La gendarmerie départementale
- XXe siècle -

« Ce siècle avait quatre ans, le képi remplaçait le chapeau ». C'est avec ce petit clin d'œil au célèbre poème de Victor Hugo que l'histoire de l'uniforme de la gendarmerie commença ce siècle et poursuivit son évolution.


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La IIIe république (1870 - 1940)

Décret du 3 janvier 1901 :
Création d'une école de sous-officiers de gendarmerie à Paris dans le but de compléter l'instruction des sous-officiers de cette arme signalés apte à devenir sous-lieutenants. À compter de cette date, nul sous-officier de gendarmerie ne peut être promu sous-lieutenant s'il n'a suivi avec succès les cours de cette école. Le programme d'enseignement comprend une instruction générale, une instruction technique spéciale et une instruction militaire.


Notification du 9 février 1901 :

Le pantalon de cheval et les petites bottes éperonnées de la tenue de la gendarmerie à cheval de la Corse sont remplacés par la culotte modèle 1901, les jambières et les brodequins avec éperons à la chevalière. La culotte est en cuir de laine bleu clair et comporte sur chaque couture latérale une bande en drap bleu foncé semblable à celui de la tunique.


Notification du 16 décembre 1901 :

Les sous-officiers élèves officiers conservent l'uniforme de leur subdivision d'arme, mais sont coiffés du képi des adjudants de la gendarmerie départementale ou de la garde républicaine suivant le cas et portent sur les manches de la tunique, du manteau et de la capote-manteau, au-dessus des fausses-pattes de chaque manche, des boucles en soutache constituées de deux tiers de fil or (pour la gendarmerie départementale) ou argent (pour la garde républicaine) et d'un tiers de soie ponceau.

Circulaire du 6 juin 1902 :

La splendeur de la tenue qui s'imposait jusqu'alors comme le seul critère à tous changements a désormais un concurrent : la commodité. En vue de donnerMaréchal des logis _  tenue de sortie vers 1905 aux militaires de la gendarmerie une plus grande aisance de mouvement dans les services qu'ils ont à effectuer, les mesures suivantes sont adoptées :



Notification du 23 juin 1902 :

La vareuse fait son apparition. Ce n'est pas encore un vêtement de service courant.

Elle est en flanelle bleue doublée de satin noir. Elle ferme droit sur la poitrine au moyen de neuf gros boutons d'uniforme. Sa longueur est calculée de façon que sa partie inférieure se situe dans le plan horizontal passant par l'enfourchure.
Elle est garnie de deux poches de poitrine et deux de hanche à ouverture extérieure. Le collet droit est orné de grenades comme la tunique. Il peut recevoir un col blanc en toile. La vareuse est équipée de passants et de boutons d'épaule pour recevoir les trèfles. Les brigadiers et sous-officiers portent sur les manches les insignes de leur grade.




L'armement en ce début de siècle

L'armement est fixé par l'instruction du 9 juin 1895 pour la gendarmerie départementale et pour la garde républicaine.
Pour la gendarmerie départementale :

  • Officiers : révolver modèle 1890; sabre modèle 1822.
  • Sous-officiers et brigadiers à pied : épée modèle 1853 modifiée par décision ministérielle du 19 mars 1872.
  • Troupe :
    • arme à pied : révolver, carabine avec épée-baïonnette,
    • arme à cheval : révolver, carabine avec épée-baïonnette, sabre modèle 1822.

Décision ministérielle du 21 mars 1904

Gendarmerie de l'intérieur,
de la Corse et d'Afrique

Si dans l'imagerie populaire le bicorne reste lié à la gendarmerie, c'est sans regret que les gendarmes abandonnèrent définitivement le chapeau pour le képi bien plus léger et plus pratique. Cette décision mettait un point final à son aventure et supprimait également une grande partie des éléments de la tenue qui nous attachaient à la tradition du siècle passé. Ainsi disparaissait de l'habillement :




Casernes de gendarmerie au début du siècle

BT Rougemont
Gie_Toulouse_un
Gie_Toulouse_deux
Gie; Conques
Caserne de gendarmerie de Chartres (28)
Caserne de gendarmerie d'Ouville-la-Rivière (76)
Lachapelle
sous-Rougemont (90)
Toulouse (31)
Toulouse (31)
Conques (12)
Chartes (28)
Ouville-la-Rivière (76)

Instruction du 15 septembre 1907

Cette instruction forme un volume complet de l'édition méthodique du bulletin officiel (B.O.E.M.). C'est le volume n° 106 relatif à la description des uniformes. Elle englobe toutes les prescriptions antérieures à jour et apporte quelques nouveautés. Elle sera maintes fois modifiée au fur et à mesure de l'évolution de l'uniforme, du harnachement et des différents accessoires et attributs entrant dans la composition des différentes tenues des gendarmes départementaux, coloniaux et de la garde républicaine de Paris.


Gendarmerie de la métropole


Gendarmerie de la Corse

L'uniforme de la gendarmerie de la Corse est désormais identique à celui de la métropole sauf :


Utilisation de la bicyclette

L'utilisation de la bicyclette en gendarmerie était autorisée depuis plusieurs années par une instruction provisoire. Afin de donner un cadre réglementaire à l'emploi de ce mode de locomotion, un décret du 16 août 1909 modifie l'article 150 du décret organique du 20 mai 1903 sur l'organisation et le service de la gendarmerie par l'adjonction de dispositions précisant les règles spéciales auxquelles est soumise l'exécution du service à bicyclette. Ce décret est suivi de l'instruction réglementant l'emploi de la bicyclette en gendarmerie.

Instruction du 16 août 1909

Dans cette instruction réglementant l'emploi de la bicyclette en gendarmerie, la tenue du gendarme est fixée comme suit :


Note ministérielle du 7 août 1909 :

Les officiers sont autorisés à porter des poches extérieures à leurs tuniques n° 2 et n° 3, mais leur usage est limité à la tenue du matin et à la tenue de service hors résidence.


Note ministérielle du 23 août 1910 :

Décret du 17 octobre 1910 :
Le nombre d'aspirants de gendarmerie promus sous-lieutenants à la sortie de l'école de l'arme étant souvent inférieur aux besoins, les dispositions du décret du 18 juin 1904 permettant de nommer au grade de sous-lieutenant les adjudants du cadre actif ayant au moins dix ans de services effectifs, est applicable à la gendarmerie.


Instruction du 3 novembre 1910 :

Ce texte fixe à quatre le nombre de tenues de tous les officiers de l'armée : la tenue de travail, la tenue de sortie, la grande tenue et la tenue de campagne.

Note ministérielle du 2 février 1911 :

Notation des heures de 0 à 24

Après l'administration des postes et télégraphes pour ses documents de service et les administrations des chemins de fer pour l'établissement de leurs horaires, l'état-major de l'armée, dans une circulaire du 5 juin 1912 rend obligatoire la notation des heures de 0 à 24 dans tous les documents militaires pour supprimer les désignations « matin » et « soir » et éviter ainsi les confusions.


Note ministérielle du 23 septembre 1912 :

casque Mle 1912La coiffure de la gendarmerie départementale est changée.

Le képi rigide de la grande tenue, qui est maintenu pour la gendarmerie de Corse et d'Afrique, est remplacé pour la métropole par le casque. C'est la première fois que l'arme s'équipe d'un casque de protection métallique.

Ce nouveau casque a la bombe, la visière et le couvre-nuque en cuivre ; le dessous de la visière qui est inclinée à 50° environ et du couvre-nuque est en cuit vert ; le cimier en métal nickelé est recouvert par une brosse en crin noir. Il est orné sur le devant par un relief représentant une tête de méduse reposant sur un ruban à six raies. Cette brosse descend jusqu'à la hauteur du couvre-nuque.

