Le licenciement du bataillon de gendarmerie
mobile en 1885 avait créé un vide qu'il fallait rapidement combler pour
faire
face à la tourmente des crises sociales qui ne cessaient de
s'amplifier au rythme du développement industriel du pays et à
l'augmentation de la criminalité dans les circonscriptions vidées de
leurs gendarmes partis sur les lieux des grèves. L'armée, à qui le
gouvernement faisait sans cesse appel pour le maintien de l'ordre,
éprouvait les plus grandes difficultés à dispenser aux jeunes recrus
une solide formation militaire eu égard au temps passé sur les lieux de
grève et à la diminution du temps du service militaire ramené de trois
à un an.
Une autre inquiétude s'était emparée des
chambres. En 1921, le rapporteur de la commission de l'armée, le
sénateur Lebert la résumait ainsi : « Le
contact direct de l'armée proprement dite avec les manifestants est une
chose qu'on doit, dans un intérêt commun, éviter le plus possible.
D'une part, il sort l'armée de son rôle essentiel et sacré; d'autre
part, il expose à des conflits; en effet, les jeunes hommes qui la
composent n'ont pas toujours le sang-froid nécessaire et n'ont jamais
l'éducation spéciale désirable. Il est à craindre qu'ils ne se laissent
impressionner par une provocation maladroite ou un geste violent et que
leur riposte, étant donné les moyens dont l'armée dispose, devienne
immédiatement d'une exceptionnelle gravité ».
C'est dans ce contexte et 36 ans après la
dissolution du
bataillon mobile de la gendarmerie, que la Chambre des
Députés votait le 22
juillet 1921 une loi portant
augmentation des
crédits alloués à la gendarmerie en vue de l'augmentation de ses
effectifs et de l'instauration un état-major
particulier pour cette Arme.
De nouvelles unités de gendarmerie dénommées « pelotons mobiles de gendarmerie » furent créées et réparties sur tout le territoire.
Accès direct :
IIIe République | L'État Français |
Le gouvernement
provisoire |
IVe République |
Ve République |
Les crédits supplémentaires alloués à la
gendarmerie par la loi du 22 juillet 1921 pour la création des pelotons
mobiles de
gendarmerie devaient permettre de
porter
l'effectif de ces nouvelles formations à 153 officiers et 6 051
sous-officiers.
Dans une instruction provisoire du 9
septembre suivant, le ministre de la Guerre Maginot précisait
l'organisation
et le service de ces unités. Constituées pour assurer le maintien de
l'ordre en un point quelconque du territoire, ces formations
spécialisées étaient placées
sous les ordres du chef d'escadron commandant la compagnie dans
laquelle elles étaient habituellement stationnées. Lorsqu'il n'était
pas employé au maintien de l'ordre, le personnel était détaché en
renfort près des brigades départementales.
L'armement individuel était identique à
celui de la gendarmerie départementale. L'armement collectif consistait
en un mortier Stokes, deux mitrailleuses et deux fusils-mitrailleurs.
Un lot de grenades était également attribué à chaque brigade du
peloton. La dotation par peloton en matériel automobile comprenait : un
camion (3T), une camionnette et deux cuisines roulantes. On affecta aux
pelotons un numéro d'ordre unique, pair pour les pelotons à pied
et impair pour les pelotons à cheval. Les pelotons à cheval
comprenaient un emploi de maréchal ferrant et son aide. Les pelotons à
pied étaient dotés d'un cycliste par brigade.
Les pelotons mobiles organisés suivant la circulaire (n° 18657 T/13) du 15 novembre 1921 faisaient partie intégrante de la gendarmerie départementale. Ils ne constituaient pas une subdivision du corps de la gendarmerie. En application de ce principe, on choisit au sein des unités territoriales, les officiers, gradés et gendarmes ayant déjà une certaine expérience ou ancienneté dans l'arme, seuls les gendarmes trompettes furent tirés des corps de troupe. Placés sous les ordre d'un lieutenant ou sous-lieutenant, les pelotons organisés en brigades de 10 hommes étaient composés de 4 chefs de brigade, 2 trompettes et 34 gendarmes.
La première tenue des gendarmes des pelotons mobiles fut tout simplement celle qu'ils portaient avant d'intégrer les pelotons. Hors attributs, cette prescription sera toujours appliquée et la tenue des gendarmes mobiles subira les mêmes modifications que celles apportées à la gendarmerie départementale.
Ce texte
important supprime la tenue
d'avant-guerre (la tunique bleu foncé) et fait de la vareuse dont la
couleur est changée, la seule tenue officielle de la gendarmerie.
Modifications :
Les couleurs :
L'armement :
Les galons de grade :
Dans cette circulaire organisant les
pelotons mobiles, il est précisait que la
tenue des gendarmes qui les composeraient serait
celle adoptée par la
gendarmerie départementale, mais « qu'elle
serait cependant rendue plus brillante par des accessoires et attributs
mobiles
» alors à l'étude.
Décret du 4 juin
1922 :
Les pelotons mobiles sont à pied ou à cheval. Ils
sont commandés par un officier du grade de lieutenant ou de
sous-lieutenant. Ils sont placés dans les chefs-lieux de
département ou dans les grands centres. Leur effectif est en
principe de quarante hommes de troupe, gradés compris. Chaque
peloton est divisé en quatre brigades de dix hommes à la tête de
chacune desquelles est placé un gradé.
Décret du
28
août 1925 (J.O. du 15/10/1925) :
L'appellation de chef de brigade (C.B.) ne permettant pas de faire la
distinction entre le grade et l'emploi est
supprimée au profit des anciens grades. Désormais, le grade de
sous-officier comprend les emplois de sergent, de maréchal des logis et
de gendarme ou garde ; de sergent fourrier ou de maréchal des logis
fourrier ; de tambour major ou de trompette-major ; de sergent-major et
de maréchal des logis-chef ; d'adjudant et d'adjudant-chef. Le grade de
brigadier est réservé à l'élève-gendarme.
Les quatre nouveaux grades des sous-officiers de la gendarmerie sont :
gendarme ;
maréchal des logis chef (ancien brigadier et maréchal des logis) ;
adjudant (ancien maréchal des logis-chef et adjudant) ;
adjudant-chef.
Avec l'instruction (n° 16188 bis T/13) du 10 octobre 1925 pour l'application de ce décret, les chefs de brigades prennent les dénominations suivantes :
* À chaque partie de liste d'ancienneté correspond un palier de solde calculé en fonction du nombre d'échelons attribués (cette liste d'ancienneté sera supprimée par la suite).
Décret du 10
septembre 1926 :
La gendarmerie mobile
(nom qui avait été donné aux premiers pelotons créés par la loi du 1er
juillet 1921) prend le nom de garde
républicaine mobile.
La
tenue de la garde républicaine mobile est exactement la même que celle
de la gendarmerie des départements. Avec l'additif à la description des
uniformes de la gendarmerie du 1er octobre 1926, la couleur des
ornements change.
Tout ce qui est couleur argent (dans tous
les grades) et en fil blanc dans la gendarmerie départementale est
couleur or et en fil rouge dans la garde républicaine mobile. Les
boutons de la même forme que ceux de la gendarmerie départementale sont
couleur or. Pour les attributs de grande tenue, l'aiguillette reste
blanche, mais les ferrets sont or
L'armement de la garde républicaine mobile
|
Chef d'escadron - garde
républicaine mobile Tenue de manoeuvre 1937 |
Garde républicain mobile de la 1re
légion Tenue de sortie 1925 - 1939 |
Garde républicain mobile à cheval Tenue de cérémonie - 1930 - |
Une circulaire du 27 novembre 1926 précise que les élèves-officiers et les officiers-élèves de Versailles recevront, à compter de 1927, une instruction sur la pratique de la dactylographie et seront notés à ce point de vue. Les officiers d'active devront s'exercer à l'emploi de la machine à écrire pour qu'ils soient en mesure de dactylographier eux-mêmes les notes confidentielles.
