou, chemise longue et pantalon kaki clair (ceinture sangle, boucle à plateau argent), cravate, chaussure basses cuir acajou, képi ou casque de liège kaki,
- ou, saharienne et pantalon long en popeline blanche, chaussures basses en cuir blanc, képi.

Tenue service courant
- Tenue n°3
- vareuse sans ceinture et pantalon en toile kaki clair, chemise kaki clair, cravate de soie noire, chaussures basses cuir acajou, képi ou casque de liège kaki,
- ou, saharienne et pantalon de toile kaki clair, chaussures basses cuir acajou, képi ou casque de liège kaki.
- ou, chemise et culotte courte kaki clair, chaussures basses cuir acajou, mi-bas kaki clair képi ou casque de liège kaki.
Maintien de l'ordre
- Tenue n°4
- identique à celle des sous-officiers;
Tenue de campagne
- Tenue n°5
- identique à celle des sous-officiers
Personnel sous-officiers
Tenue de cérémonie
- Tenue n°1
- vareuse sans ceinture et pantalon de toile blanche, chemise blanche, cravate noire, chaussures de toile blanche, gants blancs, képi.
Tenue de ville
- Tenue n°2
- vareuse sans ceinture, pantalon et chemise kaki clair, cravate noire, chaussures basses cuir acajou, gants fauves, képi ou casque de liège kaki,
- chemise longue, pantalon kaki clair (ceinture sangle, boucle argent), cravate noire, chaussures basses acajou, képi ou casque de liège kaki,
Tenue service courant
- Tenue n°3
- pour Madagascar et La Réunion : blouson et pantalon de drap kaki clair, chemise kaki clair, cravate noire, chaussures basses ou brodequins cuir acajou, képi ou casque de liège kaki,
- ou : vareuse et pantalon de toile kaki, chemise kaki, cravate noire, chaussures basses ou brodequins cuir acajou, képi ou casque de liège kaki,
- ou : saharienne et pantalon de toile kaki clair, chaussures basses ou brodequins cuir acajou, képi ou casque de liège kaki,
- ou : chemise et culotte courte kaki clair, chaussures basses cuir acajou, mi-bas kaki clair, képi ou casque de liège kaki.
Maintien de l'ordre
- Tenue n°4
- blouson, pantalon et chemise kaki clair, cravate noire, brodequins et guêtres cuir acajou, casque de maintien de l'ordre ou bonnet de police,
- ou : vareuse, pantalon et chemise kaki clair, cravate noire, brodequins et guêtres cuir acajou, casque de maintien de l'ordre ou bonnet de police,
- ou : saharienne et pantalon toile kaki, brodequins et guêtres cuir acajou, casque de maintien de l'ordre ou bonnet de police,
- ou : chemise et culotte courte kaki clair, chaussures basses cuir acajou, mi-bas kaki clair, casque de maintien de l'ordre ou bonnet de police.
Tenue de campagne
- Tenue n°5
- veste et pantalon de combat en toile, chemise kaki, cravate noire, brodequins et guêtres acajou, casque métallique ou casque de liège kaki ou bonnet de police.
Gendarme colonial - 1950 | Capitaine en grande tenue | Gendarme méhariste |
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Gendarme en tenue de service courant | Officier en tenue de cérémonie | Gendarme saharien à méhari |

En raison de l'importance et de la dispersion des unités et des effectifs de gendarmerie de l'A.O.F.-Togo, une décision ministérielle du 27 novembre 1957 réorganise les forces de gendarmerie. L'unique groupement de gendarmerie est dissous et à compter du 1er janvier 1958, remplacé par des groupes autonomes placés sous le commandement d'un officier général portant le titre de « commandant de la gendarmerie de la zone de défense A.O.F.-Togo ».
Un groupe de gendarmerie est ainsi créé au Sénégal (chef-lieu : Saint-Louis), en Guinée (chef-lieu : Conakry), au Soudan (chef-lieu : Bamako), en Mauritanie (chef-lieu : Rosso), en Côte d'Ivoire (chef-lieu : Abidjan), en Haute-Volta (chef-lieu : Ouagadougou), au Niger (chef-lieu : Niamey), au Dahomey (chef-lieu : Porto-Novo), au Togo (chef-lieu : Lomé) et le groupe mobile de gendarmerie de Dakar rattaché administrativement à l'escadron de gendarmerie de Dakar.
GABON ou TCHAD | GUINÉE | TCHAD |
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- garde territoriale auxiliaire montée - (tenue d'apparat + burnous) |
Gendarme et auxiliaire - tenue de combat - |
Peloton de gendarmerie nomade - gendarme méhariste - (tenue de sortie et d'apparat) |
1958 |
INDÉPENDANCE
Indépendance de la GUINÉE. |
Par circulaire du 5 septembre 1958, les formations de gendarmerie départementale changent de nom. La compagnie devient groupement, l'appellation est suivie du nom du département (ex. : groupement de la Haute-Garonne). La section devient compagnie. L'appellation est suivie du nom de la résidence (ex. compagnie de gendarmerie de Villefranche-de-Lauragais). La compagnie autonome de gendarmerie de la Corse prend le nom de « légion de gendarmerie de la Corse ». Les groupes de gendarmerie de Bastia et d'Ajaccio reçoivent l'appellation de groupement. Enfin, la dénomination de section d'hélicoptères est conservée.
Ce changement d'appellation sera appliqué aux unités de gendarmerie de l'air par décision du 9 octobre 1958.
Ve RÉPUBLIQUE (04/10/1958)
Dès la fin de la guerre, les principes de la décolonisation avaient été posés par l'article 73 de la Charte des Nations Unies. La France, avec l'indépendance de la Syrie et du Liban, ouvrait en 1944 la longue liste des pays qui devaient voir le jour. L'Angleterre, son éternelle rivale, lui emboîtait le pas dès 1946 suivies par le Portugal, l'Espagne, les Pays-Bas pour ne citer que les principales nations colonisatrices européennes. Au cours de cette période, ce ne sont pas moins de 54 nouveaux états qui feront leur apparition sur la carte politique du monde.