Pour les gendarmes à cheval, une crinière de crin noir se fixe entre le bout du cimier et le bas de la brosse. Lorsque ceux-ci participent à un service à pied avec les gendarmes à pied ils doivent retirer la crinière. Un plumet tricolore orne le casque de tout le monde sauf le colonel qui porte l'aigrette blanche.

Muni de son plumet, le casque est utilisé les dimanches et jours de fête par les officiers et adjudants. Les sous-officiers, brigadiers et gendarmes le coiffent en grande tenue. Sans son plumet, il est utilisé en instruction et fait alors parti de la tenue de campagne.

Sur le devant du casque est fixé un bandeau en maillechort dont le relief représente en son milieu une grenade entourée d'uneDrapeau GD branche de laurier. Ce casque, qui fut un important sujet de discussion après la disparition du chapeau, fut officiellement présenté au public à la revue du 14 juillet 1913.



Drapeau de la gendarmerie départementale

C'est à l'occasion du 14 juillet 1913 que le président de la République remit à la gendarmerie départementale son premier drapeau*. Sa garde fut confiée au chef de la Légion de gendarmerie de Paris. Dans les plis de ce drapeau, il fut décidé le 4 novembre 1913 d'inscrire le nom des batailles auxquelles la gendarmerie a participées en tant qu'unité constituée : Hondschoote - 1793, Villodrigo - 1812, Taguin - 1843, Sébastopol - 1855, accompagnées de la devise "HONNEUR ET PATRIE".

* On appelle Drapeau l'emblème des unités à pied. On appelle étendard l'emblème des unités montées ou issues en filiation d'unités anciennement montées. Seul, en gendarmerie, le régiment de cavalerie de la garde républicaine dispose d'un étendard.


Note ministérielle du 20 août 1913 :

Les vestons de drap caoutchouté et de cuir sont interdits. Seuls sont tolérés et en temps de paix, ceux dont la forme est similaire au manteau réglementaire.


Instruction du 12 décembre 1913 :

Les officiers sont équipés d'un nouveau manteau semblable à celui des gendarmes. Il est en drap bleu foncé boutonné sur le devant par une seule rangée de six boutons et comporte une rotonde qui tombe jusqu'au coude pour les officiers à cheval. Les galons de grade sont placés sur les manches et sur le devant de la rotonde.


Cinquième période : la vareuse
Décret du 3 février 1914 :

Dans ce décret, concernant le service intérieur de la gendarmerie départementale, le nombre de tenues est fixé à quatre :

  • La Tenue de travail :
    Elle est portée pour le service, les exercices et pour les courses de courtes durées.
    • À pied. — Képi, vareuse de 2° tenue, culotte, brodequins, jambières (ou bandes molletières), ceinturon-baudrier, sacoche (ou portefeuille de correspondance), pistolet, barrettes des décorations, fourragère, manteau ou manteau de pluie.
    • À cheval. — Même tenue, mais brodequins avec éperons à la chevalière et jambières (ou bottes). Harnachement sans tapis, couverture. Le mousqueton et la cartouchière sont pris sur ordre.

  • La tenue de sortie ou de ville :
    Elle est portée au cours des sorties n'ayant pas le caractère de service, pour les réunions publiques et privées n'ayant pas un caractère de cérémonie.
    • Képi, vareuse de 1re tenue, pantalon, brodequins ou bottines (avec éperons pour les cavaliers), ceinturon en buffle blanc sans porte-sabre-baïonnette ni bélière, insignes ou barrettes de décorations, gants blancs ou de nuance fauve foncé, fourragères. Manteau.

  • La grande tenue :
    Elle est portée pour tous les services et escortes d'honneur, pour les réceptions et cérémonies officielles, pour les réunions publiques et privées ayant un caractère de cérémonie.
    • À pied. — Képi, vareuse de 1re tenue avec trèfles et aiguillettes, pantalon, brodequins, ceinturon en buffle blanc, gants blancs, sabre-baïonnette et mousqueton sans cartouchière, sabre (pour les gradés munis de cette arme) sauf ordre contraire, croix et médailles françaises et, éventuellement, croix et médailles des décorations étrangères, fourragère. Manteau, sur ordre.
    • À cheval. — Même tenue qu'à pied, mais avec culotte et jambières, éperons à la chevalière, pans de vareuse relevés, sabre, harnachement avec tapis et sacoches; faux manteau (officiers), étui de manteau fictivement garni (troupe).

  • La tenue de campagne :
    Elle est portée pour les services d'ordre, les services aux grèves, les revues et prises d'armes officielles, pour les manœuvres et en campagne.
Gendarme 1914

Brigadier 1907

Mobilisation
Revue gendarme Invalides
BT Castanet
Police de la route


Gendarme vers 1907 Trompette - 1912 Brigadier 1912/1914
Gendarme à pied vers 1905-1907
  brigade de montagne.
Maréchal des logis à cheval
Trompette 1912/1913
Brigadier à pied 1913/1914

  • Bonnet de police Mle. 1907,
  • Tunique,
  • Trèfles et aiguillettes,
  • pantalon d'été en coutil blanc,
  • Bâton ferré.
  • Casque Mle. 1912,
  • Tunique avec retroussis écarlates,
  • Trèfles et aiguillettes rouge et or,
  • culotte bleue,
  • trompette.
  • Casque Mle. 1912,
  • Tunique,
  • Trèfles et aiguillettes,
  • pantalon bleu,
  • Épée.


Gendarme en  tenue de sotie
Gendarme en grande tenue d'été
MDLC_1914
Brigadier 1913
Collection M. Pujol

Épée de brigadier Caractéristiques techniques :

- lame droite à deux tranchants
- 4 pans creux sur la moitié de la longueur,
- pommeau sphérique,
- garde et poignée en laiton,
- coquille mobile se rabattant à volonté sur la lame,
- fourreau en cuir.
Épée modèle 1853 (collection Tenue bleu-gendarme)

Symbole du commandement, de nombreux types d'épées furent portées en tenue de ville tant par les officiers que par les sous-officiers. L'épée de sous-officiers et de brigadiers de gendarmerie Mle 1853, dont les attributs furent modifiés par décision ministérielle du 19 mars 1842, fut portée par les chefs de brigades jusqu'en 1914.

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LA GRANDE GUERRE (1914 - 1918)

 3 août 1914  : l'Allemagne déclare la guerre à la France.

Gendarme en 1914 - 1915

Lorsque l'Allemagne déclara la guerre à la France le 3 août 1914, l'uniforme de la gendarmerie était celui prescrit par les dernières instructions. À cette date de nombreux gendarmes n'étaient pas encore équipés de tous les effets réglementaires.

Au cours de cette terrible période, l'uniforme de la gendarmerie ne cessera d'être modifié pour répondre aux besoins des circonstances et des règlements.

Le 27 septembre 1914, un règlement prescrit aux troupes aux armées : le képi, la vareuse, la culotte et les bandes molletières, complétés un peu plus tard par la capote ou le manteau, le tout en drap bleu clair. Les gendarmes partis pour la guerre devaient se contenter de leurs tenues, mais soumis à rude épreuve, leurs effets d'uniforme s'usèrent prématurément.
Dès l'automne 1914, l'obligation de les remplacer se heurta à l'approvisionnement. On fit alors appel à des effets de fortune trouvés sur place ou puisés dans les envois hétéroclites qui parvenaient aux armées, l'on vit ainsi des gendarmes vêtus de culottes de velours brun et d'autre de culotte bleu horizon.

 Pour éviter le panachage des tenues, une notice du 9 décembre 1914 prescrivit l'unification des tenues et le règlement du 27 septembre 1914 fut appliqué aux formations mobilisées de la gendarmerie. Ainsi, les gendarmes envoyés aux armées furent à leur tour habillés en bleu horizon.