Cette circulaire(1) qui modifie la circulaire ministérielle du 20 février 1925(2), précise que les nouveaux admis dans la gendarmerie mobile doivent, dès leur incorporation, être pourvus d'une tenue kaki (culotte, vareuse et calot) fournie par les magasins du corps.
(1) : circulaire ministérielle n°9908 2/13 du 7 février 1927.
(2) : circulaire ministérielle n°1317 2/13 du 20 février 1925.
La grenade qui orne les casques Adrian Mle 1915 de la garde républicaine mobile est en laiton.
Décret du 24
septembre 1927 :
Les pelotons de garde républicaine mobile sont constitués en légions
autonomes, créant au sein de l'arme de la gendarmerie une nouvelle
subdivision. Ces unités prennent l'appellation de légion de garde républicaine mobile.
À la date du 1er octobre 1927, 45 pelotons de gardes républicains mobiles avaient été organisés. L'effectif total de ces pelotons était de 1 803 hommes. En exécution de ce décret, une circulaire du 21 octobre suivant organisait les deux premières légions de garde républicaine mobile. La 1re légion (siège à Paris, provisoirement bastion 14, boulevard Davout), comprenait toutes les formations existantes ou à créer, sur les territoires du gouvernement militaire de Paris. La 2e légion (siège à Tours, casernement de Joué-les-Tours) comprenait toutes les formations existantes ou à créer dans les 3e, 4e, 9e, 10e, 11e, 12e, 17e et 18e corps d'armée.
Caractéristiques
techniques : - longueur 945 mm (1345 mm avec baïonnette) - poids chargé : 3,405 kg - magasin 5 cartouches - calibre 8 mm - portée pratique : 200m - portée utile 2000m - vitesse pratique de tir : 20/25 coups/mn |
|
Mousqueton modèle 1892 modifié 1916 | (collection Tenue bleu-gendarme) |
Loi du 30 mars
1928 :
Cette loi, qui crée le statut de sous-officier de carrière dans
les armées, exige pour les gendarmes, après leur prestation de serment,
d'accomplir quatre années de service avant d'être admis dans le corps
des sous-officiers de carrière. La hiérarchie pour le personnel
sous-officier comprend désormais les grades de : gendarme ou garde
(correspondant au grade de maréchal des logis), maréchal des
logis-chef, adjudant et adjudant-chef.
Circulaire relative à l'attribution des modèles
de sabres et d'épées. Les officiers de gendarmerie perçoivent le sabre
de combat modèle 1923 pour arme montée. Ils sont toutes fois autorisés
à conserver leur ancien sabre mle 1822 en usage dans l'arme depuis 1835
jusqu'à la fin de leur carrière. Les sous-officiers à pied perçoivent
le sabre modèle 1845-1923.
Afin d'assurer des services d'honneur et d'escorte, une somme de 600 000 fr. est allouée à la masse d'entretien et de remonte afin de permettre l'acquisition des attributs de grande tenue.
Conformément à la circulaire du 5 mars 1923 modifiée le 30 mars 1923, la grande tenue pour les officiers consistait en une tunique à 9 boutons à col droit sans poche de poitrine, avec galons semi-circulaires, trèfles et aiguillettes dorées, ceinturon et bélière de même, bottines noires.
La garde républicaine mobile en métropole
Par
circulaire ministérielle du 18 juillet 1928, un drapeau* est attribué à
l'ensemble des légions de garde républicaine
mobile. Il porte les inscriptions suivantes :
- Hondschoote ...........1793 ; Villodrigo ..........1812 ; Taguin
......1843 ; Sébastopol ............1855 et la devise « Valeur et
Discipline ».
*
On appelle drapeau l'emblème des unités à pied. On appelle étendard
l'emblème des unités montées ou issues en filiation d'unités
anciennement montées. Seul, en gendarmerie, le régiment de cavalerie de
la garde républicaine dispose d'un étendard.
Le 2 juillet 1929*, la direction de l'artillerie publie le tableau de dotation des corps de troupe de toutes armes dans lequel est précisé l'armement de la garde républicaine mobile. Il est composé de mitrailleuse Hotchkins Mle 1914 avec affût, fusil mitrailleur Mle 1924 et mousqueton Mle 1916.
* Bulletin officiel, partie permanente, p. 3047
Le peloton de garde républicaine mobile déplacé
pour le maintien de l'ordre est en tenue de service courant avec
jambières, casque et bidon. Le portefeuille de correspondance n'est
emporté que sur ordre. Les gardes emportent leurs munitions de sûreté
et leur armement individuel.
Décret du 23 mai
1931 :
Ce décret modifie les dispositions de l'article 5 du décret du 1er
décembre 1928 sur l'organisation de la gendarmerie pour permettre la
création d'un groupe autonome de chars et d'autos-mitrailleuses dans la
garde républicaine mobile dont les crédits pour sa création ont été
votés par le Parlement. Il sera caserné à Satory et rattaché
à la 1re
légion de garde républicaine mobile.
Cette circulaire précise les nouveaux effets de la grande tenue pour les officiers de la gendarmerie.
Création d'un attribut de fonction pour les gardes et les gendarmes titulaires du certificat d'aptitude à l'emploi de chef de section ou de peloton. Il est constitué d'un fond rouge en cuivre émaillé et d'une partie estampée en relief doré portant les lettres R.F. séparées par deux glaives croisés et surmontés d'une grenade, une couronne de feuilles de chêne forme le pourtour de l'attribut.
La couleur « orange foncé » qui caractérisait la garde républicaine de Paris et la garde républicaine mobile est abandonnée au profit de « l'écarlate » (rouge) dans tous les éléments et accessoires de la tenue qui comporte cette couleur. Pour la garde républicaine mobile, c'est le galon du pourtour du képi en laine orange foncé des élèves-gardes et gardes qui est remplacé par un galon écarlate.
Le galon du tapis de selle en
laine orange foncé est remplacé par un galon écarlate.
Un insigne de manche est
attribué au groupe spécial autonome de la garde républicaine mobile.
Brodé en filet d'or sur un drap bleu foncé, il représente un casque
fermé derrière lequel sont croisés deux canons. Cet attribut se coud
sur
le haut de la manche gauche de la tunique, de la vareuse et du manteau.
Instruction
interministérielle n° 85601/11-1 du 12 octobre 1934 (J.O. du 13
octobre) :
Cette instruction règle les conditions de la participation de
l'armée au maintien de l'ordre public prévue par la loi du 27 juillet-3
août 1791. L'autorité civile à qui incombe le maintien de l'ordre ne
peut faire intervenir la force armée que par voie de réquisition. Les
troupes sont divisées en trois catégories :
1935
|
algérie Création
par décret du 27 avril 1935 du premier groupe de garde républicaine
mobile en Algérie. Il est composé de trois compagnies à pied à trois
pelotons chacune (par décret
du 12 janvier 1937, le nombre de pelotons est porté à 18 dont 3 à
cheval
; par décret du 15 avril 1937, le nombre de pelotons est porté à
vingt-quatre dont trois à cheval ). |
La garde républicaine mobile dans le département de l’Algérie.
Ce modificatif prescrit le port d'un insigne spécial pour les militaires des unités motorisés. La circulaire (n° 11704 1/E.MA.) du 28 novembre 1935 (B.O. partie permanente p. 4814) précise la liste des unités à doter de l'insigne spécial. Pour la gendarmerie se sont :
Cet insigne métallique est à placer sur le côté droit de la poitrine. Il représente une chenille surmontée d'une étoile filante. Il est en bronze vieil argent.
Loi du 30 juin
1936 (J.O. du 1er juillet) :
L'effectif total de la garde républicaine mobile fixé à 15 000
hommes par l'article 103 de la loi du 31 mars 1928 relative au
recrutement de l'armée est porté à 20 000 hommes.