L'établissement de la Ve république devait accélérer son déroulement et mettre un terme à la colonisation. Débutée le 2 octobre 1958 avec l'indépendance de la Guinée, elle se poursuivra jusqu'au 5 juillet 1962(1) avec l'indépendance de l'Algérie. Ce processus impliquait une réorganisation gouvernementale et devait entre autres, aboutir à la création de nouveaux ministères dont celui de l'outre-mer.
À compter de 1960 la gendarmerie de la France d'outre-mer devait à son tour disparaître pour renaître sous la forme d'unités particulières dont la spécificité dépendait du statut politique du territoire sur lequel elle était employée. Ainsi, la gendarmerie d'outre-mer dont l'organisation territoriale était identique à celle de la métropole poursuivait sa mission dans les départements et territoires d'outre-mer.
Dans les pays ayant accédés à l'indépendance et sur la base d'un engagement volontaire que la gendarmerie apportait son soutien sous la forme d'une assistance militaire technique afin d'aider ces pays à constituer leur gendarmerie et à la formation de leurs cadres. Enfin, dans les pays ayant autorisé le maintien sur leur territoire de troupes françaises, la gendarmerie, conformément à ses missions, déploya des unités prévôtales.
(1) Djibouti ne deviendra indépendant que le 27 juin 1977.

Décision ministérielle du 26 août 1959 :
La décision interministérielle du 6 juin 1957 est abrogée eu égard à la mise en place en métropole d'une nouvelle appellation pour des unités et de nouvelles institutions pour l'outre-mer. Les groupes prennent l'appellation de groupement. Pour les unités subordonnées : la brigade conserve sa dénomination ; les escadrons d'auxiliaires portés ou montés prennent le nom de compagnie et les pelotons de ces formations sont désignés sous les noms de peloton mobile porté, peloton mobile monté et peloton nomade.
SÉNÉGAL | MADAGASCAR | SÉNÉGAL |
---|---|---|
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Gendarme et auxiliaire - tenue de sortie et d'apparat - |
Gendarmerie de Madagascar - auxiliaire malgache - (tenue de sortie et d'apparat) |
Gendarme de la garde territoriale - tenue de parade (1959) - |
1960 |
INDÉPENDANCE
Indépendance de la MAURITANIE ; SOUDAN Français (devenu Mali) ; du NIGER ; du TCHAD ; du SÉNÉGAL ; de la CÔTE-d'IVOIRE ; de la HAUTE-VOLTA (devenu Burkina-Faso) ; du TOGO ; du DAHOMEY ; du CAMERON ; du GABON ; du CONGO (BRAZZAVILL) ; de l'OUBANGUI-CHARI (devenu République centre-Africaine) ; de MADAGASCAR. |

GUERRE FRANCO-ALGÉRIENNE 9 septembre 1962, fin de la guerre d'Algérie..
La guerre d'Algérie sera inscrite aux drapeaux de la gendarmerie départementale et de la gendarmerie mobile « AFN 1952 - 1962 ».
1962 |
INDÉPENDANCE
Indépendance de l'ALGÉRIE. |
Gouvernements généraux des colonies
- L'Afrique française du Nord (AFN) (de 1830 au 2 juillet 1962) : composée de l'Algérie ( initialement colonie puis département français), et des protectorats de la Tunisie et du Maroc.
- L'Afrique-Équatoriale française (AEF) : composée du Gabon, du Moyen-Congo, du Tchad, de l'Oubangui-Chari (République centrafricaine). Capitale : Brazzaville (résidence du gouverneur général).
- L'Afrique-Occidentale française (AOF) : composée de la Mauritanie, du Sénégal, du Soudan français (Mali), de la Guinée, de la Côte d'Ivoire, du Niger, de la Haute-Volta (Burkina Faso) et du Dahomey (Bénin). Capitale : Saint-Louis (1895-1902), Dakar (1902-1960).
- Les établissements français dans l'Inde : Pondichéry, Karikal et Yanaon sur la côte de Coromandel, Mahé sur la côte de Malabar et Chandernagor au Bengale.
- L'Indochine : constituée des protectorats du Tonkin, de l'Annam, du Laos, du Cambodge et la colonie de Cochinchine.
- L'océan indien : le gouvernement de la côte française des Somalis, le gouvernement général de Madagascar et dépendances, le gouvernement de l'île de la Réunion.