Une circulaire d'octobre 1915 étendait dans la zone de l'intérieur aux gendarmes de complément et aux gendarmes auxiliaires l'attribution de la tenue bleu horizon.

Les gendarmes conserveront cette tenue jusqu'au 1er janvier 1917, date à laquelle ils abandonneront le bleu horizon pour la tenue bleu clair suivant la circulaire du 16 septembre 1916.



Le casque

Les gendarmes des prévôtés partirent à la guerre avec le casque Mle. 1912. Peu avant le début du conflit un couvre casque (Photo A1) fourniCasque Adrian par les légions d'origine des gendarmes avait fait son apparition. Il était confectionné en drap kaki ou bleu clair suivant les légions. Il semble d'après de nombreux récits que cette coiffure a été à l'origine de graves méprises. Plusieurs gendarmes, confondus avec les cavaliers allemands : les uhlans, furent tués par le tir de nos troupes.

Dès novembre 1914, les gendarmes des prévôtés de l'armée britannique (Photo A2) abandonneront le casque pour le képi puis il disparaîtra petit à petit dans les autres unités. Le 5 novembre 1915, la gendarmerie adopta le casque Adrian Mle 1915 à grenade blanche (dit bourguignote), mais le casque Mle. 1912 continuera d'être porté en certaines circonstances avant d'être définitivement réformé le 27 juin 1916.


Le képi

Suivant le règlement du 9 septembre 1914, le képi est dépourvu de ses ornements. Il ne comporte ni passepoil, ni insigne, ni galon. Il mesure 100 mm de hauteur parKépi 1915 devant et 130 mm par derrière. Le diamètre du calot pour une pointure moyenne est de 170 mm de longueur pour 160 mm de largeur ce qui lui donne une forme beaucoup plus cylindrique.

La circulaire du 5 juin 1915 lui rendra la grenade en coton blanc et le large galon de fonction (galon d'élite).


Le bonnet de police

La callote de corvée de 1888 était une coiffure simpliste destinée à être portée pour les travaux d'entretien des chevaux et du quartier. Taillée dans des effets usagés, elle était interdite en dehors des casernes et des cantonnements. Cette callote sera remplacée dans le marché destiné au renouvellement des effets militaire de la gendarmerie pour la période du 1er janvier 1902 au 31 décembre 1904 par le bonnet de police déjà en usage dans la cavalerie de la garde républicaine. Il sera réglementaire en métropole, Corse, Algérie et Tunisie.

En 1905, dans une notice du 14 octobre relative à la tenue et aux effets constituant le paquetage, il est prescrit pour être porté en tenue de campagne, mais il faudra attendre l'instruction du 15 septembre 1907 pour en avoir une description précise.
Au cours de la guerre, les unités prévôtales l'utiliseront à l'arrière comme coiffe de repos (Photo A3). Le casque étant la coiffure de combat.Gendarme vétu d'une vareuse 5 boutons


La vareuse

(Photos A4 - A5 - A6):

Avec le règlement du 9 décembre 1914, la gendarmerie adopte un nouveau vêtement « la vareuse ». Elle se différencie de la tunique par sa taille plus standard et moins ajustée, elle est dépourvue de pattes de parement, son collet est arrondi, elle se ferme par 5 boutons. Cette veste garnie de deux poches est essentiellement un vêtement de campagne.
La vareuse à 5 boutons et à collet droit est garnie d'un écusson noir à grenade blanche.

En août 1915, la tenue horizon est portée par l'ensemble du personnel de la gendarmerie aux armées. Une note du 10 octobre 1915 en précise les détails. Pour les gradés, les galons de grade ont été réduits et sont désormais linéaires et placés obliquement sur la manche ; pour les officiers et adjudants, ils sont en traits côtelés de 5 centimètres de long et placés parallèlement aux parements.


La culotte

Suivant la notice du 9 décembre 1914, la culotte s'orne d'un passepoil blanc (voir dessin ci-dessus)


Les cuirs

Au fur et à mesure des remplacements des différents équipements, les cuirs comme les jambières des cavaliers sont fauves, sauf le portefeuille de correspondance qui reste en cuir noir. Il se porte en plaçant sa courroie de suspension de gauche à droite par-dessus la banderole du révolver (voir dessin suivant).


Décret du 27 octobre 1914 :
Les brigadiers de gendarmerie et gendarmes jouissant d'une pension de retraite pour ancienneté de service restent, pendant cinq ans, à partir de la radiation des contrôles de leur activité à la disposition du ministre de la guerre, qui peut les employer, en cas de mobilisation, pour le service du territoire.


Les gendarmes auxiliaires

La gendarmerie ayant fourni aux armées un nombre important de militaires, ces derniers n'ont pu être remplacé que partiellement dans les brigades par des gradés et gendarmes réservistes ou territoriaux et par des retraités rappelés à l'activité. Le recrutement étant suspendu à cause de la mobilisation, il n'était pas possible de procéder à des admissions normales permettant de combler les vides. Pour compléter les effectifs des brigades et leur permettre d'assurer l'exécution de leur service, un décret du 23 avril 1915 autorise sur leur demande, l'admission à titre temporaire d'un certain nombre de militaires de toutes armes appartenant à la réserve de l'armée territoriale. Ils sont admis en qualité de gendarmes auxiliaires.



Arrêté du 23 avril 1915 :

Cet arrêté pour l'application du décret du 23 avril sur l'admission temporaire de gendarmes auxiliaires précise que les intéressés passent dans la gendarmerie avec les effets, équipement et armes dont ils sont actuellement pourvus.

circulaire du 21 juillet 1915 :

Avec cette circulaire, les officiers, adjudants-chefs et adjudants de toutes armes et de tous services sont autorisés, en France pendant l'été et en Afrique toute l'année, de porter en tenue de travail et en tenue de sortie, la tenue en toile kaki*. Elle est composée d'une vareuse, d'un pantalon ou d'une culotte de toile kaki.
En France cette tenue est portée avec le képi du temps de paix ou un képi kaki du modèle des troupes d'Afrique. Le képi bleu clair doit être recouvert d'un couvre-képi kaki. En Afrique cette tenue peut être portée avec le casque colonial.

*Kaki : cette teinte qui sera adoptée pour les vêtements militaires serait originaire d'Inde. Le terme lui-même dériverait d'un mot indien le « Khak » qui signifie poussière.



Modificatif du 18 décembre 1915 :

Modificatif du décret du 3 février 1914 sur les tenues pendant la saison d'été:


Loi du 29 décembre 1915 :
Cette loi concerne les lieux de sépulture à établir pour les soldats des armées françaises et alliées décédés pendant la durée de la guerre.


Décret du 27 janvier 1916 (J.O. du 01/02/1916):
Création du grade d'adjudant-chef dans la gendarmerie et la garde républicaine. La loi du 30 mars 1912 ayant autorisé la nomination dans les différentes armes et services d'emplois d'adjudant-chef, cette disposition législative est appliquée à la gendarmerie et la garde républicaine par décret du 27 janvier 1916.
Par instruction du 10 février 1916, le nombre maximum d'emploi d'adjudant-chef est fixé comme suit :

circulaire du 24 janvier 1916 :

Jusqu'à cette date, seuls les aux officiers, adjudants-chefs et adjudants étaient autorisés à porter la tenue de toile kaki, désormais cette mesure est étendue à tous les personnels de la Corse et de l'Algérie.

Décision ministérielle du 5 mars 1916 :

Le décret du 27 janvier 1916 ayant créé dans la gendarmerie et la garde républicaine des emplois d'adjudant-chef, cette décision règle les insignes de ce grade qui demeure similaire à celui du galon d'adjudant, mais dont le fond est couleur argent au lieu d'être en or.

circulaire du 21 avril 1916 :

Cette circulaire (Mémorial, vol. 35, p.103) crée à titre collectif la fourragère et à titre individuel les « chevrons de présence » et les « chevrons de blessures ».