Adoption pour les tenues de travail et de campagne des militaires non-officiers de la gendarmerie départementale et de la garde républicaine mobile du col de vareuse demi-saxe. Cette nouvelle tenue prend effet à compter du 1er mai 1937.
Effets destinés à l'habillement du personnel des unités motocycliste de la garde républicaine mobile :
1937
|
maroc Création par décret du 15 décembre 1937 de la première compagnie de garde républicaine mobile au Maroc. Rattachée à la légion de gendarmerie du Maroc, cette compagnie à 3 pelotons à pied, en dehors de sa participation au maintien de l'ordre, prête son concours à la gendarmerie départementale. |
Pour le Maroc, le sceau de Salomon, brodé en cannetille remplace le numéro de la légion dans l'évidement de la bombe des grenades. Cette disposition ne s'applique pas au képi.
La garde républicaine mobile en 1937
Les différentes tenues de la garde républicaine mobile en 1937 :
* Comme la garde républicaine de Paris, les gardes républicains mobiles portaient le képi et le calot galonné en rouge.
Élève garde républicaine mobile Tenue de manoeuvre 1937 |
Garde républicain mobile Tenue de sortie - 1936 - |
Garde républicaine mobile à pied En tenue d'hiver 1937 |
La garde républicaine mobile à la fin des années 1930
1938
|
inde Compte tenu des troubles de plus en plus importants qui se produisent dans les établissements français en Inde, l'encadrement de la compagnie de cipahis exercé par l'infanterie coloniale est confiée par décret du 30 novembre 1938 à la garde républicaine mobile. Il se compose : d'un capitaine commandant, 3 lieutenants ou sous-lieutenants, un adjudant-chef et un adjudant chef de section, deux maréchaux des logis-chef (dont un comptable) et de sept gardes républicains mobiles. |
Le ministre décide d'attribuer à la garde
républicaine mobile des motocyclettes de liaison. Cette première
dotation (deux motocyclettes par état-major de légion et une par
compagnie à pied ou à cheval) va entraîner pour cette subdivision
d'arme les mêmes effets d'habillement que ceux attribués à la
gendarmerie départementale.
3 septembre 1939 : la France déclare la guerre à l'Allemagne.
Quelques semaines après la déclaration de guerre, un modificatif du 28 novembre 1939 au règlement de 1926 impose aux gendarmes une tenue de campagne kaki sur laquelle les insignes sur drap bleu foncé étaient disposés comme sur la tenue précédente. Les boutons et écussons sont à la couleur de l'arme (argent pour la gendarmerie départementale et or pour la garde républicaine mobile). Ils conservent leur képi. Le casque bleu foncé est soit peint en kaki soit recouvert d'un couvre-casque de cette nuance.
La tenue en drap de couleur kaki n'est pas
prévue pour la garde républicaine de Paris.
C'est avec cette tenue que les gendarmes prévôtaux firent la campagne de 1940 et que bon nombre de gendarmes exécutaient leur service journalier au moment de la débâcle.
Les militaires de la gendarmerie départementale,
de la garde républicaine de Paris et de la garde républicaine mobile
utilisés aux armées pour l'encadrement des formations mobilisées et ne
combattant pas sous leur uniforme, portent sur la manche droite de la
vareuse un insigne rappelant leur qualité de militaire provenant de la
gendarmerie. Quelle que soit la couleur des galons de grade, cet
insigne spécial et de deux sortes :
- Officiers : grenade à huit flammes brodée en cannetille d'argent mat et paillettes d'argent sur écusson en drap noir en forme de losange,
- Sous-officiers : grenade à huit flammes
entrelacées en cannetille d'argent mate sur écusson de même couleur et
forme que le précédent.
En vue de réaliser l'uniformité aussi complète que possible de la tenue dans les formations combattantes de chars de combat*, composées de personnels appartenant à l'infanterie et à la gendarmerie, une circulaire du 4 mars 1940 en fixe le détail :
* Le 45e bataillon de chars de combat fut créé le 26 octobre 1939.
Caractéristiques
techniques : - lame évidée - courbure de 18 lignes (4,1 cm) de flèche*, - longueur 34 pouces (921 mm), - monture à 3 branches ciselées et surdorées, - poignée noire en peau de chagrin avec filigrane doré, - fourreau, bracelets et anneaux en acier poli. |
|
Sabre d'officier supérieur modèle 1822 | (collection Tenue bleu-gendarme) |
À la déclaration de la guerre, la garde républicaine mobile comptait 23 000 hommes répartis en 163 escadrons. Après la défaite, la plupart des unités de GRM furent dissoutes par les Allemands. Les effectifs autorisés par la convention d'Armistice ne furent que de 6 000 hommes soit 48 escadrons.
Par décret du 17 novembre 1940, les légions de garde républicaine mobile ne font plus partie de la gendarmerie. Par arrêté du 23 novembre 1940, elles sont rattachées à la direction de la cavalerie et du train.
Une décision du 31 janvier 1941 transforme la « garde républicaine mobile » en « garde » et les légions prennent le titre de régiments. L'effectif est alors réparti en 6 régiments composés de 2 groupes de 4 escadrons (1 de motocycliste, 1 à cheval et 2 portés). L'escadron était à l'effectif de 122 officiers et sous-officiers.
Un arrêté du 19 août 1942 crée un corps de gendarmerie portant le nom de « Garde personnelle du chef de l'État».
En réponse au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, Hitler déclenche le 11 novembre 1942 l'opération « Attila ». L'armée allemande franchit la ligne de démarcation qui sépare la France occupée de la France dite « libre » depuis l'armistice signé à Rethondes le 22 juin 1940.
Avec la loi n° 183 du 24 mars 1943 (JO du
04/04/1943), les formations de la Garde sont placées sous l'autorité du
ministre secrétaire d'État à l'intérieur. Une direction générale de la
garde est alors créée par la loi n° 302 du 24 mai 1943 (J.O. du
31/05/1943) au sein de ce ministère. Elle comprend une sous-direction
technique et une sous-direction administrative constituant
l'administration centrale de la Garde. La garde a désormais un
directeur général (Général PERRE) et une direction composée d'un
directeur général adjoint, deux sous-directeurs, cinq chefs de bureau,
etc. qui sont tous étrangers à l'arme.
La Garde se retrouve désormais accolée aux
groupes mobiles de réserve (G.M.R.) formations de police civile,
portant l'uniforme de celle-ci et organisée par la loi du 23 avril 1941.
Décret du 9 février 1941 Organisation de la garde: Avec ce décret, la garde républicaine
mobile est désormais appelée : « la garde ». La hiérarchie des militaires non
officier se compose des grades ci-après :
La hiérarchie militaire officier reste inchangée (colonel, lieutenant-colonel, chef d'escadron, capitaine, lieutenant et sous-lieutenant) |
Cette circulaire (n° 10276/T/Gend.) autorise les officiers, gradés et gendarmes ayant combattu dans les rangs du 45e bataillon de chars à en porter les attributs tels que définis dans la circulaire ministérielle du 4 mars 1940.
Loi n° 183 du 24 mars
1943 :
La
garde est placée sous l'autorité du ministre secrétaire d'État à
l'intérieur. Elle est désormais accolée aux groupes mobiles de réserve
(G.M.R.) formation de police civile, portant l'uniforme de celle-ci et
organisée par la loi du 23-4-1941.
La garde et la gendarmerie ont été durement frappées par l'envahisseur durant ce conflit. 49 officiers et 1375 sous-officiers sont morts en déportation, fusillés par les Allemands ou tombés en les combattant.
Ordonnance du 5
juillet 1944 :
Ordonnance
annulant les actes de l'État français relatifs à la gendarmerie, à la
garde et à la gendarmerie en Afrique Française. La gendarmerie fait à
nouveau partie intégrante de l'armée conformément au décret du 10
septembre 1935. La garde reste
provisoirement
indépendante de la gendarmerie.
Ordonnance du 9
août 1944 :
Ordonnance relative au rétablissement de la légalité républicaine sur
le territoire continental.
