L'uniforme fut introduit dans l'armée française par François Michel Le Tellier, marquis de Louvois (1641-1691) alors ministre de Louis XIV, mais ce n'est qu'en 1690 que paraissent les premières ordonnances prescrivant un habillement uniforme à tous les soldats d'un même régiment. Cependant, les maréchaussées, bien qu'étant une force armée au service du roi, ne furent pas concernées par ce renouveau.

Il faut attendre l'ordonnance du 16 mars 1720, avec la suppression de toutes les anciennes maréchaussées provinciales et la création de la nouvelle maréchaussée royale réunissant en un seul corps toutes les anciennes compagnies, pour que soit fixé d'une façon précise, l'uniforme de la maréchaussée. Avec cette ordonnance, cette troupe abandonnait le hoqueton au profit du justaucorps. Dès lors, l'uniforme de la nouvelle maréchaussée suivra dans ses grandes lignes les modifications subies par celui du reste de l'armée, en particulier le vêtement principal changera de forme en même temps que celui des autres troupes.

Après le justaucorps, l'ordonnance de 1769 introduira l'habit à la française. Lorsque la loi du 16 février 1791 supprima la maréchaussée et la reconstitua sous le nom de Gendarmerie nationale, ce nouveau corps conserva son uniforme royal qui ne fut délaissé à son tour qu'en 1813 pour l'habit-veste. Ce dernier disparaîtra en 1871 après de nombreuses transformations au profit de la tunique à laquelle on substituera en 1914 la vareuse.

Mainte fois retouchée, la vareuse perdra son rang de pièce principale dans la tenue opérationnelle du gendarme, pour ne figurer que dans les tenues de ville et de cérémonie, lorsque, en 1989, la veste microporeuse et le pull-over feront leurs apparitions. Ces derniers seront à leur tour abandonnés pour être remplacés par une nouvelle veste microporeuse et le blouson de type « polaire ».

« Tenue bleu-gendarme » vous propose de découvrir un grand nombre de tenues et uniformes en usage ou ayant été utilisés dans la maréchaussée puis dans la gendarmerie nationale.