- La fourragère tressée aux couleurs de la croix de guerre (rouge et vert) est destinée à rappeler d'une façon permanente les actions d'éclat de certains régiments et unités formant corps qui sont cités à l'ordre de l'armée. Elle est portée sur l'épaule gauche par tous les officiers et hommes de troupe des unités citées.

- Les « chevrons de présence » et les « chevrons de blessures » sont constitués sous forme de chevron en V renversé, ils sont de la couleur du galon (or ou argent). Les premiers représentant le temps de présence* effectué dans la zone des armées se portent sur le bras gauche, les seconds représentant les blessures** de guerre se portent sur le bras droit.

* 1 an de présence pour le premier chevron  ; 6 mois pour les suivants.
** 1 chevron par blessure causée par l'ennemi.


Sabre d'officier supérieur avec sa dragonne Caractéristiques techniques :

- lame évidée
- courbure de 18 lignes (4,1 cm) de flèche*,
- longueur 34 pouces (921 mm),
- monture à 3 branches ciselées et surdorées,
- poignée noire en peau de chagrin
 avec filigrane doré,
- fourreau, bracelets et anneaux en acier poli.

Sabre d'officier supérieur modèle 1822 (collection Tenue bleu-gendarme)

* La forme des sabres de la cavalerie varie suivant qu'ils sont destinés à la cavalerie de ligne ou à la cavalerie légère. Les lames des premiers sont presque droites les autres sont cambrées. Ces différentes sortes de lames possèdent des propriétés particulières qui les rendent plus propres à certains genres de combats. Ainsi la cavalerie de ligne qui agit de la pointe contre les lignes d'infanterie qu'elle charge a un sabre droit ou très peu cambré, la cavalerie légère dont le service n'est pas de charger en ligne, mais de combattre individuellement a besoin de pouvoir frapper d'estoc et de taille.

circulaire du 16 septembre 1916 :

Cette circulaire prescrit qu'à partir du 1er janvier 1917 les gendarmes de l'intérieur prennent la tenue bleu clair (Photo A7). Les modèles de grades seront identiques à ceux des prévôtés.

Au cours de cette période difficile, les gendarmes abandonnèrent la vareuse de troupe pour se rapprocher de celle de leurs officiers. Sans faire référence à un texte réglementaire, ces vareuses présentaient un col rabattu et des poches de poitrine. Elles se fermaient avec 7 gros boutons. L'écusson des collets s'orna de la double soutache blanche. Le 12 octobre 1916, le bureau de l'habillement, du campement et du couchage publiait dans le bulletin officiel édition méthodique (BOEM) la description des nouveaux uniformes.


Circulaire du 15 février 1918 :

Le képi des gendarmes est désormais confectionné en drap bleu clair ou kaki. Le diamètre de son calot est augmenté de 10 mm et sa hauteur est diminuée pour atteindre 80 mm sur le devant et 100 mm derrière. Une ventouse grillagée est fixée au milieu de calot. Il est orné du galon d'élite en fil blanc lézardé et d'une grenade en coton blanc à neuf branches. La visière est en cuir noir doublée en maroquin vert et bordée d'un petit jonc en cuir. 

Décret du 21 février 1918 :
Avec ce décret (J.O. du 10 avril 1918), Georges Clemenceau, président du conseil et ministre de la Guerre, donne aux gendarmes le rang et les insignes de sous-officier. « Les gendarmes ont rang de sous-officier rengagé, avec les droits et prérogatives attachés à ce grade ». Ce décret substitue aux appellations traditionnelles données aux gradés subalternes une dénomination unique. Les sous-officiers et brigadiers sont désignés sous l'appellation de « chef de brigade » avec un échelonnement sur cinq classes en fonction de l'emploi tenu. La hiérarchie militaire et les emplois attachés à ces nouveaux grades dans la gendarmerie des départements, de l'Algérie, des colonies et pays de protectorat sont les suivants :

Ces dispositions seront appliquées également à la légion de la garde républicaine en tenant compte de son organisation régimentaire par décret du 28 avril 1918.

circulaire du 22 février 1918 :

La circulaire du 21 avril concernant la fourragère et les chevrons de présence et de blessures ayant donnée lieu à plusieurs interprétations dans son application est abrogée et remplacée par une nouvelle circulaire plus explicite et contraignante. Chevrons de présence

La fourragère :

Désormais, la fourragère comporte trois classes, elle est tressée :

Les chevrons de présence :

Les chevrons de présence*, attribués pour la zone armée déterminée par l'arrêté du 16 février 1915, sont accordés pour le Maroc, le Sud algérien et tunisien, le Togo et le Cameroun. Les chevrons de blessure sont accordés pour d'autres types de blessures, celles résultant de liquides enflammés et par gaz asphyxiants.
Le port de ces chevrons est obligatoire. Pour les gendarmes n'ayant pas le rang de sous-officier rengagé, les chevrons sont en coton blanc et argent pour les chefs de brigades et les officiers.

* 1 an de présence pour le premier chevron  ; 6 mois pour les suivants. ( La limite des services donnant droit au port du chevron de présence fut fixée au 11 novembre 1918, jour de la signature de l'armistice (Instruction du 30 juillet 1920 )).


Décret du 28 mars 1918 :
Décret modifiant le décret du 3 février 1914 sur le service intérieur de la gendarmerie départementale en substituant aux anciennes appellations des gardés les nouvelles définies par le décret du 21 février 1918. Les appellations : adjudants, sous-officiers élèves officiers, brigadiers et gendarmes sont remplacées par chefs de brigade, aspirants et gendarmes.


La hiérarchie militaire et les emplois attachés à ces nouveaux grades dans la gendarmerie des départements vont entraîner des modifications de la description des nouveaux uniformes insérée au BOEM du 12 octobre 1916. Ces modifications porteront principalement sur les galons de grade.


Modificatif du 10 avril 1918 :

Les galons en chevron sont supprimés. Les nouveaux galons en forme de parallélogramme de 35 mm de long sont placés obliquement sur le milieu extérieur de chaque manche (Photo A4). Les chefs de brigade hors classe, de première et de deuxième classe les portèrent horizontalement comme ceux des sous-lieutenants.


Les brides d'épaulette et les passants de trèfles étaient réalisés suivant les couleurs attribuées à chaque grade.

À la couture de la visière du képi fut placée une fausse jugulaire en galon d'argent en trait côtelé. Le képi des chefs de brigades de 1re et 2e classe était semblable à celui des sous-lieutenants, mais la soutache du bandeau était en or et argent mélangé d'un tiers de soie ponceau pour les chefs de brigade hors classe. Cependant, les chefs de brigade hors classe et de 1re et 2e classe portaient leur képi d'avant-guerre alors que les chefs de brigade de 3e et 4e classe portaient le képi de gendarme, sans distinction de grade.


Décret du 28 avril 1918 :
Ce décret a pour objet de modifier le décret du 20 mai 1903 sur l'organisation et le service de la gendarmerie et le décret du 22 mai 1913 relatif à l'organisation et à la fixation du complet d'effectif de la légion de la garde républicaine afin que les nouvelles mesures relatives au statut des hommes de troupe soient applicables à la légion de la garde républicaine en tenant compte de son organisation régimentaire.


Modificatif du 12 mai 1918 :

Les soutaches d'ancienneté or et argent de l'ensemble des nouveaux grades sont désormais formées de ces couleurs mélangées de soie rouge. La soutache est large de 4mm, de même longueur que les galons de grade, est pacée à 5mm parallèlement au-dessous du ou des galons de grade.


Circulaire du 27 juin 1918 :

Cette modification du décret du 3 février 1914 précise que la tenue de travail ne se fait plus en vareuse et culotte, mais en tunique et pantalon, sans changement pour le reste.