Décret du 23
août 1944 :
La « garde » adopte la dénomination de « garde républicaine ».
Décision°
427/Gend.T.du 9 septembre 1944 :
Le corps de gendarmerie créé par le gouvernement de Vichy sous le nom
de
« Garde personnelle du chef de l'État » est dissous.
Décret (n°
45-115) du 14
janvier 1945 :
Les personnels de la gendarmerie et ceux de la garde républicaine sont
fusionnés en une seule et même arme : la gendarmerie nationale.
8 mai 1945 : fin de la seconde guerre mondiale sur le théâtre d'opérations européen.
Caractéristiques
techniques : - longueur totale : 214 mm, - poids chargé : 0.950 kg, - capacité du chargeur : 8 cartouches, - calibre : 9 mm, - munition : 9 mm parabellum. Cette arme a été mise en service dans la gendarmerie dès 1945 |
|
Pistolet P 38 | (collection Tenue bleu-gendarme) |
Circulaire du 16
juin 1945 (n° 31960/Gend.T.) :
Les
noms des militaires de la gendarmerie et de la garde républicaine tués
dans l'accomplissement de leurs devoirs et notamment au cours des
combats de la libération peuvent être attribués à des casernes de
gendarmerie.
Cette
circulaire
(n° 33600/Gend. T.) autorise provisoirement les militaires de la
gendarmerie à porter
pendant la saison chaude une « tenue d'été » particulière pour faire
face à l'insuffisance des approvisionnements en tissus de toile.
L'attribution des tenues d'été s'effectuera dès que les stocks en
tissus le permettront. Pour la première fois, le service s'effectue en
chemise et cravate (sans la vareuse).
Cette tenue se compose du la chemise bleue ou kaki du modèle réglementaire avec cravate et culotte de même nuance. La culotte est obligatoirement soutenue par le ceinturon avec baudrier. Des passants suffisamment larges pour permettre le passage du ceinturon sont fixés à cet effet sur la culotte.
À l'issue de la guerre, les dotations en habillement pour la garde républicaine sont très insuffisantes. L'arme ne possède pas de paquetage de campagne, et assure tous les services qui lui sont confiés en tenue de service courant. Il faudra attendre le début des années 1950 pour qu'elle soit dotée du treillis.
19 décembre 1946 : début de la guerre d'Indochine.
Cette instruction (n° 19173/Gend.T.A.M.) sur le fonctionnement du service de l'habillement dans la gendarmerie et la garde républicaine indique sommairement, en fonction des tableaux d'effectifs et de dotations n° 04898-E.-M.A/1.0 du 13 mai 1947, les collections d'effets d'habillement à réaliser pour satisfaire les besoins du personnel sous-officier de la gendarmerie.
Les gardes républicains mobiles et la
gendarmerie d'occupation sont équipés de la manière suivante :
C'est en 1949 qu'est créé un fond d'insigne particulier à la gendarmerie homologuée sous le n° H. 696. C'est une composition héraldique qui fait référence à ses origines et à ses missions. Il est en bronze doré pour la gendarmerie mobile et la garde républicaine, en métal argenté pour la gendarmerie départementale.
Dénommé plateau ou Bayard, il a été homologué
le 10 décembre 1948 et mis en usage en 1949. Il représente un bouclier,
marqué d'un glaive et d'une couronne civique, surmonté d'un heaume.
Sur le fond d'insigne se fixe un écu émaillé distinctif de chaque formation et amovible. Il rappelle soit le rattachement géographique de la formation (blason de la province ou de la ville chef-lieu) soit ses missions symbolisées par des meubles (pièces ou figures).
L'insigne est supporté par une palette en cuir
noirci fixé par une boutonnière au bouton de la poche supérieure droite
soit de la vareuse soit de la chemise.
* Le glaive est le symbole de la justice des souverains qui ne peuvent régner qu'en garantissant cette haute vertu. Les rois des premières dynasties prenaient l'investiture de leur royaume par la tradition de la hache. Elle sera remplacée plus tard par l'épée que les rois recevaient le jour de leur sacre des mains de l'évêque, après avoir prêté solennellement le serment de maintenir les lois de l'état et de protéger leurs sujets.
Caractéristiques techniques : - longueur 1020 mm (1290 mm avec baïonnette), - poids chargé : 3,850 kg, - contenance magasin : 5 cartouches, - calibre : 7,5 mm, - portée pratique : 200 m, - portée utile: 400 m, - vitesse pratique de tir : 10/15 coups / mn. Le Mas 36 équipera les escadrons de gendarmerie mobile dans les années 1950. |
|
Fusil MAS 36 avec
sa baïonnette et son tube lance-grenade lacrymogène*. (MAS 36 : manufacture d'armes de Saint-Étienne ; modèle 1936) |
(collection Tenue bleu-gendarme) |
* Cette arme sera modifiée en 1951 et son canon sera
muni d'un manchon de 22 mm destiné
au lancement des grenades explosives. La gendarmerie mobile utilisera
cette
particularité pour créer un tube lance-grenade lacrymogène en acier qui
s'adaptera directement sur ce manchon en remplacement du tube aluminium
(photo ci-dessus) et de son tube réducteur.
Décret du 5 septembre 1949 : création de la médaille de la gendarmerie. Elle est attribuée aux officiers et sous-officiers de la gendarmerie nationale qui ont fait l'objet d'une citation à l'ordre de la gendarmerie et à des personnalités étrangères à l'arme qui ont rendu à celle-ci des services importants.
Circulaire n°
11436/GEND. T. du 27 mars 1953 :
Ce texte fixe une nouvelle liste des unités soumises à l'enneigement
afin
de déterminer les dotations en matériel de ski et d'alpinisme qui
doivent leur être affectées.
Pour
la première fois, des unités de garde républicaine sont classées «
pelotons de
montagne » et reçoivent les mêmes dotations que les unités
départementales. Il s'agit des pelotons de Saint-Gaudens (qui dépend de
l'escadron de Bayonne), Embrun (qui dépend de l'escadron de Gap) et un
peloton dans les escadrons de : Pamiers, Pontcharra-sur-Bréda,
Chambéry, Nice et Digne.
21 juillet 1954 : fin de la guerre d'Indochine (actuels Vietnam, Laos et Cambodge).
La gendarmerie ayant participé à ce conflit, la guerre d'Indochine sera inscrite aux drapeaux de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile, des régiments d'infanterie de la garde républicaine et à l'étendard du régiment de cavalerie de la garde républicaine.
Décret du 20
septembre 1954 :
La garde républicaine
mobile prend l'appellation de « gendarmerie
mobile ». L’ancienne organisation en légions, groupes, escadrons
et pelotons, subsiste.
Les gendarmes mobiles des années 1950
La tenue des gendarmes mobiles est identique à
celle des gendarmes départementaux sauf les attributs (bayard,
insigne ou brevet), les boutons d'uniformes, les galons et le bandeau
de képi qui sont couleur or. Au cours de cette décennie, la gendarmerie
mobile allait être équipée d'une tenue de campagne (le treillis).
1er novembre 1954 : début de la guerre d'Algérie.
Cette instruction (n°28914 D.N./Gend. T.A.F.) reprend l'ensemble des modifications apportées à la tenue et en fixe les détails pour les officiers et sous-officiers de la gendarmerie à l'exception de ceux appartenant à la garde républicaine de Paris, de la gendarmerie d'outre-mer et de la gendarmerie de l'air.
Les tenues sont réparties en cinq catégories :
Les pattes de collet, avec grenade à huit
flammes surmontées de deux soutaches, sont portées par les militaires
des deux subdivisions d'armes. Les attributs (grenade, insigne de
grade,
galons, boutons, ferrets d'aiguillettes, boucle de ceinture, et
ceinturon) sont de couleur or
pour la gendarmerie mobile et les EPG et argent pour la gendarmerie
départementale et les élèves officiers.
Cette instruction fixe la largeur des
galons de grade de manche pour les officiers. Ces galons en trait
côtelé ont une longueur de 60 mm. Ils ont une largeur de 10 mm pour
les sous-lieutenants (1 galon) et lieutenants (2 galons), 8 mm pour les
capitaines (3 galons) et
6 mm pour les officiers supérieurs (chefs d'escadron (4 galons),
lieutenants-colonels et colonels (6 galons)). La distance entre chaque
galon est de 2 mm. Pour les officiers
supérieurs, la distance entre le troisième et le quatrième galon, en
partant de la base, est de 4 mm. Pour la gendarmerie mobile les galons
sont couleur or sauf pour les lieutenants-colonels dont les 2e et 4e
galons sont couleur argent.
Avec
l'instruction du 16 octobre 1959, un fanion est attribué aux unités de
gendarmerie. Ces formations sont pour la gendarmerie départementale :
les légions et les groupements, pour la gendarmerie mobile : les
légions, les groupes d'escadrons et les escadrons. Ils sont brodés sur
trois côtés d'une frange argent pour la gendarmerie départementale et
or pour la gendarmerie mobile.
Les fanions des légions sont de couleur bleu gendarme. Ceux des groupes
d'escadrons et des groupements de gendarmerie départementale sont
composés d'une seule bande unie, mais dont la couleur varie en fonction
du numéro d'ordre de ces formations : pour le premier : marine, le
deuxième : rouge, le troisième : jonquille, le quatrième : vert, le
cinquième : bleu ciel. Les fanions des escadrons de gendarmerie mobile
sont composés de deux bandes de dimensions égales et de couleurs
différentes. Elles sont verticales pour les 1er, 2e, 3e, et 4e
escadrons, horizontales pour les 5e, 6e, 7e et 8e escadrons, en
diagonales pour les 9e, 10e, 11e et 12e escadrons. La couleur attribuée
à chaque escadron dépend de son numéro d'ordre dans la légion.
Les gendarmes mobiles des années 1960
Au début des années 1960, les tenues de la gendarmerie mobile sont toujours celles définies par l'instruction ministétielle du 2 août 1957. La tenue n°4 pour le maintien de l'ordre demeure similaire à la tenue de service courant. Elle ne diffèrent entre elles que par l'utilisation des quelques éléments de protection.
Le maintien de l'ordre dans les années 1950 / 1960
Au cours des premières années de cette
décennie, le casque Adrien
modèle 1926 est progressivement remplacé par le casque modèle 1951
gendarmerie. Ce casque est une
variante du casque homonyme vert armé de
l'armée
de terre. Pour la gendarmerie il est bleu foncé avec
une
grenade dorée sur le devant. De taille unique, il comprend un
sous-casque en plastique de couleur bleu marine permettant son
ajustement. Il est
maintenu par une jugulaire en coton bleu foncé et possède un
couvre-casque en toile kaki clair pour être en accord avec la tenue de
combat.
Pour se protéger des gaz lacrymogènes, les gendarmes sont équipés de lunettes de protection en plastique gris munis de verres colorés maintenues par une sangle en caoutchouc.
Avec l'adoption au début des années 1960
des brodequins
à
jambières attenantes (rangers), les guêtrons sont abandonnés et le bas
du pantalon est retourné façon golf
et maintenu par des élastiques
entre les deux boucles de la
chaussure.
Cet équipement sera
complété par l'utilisation de l'ANP 51 (Appareil Normal de Protection
modèle 1951), qui est un masque à gaz en caoutchouc avec une cartouche
filtrante.
9 septembre 1962 : fin de la guerre d'Algérie.
Avec le décret du 14 juin 1950, un nouveau régime d'habillement fut institué pour les militaires non officiers de la gendarmerie. Il se caractérisait par la participation de l'État au moyen de versement de certaines prestations en deniers et à l'obligation faites aux intéressés de procéder à l'acquisition, à l'entretien et au renouvellement des effets, objets et accessoires d'habillement et d'équipement entrant dans la composition de leur paquetage individuel. L'instruction du 26 septembre détermine les effets et objets d'habillement laissés à la charge des intéressés et ceux fournis par l'État. Les nouveaux admis perçoivent gratuitement pour première mise l'ensemble des effets d'habillement et d'équipement durant leur scolarité.
La liste des effets et objets est commune à la gendarmerie départementale et la gendarmerie mobile. Pour la garde républicaine de Paris, cette liste est complétée par une seconde liste d'effets d'habillement et d'objet qui lui est propre. Les primes et indemnités sont versées sur un compte individuel d'habillement destiné à enregistrer au fur et à mesure qu'elles se présentent les opérations de crédit ou de débit. L'officier comptable-deniers est chargé de la tenue des écritures.
En
1966, la GM représente seize mille hommes répartis en douze légions. À
compter du 1er juillet 1967, la gendarmerie
nationale est réorganisée territorialement afin de faire correspondre
ses structures au nouveau découpage territorial de la France.
Désormais, à chaque échelon de l'articulation civile et militaire
correspond un échelon territorial « gendarmerie ».
Les commandements de
circonscription régionale de gendarmerie (C.C.R.G) groupent, sous
l'autorité d'un même chef, les unités de gendarmerie départementale et
de gendarmerie mobile implantées dans les limites d'une même division
militaire. La garde républicaine de Paris et la gendarmerie mobile de
la 1re région militaire restent placées sous l'autorité
directe du
général commandant régional de la gendarmerie à Paris.
À partir de cette date, les légions de gendarmerie mobile sont
dissoutes et l'ensemble des formations mobiles rattachées au
commandement des Circonscriptions Régionales de Gendarmerie. Les
groupes d'escadrons de gendarmerie mobile prennent alors l'appellation
de groupement de gendarmerie mobile. Toutes les unités de gendarmerie
mobile stationnées sur le territoire d'une division sont réunies au
sein d'un groupement commandé par un officier supérieur.
Vingt groupements sont constitués.
Les évènements de mai-juin 1968
Les graves évènements qui se déroulèrent en
mai-juin 1968 révélèrent avec force les faiblesses des unité de
gendarmerie engagées dans les missions de maintien de l'ordre. Cette
mission de police
reposait alors sur la conception générale que l'on se faisait du
maintien de
l'ordre telle que décrite dans l'instruction interministérielle n°
1161/E.M.G.D.N./Org.
du 1er mars 1961. Il était précisé dans ce texte que
« le maintien de l'ordre a pour
objet de prévenir les troubles afin de n'avoir pas à les réprimer ; il
a donc pour base essentielle le renseignement et comporte avant tout
des mesures préventives dont l'importance ne doit jamais être perdue de
vue ». Les articles suivants nous indiquent que « les mesures préventives consistent en
particulier à montrer la force ».
Fort de ce précepte, les unités de
gendarmerie facilement identifiables devaient en principe, grâce à leur
casque, leur lunettes et leur fusil en main, être
assez dissuasives pour éviter tout débordement. Cette idée était si
bien ancrée dans les esprits que le maintien de l'ordre s'effectuait
toujours dans les tenues prescrites par l'instruction du 2 août 1957
c'est-à-dire soit en vareuse avec éventuellement le trois-quart ou le
manteau par grand frois, soit en chemise et cravate en période chaude.
Les évènements de mai
68 démontrèrent les limites de cette conception. L'emploi de la force
pour contenir la violence dans les cas de maintien
ou de rétablissement de l'ordre devait désormais faire l'objet d'une
grande réflexion tant sur le plan de l'engagement des unités que sur
les matériels et les tenues utilisés.
L'enseignement que l'on tira de ces évènements fut tout aussi sévère
qu'affligeant. Avec pour toute protection le MAS 36 destiné à contenir
ou refouler les manifestants, de nombreux gendarmes furent blessés par
divers projectiles ou brûlés par l'envoi de bouteilles incendiaires.