Circulaire du 3 juillet 1918 :

Cette circulaire porte une nouvelle fois sur les galons de grade qui sont à nouveau modifiés pour la vareuse.


Instruction du 12 juillet 1918 :
Un nouveau modèle de plaque d'identité métallique est adopté dans les armées. Elle est à segment amovible et se porte autour du poignet. Une ligne de trous permet de la briser en deux. Lorsqu'un soldat est tué, une moitié est laissée sur le soldat, l'autre est transmise à l'État-major. Les inscriptions identiques sur les deux moitiés comportent : le nom et prénom du soldat, le millésime de sa classe, son numéro d'inscription au registre matricule.


Décret du 1er novembre 1918:
Création des grades de chef de brigade hors classe (Adjudant-chef) et chef de brigade de 1reclasse (Adjudant) dans la gendarmerie à pied.
La hiérarchie des sous-officiers de gendarmerie départementale à pied ne comportant que 3 grades : chef de brigade de 4e classe (ex-brigadier), chef de brigade de 3e classe ( ex-maréchal des logis) et chef de brigade de 2e classe (ex-maréchal des logis-chef) ), ce décret crée dans cette arme des emplois de chef de brigade hors classe (Adjudant-chef) et de 1reclasse (Adjudant) et rééquilibre le nombre de ces emplois entre l'arme à cheval et l'arme à pied. L'avancement a lieu désormais sur l'ensemble de l'arme.



Gendarmes des prévôtés 1918


Tenues pendant la guerre :

Gendarme à cheval
Gendarmes à cheval avec casque et couvre-casque
Gendarmes français et soldats anglais_ 1915
Escadron d'escorte
Gendarmes en vareuse et tunique
Gendarmes de Corses
Gendarmes en vareuse et tunique - 1917
Gendarme en tenue bleu clair - 1917/1918
A1
A1
A2
A3
A4
A5
A6
A7


Après l'abdication de Guillaume II le 9 novembre 1918, le gouvernement de la nouvelle République allemande signe l'armistice dans la forêt de Compiègne à côté de Rethondes le 11 novembre 1918 dans le train du maréchal Foch.


 11 novembre 1918  :  fin de la première Guerre mondiale avec la signature de l'Armistice à Rethondes entre l’Allemagne et les Alliés.


Décret du 31 décembre 1918 :
Création et organisation de la légion de gendarmerie Alsace-Lorraine à l'effectif de : 1 colonel, chef de légion ; 3 chefs d'escadron, commandants de compagnie ; 8 capitaines et 5 lieutenants ou sous-lieutenants, commandants d'arrondissements ; 1 capitaine trésorier ; 1 lieutenant ou sous-lieutenant adjoint au trésorier et 1000 chefs de brigade et gendarmes.


Décret du 31 décembre 1918 :
Création à Versaille d'une école de gendarmerie pour donner aux officiers provenant des autres corps de troupe, les connaissances techniques et pratiques spéciales indispensables pour exercer leurs fonctions de commandant d'arrondissement et compléter et perfectionner l'instruction générale et technique des gradés de l'arme admis comme élèves aspirants. Elle pren le nom d'école de gendarmerie.





La gendarmerie a joué aux armées un rôle pénible, obscur et ingrat, mais cependant nécessaire. Les effectifs n'ayant pas permis à la gendarmerie deGarde de prisonniers Allemands par les gendarmes constituer un régiment, elle dut se résoudre à un rôle de police. Si l'on est tenté de déprécier ce rôle en le comparant à celui des combattants, on considérera à la réflexion qu'il n'était pas moins nécessaire. Le front ne se maintien solide que si l'ordre règne à l'intérieur et si les services de l'arrière fonctionnent sans accroc; quel n'eût été le malaise des combattants s'ils avaient pu penser que derrière eux, leurs femmes, leurs enfants, leurs propriétés n'étaient plus protégés par aucune force publique contre les malfaiteurs.

Rôle de la gendarmerie à l'intérieur. - À l'intérieur, avec des effectifs diminués par les prélèvements de la prévôté aux armées, la gendarmerie du suffire à une tâche considérablement augmentée. À la répression des délits de droit commun, s'ajouta la chasse aux insoumis et aux déserteurs, la surveillance des suspects et plus tard, des prisonniers de guerre, la garde des frontières des pays neutres. La nécessité d'une gendarmerie forte et active à l'intérieur en temps de guerre apparut évidente pour ne pas renouveler les exemples des guerres des siècles précédents où, profitant de la confusion, on vit des déserteurs, des étrangers, qui s'étaient procurés des armes aux armées, s'organiser en bande et terroriser le pays. Pendant la guerre, on n'eut pas à constater des faits de brigandage collectif. Quant à la surveillance des suspects, elle était d'autant plus nécessaire que nous avions affaire à un ennemi passé maître dans l'art de l'espionnage et de la propagande.
Pendant la campagne, la gendarmerie départementale a arrêté 16 000 insoumis, 7 200 prisonniers de guerre évadés et 100 000 malfaiteurs ou suspects de tous ordres.

Rôle de la gendarmerie aux armées. - Dans les prévôtés, la tâche était également importante et ingrate, mais d'autant plus impérieusement nécessaire que la guerre se passait en France et que toute déprédation commise dans les cantonnements l'était au préjudice des Français. Les opérations fussent-elles déroulées en territoire ennemi que ses obligations eussent été les mêmes, car la France s'honore de ne pas faire la guerre avec les procédés allemands. À la prévôté, en effet, incombait, outre la poursuite des déserteurs, le bon ordre des cantonnements, la répression de l'alcoolisme et du pillage, la police de la circulation et des routes, la surveillance des personnes étrangères à l'armée. Le gendarme a été souvent impopulaire parmi la troupe, car sa mission le mettait quelquefois en conflit avec le troupier.
Sur 17 800 hommes que compta la prévôté aux armées, 650 gendarmes furent tués dans l'exercice de leur service; 3 276 reçurent la croix de guerre pour actes de courage accomplis dans leur service de gendarme.

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L'entre-deux-GUERREs

Décret du 19 juillet 1919
Pour faire face aux graves difficultés du recrutement en gendarmerie, ce décret institue la remonte gratuite. L'obligation faite aux hommes à leur entrée dans l'arme de se pourvoir d'une monture à leurs frais est abandonnée. Désormais le cheval est fourni à titre gratuit et acheté par les soins de la masse d'entretien et de remonte de la légion.


Circulaires du 16 décembre 1919 :

Le port du veston, du pantalon de toile et de la culotte kaki est autorisé pour la gendarmerie de métropole.


Circulaires de 1920 :

Trois circulaires modifient la notice descriptive des nouveaux uniformes du 30 mai 1919.


Décision ministérielle du 28 juillet 1920 :

Les officiers, adjudants et assimilés sont autorisés en Afrique pendant toute l'année et en France lorsque la tenue d'été est prescrite par les commandants de régions, à porter la tenue de toile kaki.


Décret du 9 décembre 1920 (J.O. du 22/12/1920) :
Afin de tenir compte de la création du grade d'adjudant-chef et du changement de dénomination des gradés dans la gendarmerie et la garde républicaine, le décret du 17 octobre 1910 relatif aux nominations au grade de sous-lieutenant en gendarmerie est modifié. Désormais peuvent être nommés aux grades de sous-lieutenant les adjudants-chefs et adjudants de la garde républicaine et les chefs de brigades hors classe ou chefs de brigades de 1re classe de la gendarmerie ayant au moins dix ans de services effectifs.



Circulaire du 20 janvier 1921 : 

Ce modificatif à la description des uniformes porte sur un nouveau modèle de képi. Il se compose :

Le képi des chefs de brigade de 3e et 4e classe se distingue des premiers par leur galon de bandeau et grenade en argent. La bombe de la grenade est en laine bleue, les ganses sont mélangées 2/3 argent et 1/3 en laine bleu foncé.