L'expérience montra que le casque modèle
51, s'il était efficace contre
les projectiles, avait bien du mal à tenir en place malgré un parfait
ajustement du sous-casque. Sa jugulaire fixait de part et d'autre à la
hauteur des tempes n'évitait pas son ballottement d'avant en arrière.
S'il protégeait la tête, il ne protégeait pas le visage. On vit alors
apparaître des grilles que l'on confectionna sous le signe de l'urgence
et que l'on fixa au casque sans possibilité d'être relevées.
Les lunettes en plastique souple étaient
pratiquement inefficaces
contre les gaz lacrymogènes malgré le bourrelet de mousse entourant les
yeux. Le baudrier et le ceinturon soutenant la cartouchière, le
pistolet automatique MAC 50 ou la jambière à grenades, ainsi que la
cravate et
les revers de la vareuse étaient de formidables moyens de préhension
pour les manifestants qui pouvaient ainsi tirer des rangs les gendarmes.
Le calme revenu, il été urgent d'analyser
dans leurs moindre détails tous les points faibles auxquels les
gendarmes
avaient été confronté et leur apporter une solution pérène.
Le 2 juillet suivant, fut créé,
par
décision ministérielle n° 28.609 MA/GEND.T., une
commission dite de « maintien de
l'ordre » chargée de procéder à cette
étude et de proposer un ensemble de mesures techniques capables de
supprimer tous ces inconvénients.
Il ne fut nullement besoin de recourir à de
grands experts pour comprendre que la tenue et les moyens
de protection dont étaient équipés les gendarmes étaient totalement
inadaptés à des situations de violence. La commission se pencha
prioritairement sur ces deux points. Elle examina les
différents effets et équipements
réalisés en France et s'intéressa aux équipements dont été dotés
plusieurs forces de police étrangères. Les conclusions de cette étude,
amena l'administration centrale à abandonner la tenue de maintien de
l'ordre définie par l'instruction
ministétielle du 2 août 1957 et proposa la réalisation d'une tenue
particulière qui devait apporter au gendarme une meilleure protection
contre les coups et les projectiles.
Cette tenue spéciale prit, dans le catalogue des tenues, sa place au côté la tenue n°4 existante et fut bientôt désignée sous le sigle de « 4S ». Les effets d'habillement et le matériel spécifique qui lui était associé devaient faire disparaître au mieux les défauts et insuffisances de la tenue en cours dans les missions de maintien de l'ordre présentant des risques de violence.
Gendarmes
mobiles en tenue de
maintien de l'ordre (n°4)
- Tenue : vareuse,
chemise bleue, cravate noire, pantalon "golf",
brodequins à
jambières attenantes (rangers), gants fauves, bonnet de police.
- Équipement : ceinturon, baudrier, casque bleu gendarme Mle. 1951,
lunette de protection, masque à gaz (ANP Mle. 51)
- Armement : cartouchière, fusil MAS 36, pistolet automatique MAC 50,
jambière à
grenades.
les gendarmes mobiles des années 1970
À la suite des études réalisées par la commission de « maintien de l'ordre », l'administration centrale fit procéder à la réalisation de la tenue spéciale de maintien de l'ordre pour la Gendarmerie. Cette tenue répondait à plusieurs critères. Elle devait assurer une bonne protection contre les coups, permettre une aisance des mouvements, ne comporter aucun point de préhension et conserver à l'arme son caractère distinctif.
Le 20 février 1970 parut la circulaire n° 06900 DN/Gend.Mat.4 relative à la mise en place des effets et des équipements spéciaux de maintien de l'ordre prescrit par la commission de "maintien de l'ordre". La gendarmerie mobile de la première région militaire fut équipée en totalité prioritairement. Les escadrons des autres régions militaires le furent au fur et à mesure des sorties de fabrication.
Tous les officiers, gradés et gendarmes mobile et de la garde républicaine perçurent la nouvelle tenue composée d'un blouson bleu foncé et d'un pantalon bleu gendarme. Cette tenue réalisée en satin coton était imperméabilisée et ignifugée. Le blouson était un vêtement sans col fermant à l'aide d'une fermeture à glissière et comportant un ruban élastique au bas et aux poignets. Il n'avait aucune poche extérieure, mais 2 intérieures. L'insigne distinctif de la Gendarmerie (grenade) constitué par un écusson de bras était porté sur la manche gauche. L'insigne de grade était placé par tout le personnel (officiers et sous-officiers) sur la poitrine et fixé à l'aide d'une patelette en velcro sur le côté gauche du vêtement à côté de la fermeture à glissière.
Le pantalon, du type pantalon fuseau était maintenu avec des bretelles et comportait au bas des jambes des poches intérieures pouvant recevoir des protège-tibias. Chaque jambe se terminait par un ruban élastique qui se plaçait entre les deux boucles des rangers.
Sous le blouson se plaçait le gilet de protection confectionné en cretonne bleu foncé doublé en satin coton gris argent. Il était matelassé intérieurement en mousse de polyuréthane et comportait sur chaque épaule des plaquettes en fibre. Intérieurement sur le côté gauche était prévus deux mousquetons destinés à supporter l'étui pistolet. Cet étui en cuir noir, très léger et peu volumineux, permettait de porter sous le blouson l'un ou l'autre des modèles de P.A alors en service dans la Gendarmerie.
Pour protéger la tête, le casque modèle 51 fut abandonné au profit du casque modèle 56 des troupes aéroportées. La jugulaire à deux points de fixation du modèle 51 ne permettait pas son parfait maintien de sorte qu'il pouvait facilement ballotter d'avant en arrière. La jugulaire trois points en coton kaki du modèle 56 fut remplacée, pour la gendarmerie, par une jugulaire trois points en cuir noir avec mentonnière. Pour protéger le visage, une visière en macrolon fut adaptée sur le casque. Elle se fixait par l'intermédiaire d'une gouttière en plastique noir qui venait s'emboîter sur le rebord du casque. Elle était maintenue par un bracelet de caoutchouc. Cette bulle pouvait se relever ou s'abaisser à volonté. Son galbe prononcé permettait d'être rabaissée avec le port de l'appareil normal de protection modèle 1951 (ANP Mle 51).
Pour parer les coups et les projectiles,
les escadrons furent dotés de 15 boucliers avec leur bâton de
protection. Ces
matériels n'équipaient pas l'ensemble du personnel, mais étaient
destinés à la première rangée de gendarme, celle qui était en contact
avec la foule. Le bouclier était en polycarbonate transparent et fumé
de forme ronde, d'un diamètre de 80 cm de diamètre et pesant environ 2
Kg. Intérieurement, il comportait un support constitué par un
coussin en mousse de polyester et une poignée en aluminium.
Dans la partie basse du coussin, un étui cylindrique était aménagé pour le logement du bâton de protection. Ce bâton, en gomme de couleur noire, mesurait 42 cm de long. Il comportait une dragonne en cuir.
Avec ces nouveaux équipements, la formation des pelotons dans les
manifestations fut modifiée. Elle s'articula en trois
sous-ensembles :
en avant du peloton l'équipe des boucliers en protection du peloton.
Elle n'a pas de fusil, mais chaque porteur de bouclier est équipé d'un
bâton de
défense. En deuxième position l'équipe des fusiliers appelés ainsi car
chaque gendarme est armée du "fidèle" MAS 36, enfin en troisième
position l'équipe des lance-grenades placée à plusieurs pas derrière le
peloton et chargée de
lancer à l'aide du MAS 36/51 les grenades lacrymogènes sur ordre.
Décret
(n°70-1021) du 28 octobre 1970
Ce
décret modifie le décret du 27 août 1948 déterminant les indemnités
diverses susceptibles d'être payées au titre de la solde des militaires
des armées de terre, de mer et de l'air. Il fixe le montant des
indemnités allouées aux militaires de la gendarmerie départementale, de
la
gendarmerie mobile, de la gendarmerie de l'air, de la gendarmerie
maritime et de la garde républicaine de Paris pour le renouvellement et
l'entretien des effets, objets et accessoires d'habillement et
d'équipement composant le paquetage et pour changement d'uniforme
lorsque le militaire est muté dans l'intérêt du service d'une
subdivision à une autre subdivision de la gendarmerie. Le compte
individuel d'habillement institué par l'instruction du 26 septembre
1962 est supprimé, les primes sont directement payées avec la solde des
militaires.
Prévue par le décret du 26 juillet 1791 et la loi du 14 septembre 1791, une nouvelle instruction interministérielle du 20 juillet 1970 règle les conditions de la participation des forces armées au maintien de l'ordre. Elle rappelle que cette mission de défense civile relève exclusivement de l'autorité civile, responsable de la préparation et de la mise en oeuvre. L'autorité militaire qui est seule juge des moyens à mettre en oeuvre ne peut être mise en action par l'autorité civile qu'en vertu d'une réquisition. L'emploi de la force ne peut s'exécuter qu'après sommations.
Les bonnets de police doivent désormais être galonnés. Les officiers, élèves officiers, adjudants-chefs et adjudants portent sur le devant des soutaches en chevrons. Ceux des maréchaux des logis-chefs, gendarmes et gendarmes auxiliaires portent sur le côté gauche du bandeau un galonnage en forme de parallélogramme.
Loi no
75-1000 du 30 octobre 1975 :
Avec la loi du 30 octobre 1975, le
grade de major est créé. L'arrêté du 9 décembre 1975 fixe les insignes
de ce nouveau grade pour toutes les armes et services de l'armée. Pour
la gendarmerie, ils sont définis comme suit :
Décret n°75-1214
du 22 décembre 1975 :
Statuts
particuliers des corps des sous-officiers de gendarmerie. Les
sous-officiers de carrière de gendarmerie forment deux corps : le corps
des sous-officiers de carrière autres que les majors et le corps des
majors. Le corps des majors comporte le grade unique de major. Ils
sont, dans chaque subdivision d'arme ou spécialité, recrutés parmi les
adjudants-chefs de carrière.
Par
décision
ministérielle(1) du 13 juillet 1979, les
corps de gendarmerie
départementale retrouvent à compter du 1er septembre suivant leur
appellation de légion. L’appellation des unités de gendarmerie mobile
est conservée.
Elles
restent sous le commandement des légions de gendarmerie
départementale.
(1) D.M. no 35100
DEF/GEND/B.S.S.T.R. du 13 juillet 1979
|
|
les gendarmes mobiles années 1980
La description détaillée des tenues des personnels militaires et assimilés ainsi que leur codification faisaient l'objet de textes réglementaires propres à chaque armée, à la gendarmerie nationale, à la justice militaire, à la délégation générale pour l'armement et aux services communs.
Cette
instruction (1087 /DEF/EMA/OL/2) décrit dans le détail les différentes
tenues des personnels
militaires et assimilés et établit une codification interarmées pour
permettre à tous les militaires, quelle que soit l'arme, d'être dans la
tenue adaptée aux circonstances particulières de la vie militaire.
Ainsi les tenues, quelles que soient leurs codifications propres à
chaque arme, sont regroupées en quatre catégories.
Les tenues spéciales ou de combat n'entrent pas dans cette codification.
Gendarme mobile en tenue opérationnelle (n° 32) Catégorie D |
Gendarme mobile en tenue de sercice courant (n°3) Catégorie D |
Gendarme mobile en tenue de cérémonie (n°11) Catégories B et C |
Dans les années 1980, la tenue 4S est
toujours en vigueur. Elle n'évolue pas. Sa conception et sa composition
demeurent inchangées.
À partir de 1984, les matériels évolus.
La première phase
consista à abandonner les
boucliers ronds au profit de boucliers ovoïdes. Ces boucliers plus
large et plus haut offraient une meilleure protection au niveau des
jambes et des épaules en réduisant aux mieux les espaces vides
entre eux.
À la suite de ce remplacement, le
casque en acier Mle.
1956 avec sa visière amovible fut abandonné au profit du casque
maintien de l'ordre G-1
semi-enveloppant. Composé en fibre de verre doublé de kevlar, il est
pare-balles. Sa surface est recouverte d'une feuille de polyester de
couleur bleu gendarme avec une grenade autocollante sur le devant.
L'intérieur est garni d'une armature en cuir noir se prolongeant d'une
jugulaire avec mentonnière qui s'ajuste avec un ruban autogrippant.
Il
est équipé d'un écran relevable en
polycarbonate, d'un couvre-nuque
en cuir noir amovible. Son poids total est de 1,900 kg. La gendarmerie
mobile faisant partie des forces participant à la défense
opérationnelle du territoire (DOT), le casque est également équipé d'un
couvre-casque spécifique en coton vert armée pour l'harmoniser avec la
tenue de combat. À cette occasion, la visière est démonté et le
couvre-casqueest maintenu à l'aide d'un lacet.
Ce nouveau casque fut accompagné d'un
masque de protection Mle G1 parfaitement adapté au casque. Il
permettait en
effet d'être mis en place sans avoir à retirer le casque comme
l'exigeait la mise en place de l'ANP mle. 51. En matière
synthétique translucide, il couvrait tout le visage ce qui permettait
d'avoir
un champ de vision très large. Il était équipé de deux cartouches
filtrantes circulaires qui se vissaient latéralement à gauche et à
droite permettant le rabat de l'écran de protection du casque G1. Au
niveau du menton, il possédait une valve qui
qu'actionnait manuellement et donnait, à chaque utilisateur, la
possibilité d'une mise à l'air libre.
|
Le maintien de l'ordre dans les années 1980
Le bonnet de police modèle 1957 est conservé dans ses couleurs et sa conception. Cette note supprime le galonage qui avait été imposé par la notice de septembre 1971.
(MAS
: manufacture d'armes de Saint-Étienne) Caractéristiques techniques : - calibre : 9 mm - poids vide : 0,960 kg - portée pratique : 50 m - longueur totale : 217 mm - contenance chargeur : 15 cartouches. (l'arme a été mise en service dans la gendarmerie à compter de 1988). |
|
Pistolet automatique MAS G1 |
Gendarme mobile en tenue n°4-S avec équipement de protection |
Gendarme mobile en tenue opérationnelle (n°51) |
Gendarme mobile en tenue opérationnelle (n° 32) |
les gendarmes mobiles des années 1990
Comme la gendarmerie départementale, la
gendarmerie mobile abandonne avec l'instruction de 1989, la vareuse qui
devient une tenue
de
cérémonie, pour ne plus porter en service
que le pull-over et la veste
en polyamide dite de service courant.
Ces effets sont identiques pour les deux subdivisions d'arme. La
distinction de l'une ou l'autre des subdivisions se fait à l'aide de la
couleur des galons et de l'écusson d'épaule.
La veste de service courant :
C'est une veste
imperméable qui peut se porter en version hiver ou en version été, par
l'adjonction ou le retrait d'une doublure et
d'un col amovibles. Elle ne comporte pas de bouton d'uniforme et se
ferme à l'aide d'une patte de boutonnage munie de deux rangées de
boutons-pression et de deux fermetures à glissière.
Cette double fermeture permet de l'ajuster en fonction de la version
choisie. Sur le devant elle comporte deux poches passepoilées avec
rabat. Une des poches (suivant la version droitier ou gaucher) a une
ouverture à glissière permettant de porter l'arme et son étui. Elle
possède deux poches de poitrine et se resserre au niveau de la taille
avec un cordon et au niveau des poignets par une patte maintenue par un
bouton-pression.
Une capuche amovible qui se roule à
l'intérieur du col est conçue pour recouvrir le képi. Le col permet
d'accrocher un col de fourrure. La manche gauche comporte un auto
grippant destiné à recevoir l'écusson et une poche crayon avec rabat.
Cette
veste est destinée à être porter qu'en extérieur.