Le képi des chefs de brigade de 1re et 2e classe se distingue par une soutache sur le bandeau en or, ceux des chefs de brigade hors classe par une soutache en argent mélangé d'un tiers de soie ponceau.

(b.O.E.M. - vol 106) Modificatif du 6 septembre 1921 :

Ce texte important supprime la tenue d'avant-guerre (la tunique bleu foncé) et fait de la vareuse dont la couleur est changée, la seule tenue officielle de la gendarmerie.

Modifications :

Les couleurs :

L'armement :

Les galons de grade :


Décret du 3 juin 1922
Pour prendre en compte la spécificité des secrétaires, il est créé en leur faveur des postes de chef de brigade de 3e classe qui doivent leur permettre d'accéder à la 2e puis à la 1re classe.


Circulaire ministérielle du 16 septembre 1922 :

Un nouveau bleu fait son apparition dans l'arme. Il est nommé « bleu gendarme nouveau ». Il est légèrement plus clair que le précédent. Désormais le pantalon, la culotte et le képi sont en drap bleu gendarme nouveau. La vareuse, le manteau et la capote reprennent leur couleur d'avant-guerre : le bleu foncé. En reprenant sa couleur d'avant-guerre, la vareuse reste dépourvue des pattes de parement écarlates et du passepoil écarlate ornant l'un des devants (ces deux éléments avaient été supprimés en 1921 lorsqu'elle fut confectionnée en bleu gendarme).

Voici un aperçu des divers bleus :





Bleu foncé
Bleu gendarme
Bleu gend. nouveau
Bleu horizon

Circulaire du 30 mars 1923 :

Cette circulaire rend aux officiers de toute l'armée une grande tenue. L'habillement des officiers est alors composé des effets de 1re tenue, utilisés pour la  « grande tenue » et la « tenue de ville », et ceux de 2e tenue, utilisés pour la « tenue de campagne » et la « tenue de travail ». Ce texte sera complété par un modificatif du 30 mars 1923 décrivant plus particulièrement ces tenues pour la gendarmerie. Le bleu foncé se substitue au bleu gendarme.

Cette grande tenue consiste en une tunique à 9 boutons à col droit sans poche de poitrine, avec galons semi-circulaires, trèfles et aiguillettes d'argent, ceinturon en soie blanche (bleu pour la tenue de ville) et bélière de même, dragonne en cordon de soie noire avec gland en grosse torsade pour tous les grades, bottines noires. Le manteau en drap bleu foncé n'a plus de martingale. Bouton modèle 1931

Pour la tenue de travail, la vareuse en drap bleu foncé est à collet droit orné des écussons de l'arme. Elle se ferme droit devant à l'aide de neuf gros boutons d'uniforme au lieu de sept comme sur la précédente. Les poches de poitrine et du bas sont à tiroir (elles ne sont plus apparentes), leurs ouvertures sont recouvertes d'une patte en drap du fond rectangulaire maintenue par un petit bouton d'uniforme.

La tunique et vareuse de 1re tenue sont ornées de brides d'épaule en cannetille mate argent avec paillette pour les officiers supérieurs, en galon d'argent tissé façon bâton pour les officiers subalternes. En tenue de travail, ces effets ne comportent pas des brides, mais des pattes d'épaule en drap du fond. Tous ces effets se ferment à l'aide de bouton d'uniforme en argent estampé en relief sur fond sablé d'une grenade unie brillante ornée d'un filet à son pourtour. Les galons de grade semi-circulaires de 8mm de largeur, en argent, sont placés horizontalement les uns au-dessus des autres sur le devant de la manche

Les sous-officiers et gendarmes reçoivent une vareuse de première tenue ayant la coupe et les caractéristiques de la vareuse de tenue de travail des officiers (col droit, neuf boutons, deux poches de poitrine avec pattes en accolade et deux poches tiroir à pattes rectangulaires sur les hanches), jupes doublées d'escot rouge pour l'arme à cheval. Trèfles et aiguillettes en fil blanc, ceinturon de cuir blanc. Manteau en drap noir à capuchon mobile pour les deux armes avec une rangée de six boutons, bottines noires pour la tenue de ville. La culotte et le pantalon en toile kaki sont du même modèle que les effets en drap, mais ne comportent ni bandes ni passepoils.


Pistolet Ruby - cal. 7,65 - Règlement 1921 Caractéristiques techniques :

Fabrication espagnole - 1915 -

- Pistolet semi-automatique,
- longueur totale 150 à 160 mm,
- poids à vide 800 à 850 gr.,
- chargeur à 9 cartouches,
- calibre 7,65 mm.

(Commence à équiper la gendarmerie
suivant le règlement de 1921.).

Pistolet Ruby (collection Tenue bleu-gendarme)


Décret du 28 août 1925 (J.O. du 15/10/1925) :
L'appellation de chef de brigade (C.B.) ne permettant pas de faire la distinction entre le grade et l'emploi est supprimée au profit des anciens grades. Désormais, le grade de sous-officier comprend les emplois de sergent, de maréchal des logis et de gendarme ou garde ; de sergent fourrier ou de maréchal des logis fourrier ; de tambour-major ou de trompette-major ; de sergent-major et de maréchal des logis-chef ; d'adjudant et d'adjudant-chef.

Les gendarmes ayant rang de sous-officier, le grade de brigadier, qui est un grade destiné aux militaires du rang, disparaît des appellations des commandants de brigade.  Il est réservé à l'élève-gendarme qui n'est pas encore sous-officier. Ainsi, les quatre nouveaux grades des sous-officiers de la gendarmerie sont : gendarme ; maréchal des logis-chef (ancien brigadier et maréchal des logis) ; adjudant (ancien maréchal des logis-chef et adjudant) et adjudant-chef.


Instruction du 10 octobre 1925 :
Instruction (n° 16188 bis T/13) pour l'application de ce décret, les chefs de brigades prennent les dénominations suivantes :

* À chaque partie de liste d'ancienneté correspond un palier de solde calculé en fonction du nombre d'échelons attribués (cette liste d'ancienneté sera supprimée par la suite).


Circulaire du 10 septembre 1925 :

Cette mesure entraîne la disparition de la soutache d'ancienneté dont la couleur servait à distinguer les deux classes de chaque grade. Les insignes de grade sont désormais posés sur un écusson en drap de la même qualité et de la même nuance que le drap de l'effet à galonner.


Un décret du 18 février 1926 fixe à vingt et un ans l'âge minimal exigé pour l'admission en gendarmerie des élèves gardes ou élèves gendarmes. L'article 14 du décret du 20 mai 1903 avait fixé à vingt-deux ans l'âge minimum.



Circulaire du 19 février 1926 :

Cette circulaire fixe les nouveaux galons de grade :


Décret du 10 septembre 1926 :
Le président de la République décide de transformer en brigades à pied, 400 brigades de gendarmerie départementale à cheval avant le 31 décembre de l'année en cours (suppression de 2000 chevaux). Les économies réalisées sont employées à la réalisation du programme de constitution de la garde républicaine mobile (créée par la loi du 21 juillet 1921).


Emploi des skis en gendarmerie

Une circulaire du 29 septembre 1926 (n°16940 2/13) introduit dans la gendarmerie l'emploi des skis. Face aux difficultés qu'éprouvent certaines brigades montagneuses pour assurer le service pendant la saison d'hiver, le ministre décide de l'usage du ski. Les gendarmes devront se former soit dans les écoles régimentaires de ski des armées, soit à titre gracieux dans les sociétés locales de skieurs. Le matériel se limite aux skis et aux bâtons.


règlement du 1er octobre 1926 :

Comme l'instruction de 1907, cet imposant texte (277 articles) reprend en son entier la description de l'ensemble des tenues et uniformes de la gendarmerie (officiers et troupe). Cette nouvelle description remplace l'ancienne dans le volume 106 du bulletin officiel - édition méthodique (B.O.E.M). Ce règlement porte sur toutes les tenues de la gendarmerie départementale, de la garde républicaine de Paris et de la garde républicaine mobile. C'est sur la base de ce nouveau texte que les tenues et uniformes de la gendarmerie continueront d'être modifiés.