Le surpantalon :
un surpantalon en polyamide imperméable vient compléter cet effet en cas d'intempéries. Il se porte sur le pantalon traditionnel.
Le pull-over :
destiné à être porté en intérieur, le pull-over en laine bleu marine a remplacé la vareuse. Il comporte une bande blanche de 15 à 18 mm en haut du corps en en haut des manches sur laquelle, côté droit, sont brodés en fils bleu le mot « GENDARMERIE » et une grenade à huit branches. Des renforts sont rapportés aux coudes et aux épaules, lesquelles comportent une patte d'épaule destinée au galonnage. Sur le haut de la manche gauche est fixé un ruban auto-agrippant permettant la fixation de l'écusson et une poche stylo avec rabat. Avec son encolure ronde, il se porte avec la chemise bleue sans cravate.
Décret du 14
juillet 1991 :
Les
légions de gendarmerie mobile, distinctes des légions de gendarmerie
départementale, sont à nouveau instituées dès le 1er septembre. Elles
avaient été dissoutes en 1967. L'ancienne appellation des
groupements est abandonnée au profit d'une nouvelle numérotation
composée de deux chiffres, le premier correspondant à un numéro d'ordre
du groupement et le second désignant le numéro de la légion (ex : le
IIIe groupement de 2e légion prend le numéro III/2).
(1) Décret n° 91-673 du 14 juillet 1991 portant
organisation
générale de la gendarmerie nationale.
En 1996, la gendarmerie
mobile est équipée d'un nouveau casque pour le maintien de l'ordre le
modèle G2 (casque gendarmerie
2ème génération). Ce casque est une variante du casque mis au point
pour l'armée française. Sa bombe est fabriquée avec un nouveau matériau
composite le "SPECTRA SHIELD" ce qui lui vaudra le nom de casque
Spectra.
La coiffe intérieure est composée d'une
suspension formée de six bandes en tissus reliées entre-elles par un
fond de coiffe en étoile doublé sur la face touchant le crâne d'un cuir
faisant office de tampon amortisseur, d'un lacet de réglage en
profondeur et d'un bandeau de tête qui permet d'ajuster le casque au
tour de tête par l'intermédiaire un ruban autogrippant.
Le casque destiné à la gendarmerie est de
couleur bleu gendarme. Il est équipé d'un bavolet en cuir noir pour
protéger la nuque, d'une visière pare-coups et d'un couvre-casque. Il
est maintenu à l'aide d'une jugulaire avec mentonnière en cuir
synthétique, doublée sur sa face intérieure de peau de daim.
Comme sur le casque précédent, une grenade bois de cerf dorée autocollante est placée sur le devant.
Caractéristiques
techniques : (FAMAS : fusil d'assaut - manufacture d'armes de Saint-Étienne) - longueur 0,757 m (1290 mm avec baïonnette) - poids à vide : 3,930 kg - contenance chageur : 25 cartouches - calibre 5,56 mm - portée pratique 200 m - portée utile 400 m - cadence de tir : 900 à 1 100 coups / mn Le FAMAS équipera les escadrons de gendarmerie mobile à compter de 1996. |
|
FAMAS |
(collection Tenue bleu-gendarme) |
Le bonnet de police en polyamide fait son
apparition. Comme le modèle 1957, il est composé d'un calot avec fond
formant pli creux et d'un bandeau croisant sur le devant orné d'un
liseré en tresse textile. La couleur du bandeau et du calot est bleu
foncé, celle du fond bleu gendarme et celle du liseré varie suivant le
grade et la subdivision d'arme (argent pour la gendarmerie
départementale, or pour les officiers et gradés de la garde
républicaine et la gendarmerie mobile, rouge écarlate pour les gardes
républicains, grise pour le personnel de la spécialité emploi
administratif et de soutien de la gendarmerie). Une grenade bois de
cerf en PVC or ou argent(suivant la subdivision) sur fond noir est
thermocollée sur l'avant côté gauche.
les gendarmes mobiles des années 2000
Décret du 21
juin 2000 :
La
Gendarmerie mobile est organisée en sept légions correspondant aux sept
zones de défense, vingt-cinq groupements (dont un groupement blindé) et
128 escadrons, auxquels s’ajoutent sept pelotons spéciaux de sécurité
et le groupement de sécurité et d’intervention de la Gendarmerie
nationale (GSIGN).
En 2004, la gendarmerie mobile comptait 16 868 personnes.
Au début des années 2000, la gendarmerie
mobile s'équipe comme la gendarmerie départementale de la nouvelle
tenue de service courant. Seuls les galons d'épaule, l'écusson de
manche et la coiffe
permettent de distinguer les deux subdivisions de l'arme.
* La casquette sera supprimée par note express (n° 53643/GEND/DSF) du 3 juillet 2017.
Caractéristiques
techniques : - Calibre : 57 mm - longueur sans crosse : 600 mm - longueur avec crosse : 760 mm - poids sans crosse : 3,400 kg - poids avec crosse : 3,700 kg - portée maximale : 200 m - cadence pratique de tir : 6 à 8 coups / mn Le COUGAR équipera les escadrons de gendarmerie mobile avec l'abandon du MAS 36 et l'adoption du FAMAS. |
|
Lanceur de
grenades COUGAR |
(collection Tenue bleu-gendarme) |
Le port d'insignes métalliques sanctionnant la réussite aux certificats, brevets et diplômes des cursus de formation des sous-officiers de la gendarmerie et du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale est autorisé.
Un insigne attestant de la réussite au diplôme d'arme est homologué sous le numéro GNS 021. Un second insigne attestant de la réussite au diplôme de qualification supérieure de la gendarmerie, branche gendarmerie mobile est homologué sous le numéro GNS 022. Les deux insignes sont identiques dans leur forme, mais il est argent pour le diplôme d'arme et or pour le diplôme de qualification supérieure.
Lecture héraldique : « Insigne monobloc ; couronne civique d'olivier et de chêne ; à un sautoir de masse d'arme et de glaive pointe basse ; chargé en coeur d'une grenade de 18 flammes à la bombe timbrée d'une tête de lion arrachée ; le tout d'argent (ou or). »
Décret n°
2005-274 du 24
mars 2005 :
Les
légions de gendarmerie mobile sont dissoutes. Les formations de
gendarmerie mobile implantées sur le territoire de chaque zone de
défense sont placées sous l'autorité du commandant de la région de
gendarmerie située au siège de la zone de défense.
les gendarmes mobiles des années 2010
Décret n°
2010-878 du 26 juillet 2010 :
Ce décret abroge le décret du 28 août 1970 relatif
à l'habillement des
militaires non officiers de la gendarmerie nationale. Désormais les
personnels bénéficient d'un carnet à points qui leur permet de se
procurer les effets neufs nécessaires à l'exécution de leurs missions
dans la limite du nombre de points disponibles annuellement. Le capital
annuel de points est variable selon l’unité d’affectation du militaire
ou selon les fonctions exercées. Les militaires ont l’obligation
d’assurer personnellement l’entretien, le renouvellement et, le cas
échéant, la finition et les retouches des effets
perçus. L’administration participe à cet entretien en allouant aux
militaires une
allocation représentative de frais dénommée indemnité d’entretien, de
retouche et de regalonnage dont le taux est fixé par arrêté.
Le manteau masculin modèle 1957 et l'imperméable du paquetage initial des officiers et des sous-officiers de la gendarmerie sont supprimés.
Caractéristiques
techniques : (fabricant Heckler und Koch) - longueur 490 / 680 mm - poids à vide : 2,88 kg - contenance chageur : 25 cartouches - calibre 9 mm - portée pratique 100 m - portée maximale : 1700 m - cadence de tir : 800 coups / mn |
|
Pistolet
mitrailleur H&K - MP5 |
(collection Tenue bleu-gendarme) |
Gendarmerie mobile XIXe siècle |
Gendarmerie mobile - équipes spécialisées |
|
|
|
|
|