La grande tenue :

La tenue de travail :

Les casques sont du modèle Adrian Mle 1915 ou Adrian Mle 1915 "nouveau modèle" qui seront abusivement désignés sous l'appellation de casque Adrien Mle 1926. Les nouveaux modèles ne se distinguent des autres que par leur garniture intérieure.
Les jambières et les brodequins noirs sont à nouveau autorisés dans toutes les tenues, ils seront seuls réglementaires à compter du 20 mai 1930.

Armement :


mousqueton_1892_mod_1916 Caractéristiques techniques :

- longueur 945 mm (1345 mm avec baïonnette)
- poids chargé : 3,405 kg
- magasin 5 cartouches
- calibre 8 mm
- portée pratique : 200m
- portée utile 2000m
- vitesse pratique de tir : 20/25 coups/min

Mousqueton modèle 1892 modifié 1916 (collection Tenue bleu-gendarme)

Circulaire ministérielle du 6 novembre 1926 :

Les militaires de la gendarmerie sont autorisés à faire usage dans toutes les tenues de jambières et chaussures noires du modèle réglementaire. Dans toutes les tenues, le pistolet est porté à gauche et la cartouchière à droite.Machine à écrite Remington


Instruction sur la pratique de la dactylographie

Une circulaire du 27 novembre 1926 précise qu'à compter de 1927, les élèves-officiers et les officiers-élèves de Versailles recevront une instruction sur la pratique de la dactylographie et ils seront notés à ce point de vue. Les officiers d'active devront s'exercer à l'emploi de la machine à écrire pour être en mesure de dactylographier eux-mêmes les notes confidentielles.


Circulaire ministérielle du 3 juin 1927 :
En raison de la suppression d'un certain nombre d'arrondissements administratifs, la dénomination « section » est substituée à celle « d'arrondissement ».
Les compagnies (aujourd'hui groupement) sont formées de plusieurs sections (aujourd'hui compagnie). Elles sont commandées par un chef d'escadron.



cachet gendarmerie

Cachet spécial gendarmerie.

Une circulaire du 28 juin 1927 (M. p 303) prévoit l'emploi d'un cachet spécial à la gendarmerie destiné à authentifier les signatures sur les documents officiels. Le cachet a une forme octogonale; deux cercles concentriques, dont le plus grand est inscrit dans l'exagone, limitent une couronne dans laquelle sont portés, en haut, les mots « Gendarmerie nationale »; en bas, l'indication de la formation; enfin, dans l'espace central, est dessinée une grenade et, de part et d'autre de celle-ci, les lettres R.F.



Décret du 26 octobre 1927 :
La compagnie de la Corse est constituée en compagnie autonome. Elle est placée sous les ordres d'un lieutenant-colonel résidant à Bastia. Ses sections sont partagées en deux groupes commandés chacun par un chef d'escadron (Ajaccio et Bastia).



Légion de gendarmerie du Maroc

La légion de gendarmerie du Maroc

Par décret du 25 novembre 1927, le détachement de la force publique du Maroc est transformé en une légion de gendarmerie du Maroc ayant son siège à Rabat. Elle est divisée en deux compagnies. La première compagnie à Rabat comprend les sections de Rabat, Casablanca et Marrakech; La deuxième compagnie à Fez comprend les sections de gendarmerie de Fez, de Maknès et Oudjda. L'effectif est fixé à 3 officiers supérieurs, 7 officiers subalternes et 348 gradés et gendarmes dont 60 auxiliaires marocains.

Loi du 30 mars 1928 :
Cette loi qui crée le statut de sous-officier de carrière dans les armées exige pour les gendarmes, après leur prestation de serment, d'accomplir quatre années de service avant d'être admis dans le corps des sous-officiers de carrière. La hiérarchie pour le personnel sous-officier comprend désormais les grades de : gendarme ou garde (correspondant au grade de maréchal des logis), maréchal des logis-chef, adjudant et adjudant-chef.


Cette décision sera suivie deux mois plus tard en mai 1928 par la mise en place d'un nouveau galonnage :

  1. gendarme : 1 chevron (v renversé)
  2. gendarme sous-officier de carrière : 2 chevrons
  3. maréchal des logis-chef : 3 chevrons.

Circulaire ministérielle du 6 avril 1928 :

Les officiers de gendarmerie perçoivent le sabre de combat modèle 1923 pour arme montée. Ils sont toutes fois autorisés à conserver leur ancien sabre mle 1822 en usage dans l'arme depuis 1835 jusqu'à la fin de leur carrière.


Circulaire ministérielle du 24 décembre 1929 :

Les militaires de la gendarmerie sont autorisés à remplacer les cinq boutonnières et boutons servant à la fermeture du bas de la culotte par des fermetures dites "éclair".



Sabre Mle 1822

Caractéristiques techniques :

- lame évidée
- courbure de 18 lignes (4,1 cm) de flèche*,
- longueur 34 pouces (921 mm),
- monture à 3 branches ciselées et surdorées,
- poignée noire en peau de chagrin
 avec filigrane doré,
- fourreau, bracelets et anneaux en acier poli.

Sabre modèle 1822 (collection Tenue bleu-gendarme)

Modificatifs au règlement du 1er octobre 1926 :


Modificatif du 21 septembre 1931 :

Cette circulaire précise les nouveaux effets de la grande tenue pour les officiers de la gendarmerie.

Composition de la tenue :

Nouvelle tenue des gendarmes motocyclistes - 1938
Gendarme à pied - 1930 / 1940
Tenue de service
Colonel - 1931
Grande tenue 
Gendarme motocycliste
- 1935 -

   Au cours de cette période, de nombreuses retouches seront apportées à la tenue.

Modificatif du 8 novembre 1929 :

Le collet de la vareuse de la tenue de travail des officiers sera demi-saxe et porté avec un faux-col rabattu blanc fixé à la chemise et une régate noire.

Modificatif du 7 mars 1930 :

Les marques distinctives des élèves-officiers de la gendarmerie sont des boucles en soutache de 5 mm en or mélangé d'un cinquième de soie rouge.

Modificatif du 20 mai 1931 :

Le manteau de forme raglan en tissus noirs est autorisé pour les officiers.

Modificatif du 3 septembre 1931 :

À compter de cette date, le port du ceinturon de cuir sans le baudrier est autorisé chaque fois qu'il ne supporte pas l'arme.


Emploi de la motocyclette

Une circulaire du 25 février 1932 relative à l'emploi de la motocyclette fait apparaître une augmentation de 429 motocyclettes à répartir entre certaines brigades, ce qui portera à 574 le nombre des brigades motorisées. Dans le même temps, deux décisions ministérielles du 14 mars et du 18 octobre 1932 supprimaient 2417 chevaux par transformation en brigades à pied de 1089 brigades à cheval ou mixte (189 brigades pour la première décision et 900 pour l'autre). Les gradés et gendarmes ainsi démontés reversent leurs chevaux avec tous les matériels et accessoires dont la plus grande partie doit servir à équiper les pelotons de garde républicaine mobile.



Modificatif du 10 août 1932 : Attribut de fonction - 1932

Création d'un attribut de fonction pour les gardes et les gendarmes titulaires du certificat d'aptitude à l'emploi de chef de section ou de peloton. Il est constitué d'un fond rouge en cuivre émaillé et d'une partie estampée en relief doré portant les lettres R.F. séparées par deux glaives croisés et surmontés d'une grenade, une couronne de feuilles de chêne forme le pourtour de l'attribut.


Décision ministérielle du 11 février 1933 :
Une nouvelle décision ministérielle du 11 février 1933 transforme en brigades à pied 211 brigades à cheval ou mixte. 1061 chevaux sont supprimés. Le 24 août suivant, une circulaire ministérielle autorisait l'emploi de la bicyclette à moteur que de nombreux gendarmes utilisaient déjà dans l'exécution de leur service et qu'ils avaient acquise sur leurs deniers.



Modificatif du 1er novembre 1933 :

Ce modificatif à la description des uniformes de la gendarmerie de 1926 est plutôt un additif (article 195 ter) qui décrit d'une façon précise le casque protecteur pour les motocyclistes. Il se compose d'une bombe en aluminium de la forme d'une demi-sphère surhaussée et ovalisée à la base. Elle existe en trois tailles et passée au vernis gras couleur bleu gendarme. D'une coiffe en toile permettant d'ajuster le casque, de deux bavolets réunis à l'arrière par une couture, d'une visière et d'un couvre-nuque, d'un bourdalou de 16 mm muni de deux passants. L'insigne est une grenade en maillechort nickelé.


Instruction ministérielle du 9 juin 1934 :

Instruction fixant la dotation des effets et des matériels de ski pour les brigades soumises à l'enneigement une partie de l'année :


Circulaire n° 17813 T/10G. du 10 juillet 1934 :
Le développement de la motorisation dans la gendarmerie entraîna une révision des règles d'utilisation des moyens de transport. C'est à cette occasion que le cyclomoteur fut introduit en gendarmerie au nombre des moyens de transport réglementaire pour l'exécution du service. Ces moyens étaient : le cheval, la bicyclette, la bicyclette à moteur auxiliaire, le chemin de fer, les véhicules automobiles militaires, les voitures publiques à défaut de chemin de fer.


Instruction interministérielle n° 85601/11-1 du 12 octobre 1934 (J.O. du 13 octobre) :
Cette instruction règle les conditions de la participation de l'armée au maintien de l'ordre public prévue par la loi du 27 juillet-3 août 1791. L'autorité civile à qui incombe le maintien de l'ordre ne peut faire intervenir la force armée que par voie de réquisition. Les troupes sont divisées en trois catégories :

  1. la gendarmerie départementale et la garde républicaine de Paris,
  2. la garde républicaine mobile faisant partie des réserves générales,
  3. les troupes de ligne y compris l'armée de l'air et l'armée de mer.


Circulaire du 20 mars 1935 :

Cette circulaire rappelle les différentes tenues réglementaires des officiers et les circonstances dans lesquelles elles doivent être portées. Elles se déclinent en cinq familles :


Décision ministérielle du 13 avril 1935 :
Une nouvelle décision ministérielle du 13 avril 1935 supprime 585 chevaux dans la gendarmerie départementale. 127 gradés et 515 gendarmes à cheval sont démontés.



Circulaire du 1935 : Gendarme motocycliste - 1935

Suite à la réglementation du 25 février 1932 concernant l'emploi de la motocyclette dans la gendarmerie, mise en place d'une tenue pour les gendarmes motocyclistes qui jusqu'à cette date conduisaient leur engin en tenue de service. Issue d'une tenue étudiée pour les équipages des chars, elle se compose :


circulaire du 29 mai 1936 :

Les gendarmes reçoivent un manteau de pluie qui est une pèlerine à manches en caoutchouc noir à capuchon mobile.


circulaire du 8 juillet 1936 :

Les gendarmes en service de police de la route sont autorisés pendant la période d'été (1er mai au 30 septembre), à porter la tenue de toile kaki qui est composée de la vareuse et de la culotte avec leggings, à l'exclusion du pantalon.


Circulaire ministérielle du 15 juillet 1936 : faux-col

Le col demi-saxe de la vareuse des officiers est étendu aux tenues de travail et de campagne des militaires non officiers de la gendarmerie départementale et de la garde républicaine mobile. La vareuse est portée avec un faux-col souple blanc fixé à la chemise sans col et la cravate noire du genre « régate ».

Cette tenue est prescrite soit en tenue de travail, soit en tenue de maintien de l'ordre. En tenue de campagne, le port de la vareuse s'accompagne de la cravate de chasse de couleur bleu gendarme ou kaki foncé pour la tenue kaki. Cette nouvelle tenue prend effet à compter du 1er mai 1937.


Circulaire du 25 août 1936 :

Mise à jour du volume 106 du Bulletin officiel du ministère de la Guerre qui reprend toutes les modifications concernant les tenues de toute l'armée. Aux quatre catégories existantes (grande tenue, tenue de ville, tenue de travail et tenue de campagne) vient s'ajouter pour les officiers la tenue de jour qui permet d'assister à une cérémonie (visite, inspection, mariage, enterrement ...). Elle est composée : de la vareuse avec barrette de décorations, pantalon de drap avec bottines (officiers non montés), culotte avec bottes (officiers montés), manteau de drap, ceinturon noir, gants blancs, sabre avec dragonne en cuir.


Décision des 20 juin et 28 octobre 1937 :
Le ministre de la Défense nationale et de la Guerre décide de la suppression définitive des chevaux dans la gendarmerie départementale à partir du 1er janvier 1938. Cette suppression entraîne la disparition de toutes les particularités de l'arme à cheval.

Circulaire du 7 décembre 1938 :

Ce texte modifie les vareuses de la manière suivante :

Circulaire du 14 avril 1939 :

Nouvelles modifications :


Gendarme en tenue kaki - 1940
Gendarme à pied 1930 / 1940
Colonel en tenue de ville - 1938 Gendarme de la zone des armées - 1940
Gendarme à pied - 1930 / 1940
Tenue de service

 3 septembre 1939  : la France déclare la guerre à l'Allemagne.


Engagements pour la durée de la guerre

Instruction du 5 novembre 1939 pour l'application à la gendarmerie du décret du 22 septembre 1939 sur les engagements pour la durée de la guerre.
Les engagements s'adressent aux anciens personnels de l'arme gradés, gendarmes ou gardes ou autres volontaires ayant les aptitudes voulues. Ils sont désignés sous le nom de « gendarmes auxiliaires ». À défaut de tenues du modèle spécial de l'arme en bon état et leur appartenant, les engagés portent la tenue du modèle général (kaki) avec attributs et képi de la gendarmerie départementale. La tenue des gendarmes auxiliaires ne comporte pas d'insignes de grade.


Circulaire du 28 novembre 1939 :

Quelques semaines après la déclaration de guerre, un modificatif du 28 novembre 1939 au règlement de 1926 impose aux gendarmes une tenue de campagne kaki sur laquelle les insignes sur drap bleu foncé étaient disposés comme sur la tenue précédente. Les boutons et écussons sont à la couleur de l'arme (argent pour la gendarmerie départementale et or pour la garde républicaine mobile). Ils conservent leur képi. Le casque bleu foncé est soit peint en kaki soit recouvert d'un couvre-casque de cette nuance. 

La tenue en drap de couleur kaki n'est pas prévue pour la garde républicaine de Paris.

C'est avec cette tenue que les gendarmes prévôtaux firent la campagne de 1940 et que bon nombre de gendarmes exécutaient leur service journalier au moment de la débâcle.

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état français (10/7/1940 - 20/8/1944)

Signée à Rethondes le 22 juin 1940, l'armistice franco-allemand prévoit le découpage de la France en plusieurs zones séparées par une ligne de démarcation. En vue d'éviter le chevauchement des unités de gendarmerie sur cette ligne séparant la zone occupée au nord dePhilippe_Petain la zone libre au sud, des aménagements sont apportés à l'organisation des légions de gendarmerie départementale.

Ainsi, par circulaire du 30 juillet 1940 (n° 5851 T.10G.) il est créé une 18e légion bis, dont le siège est à Pau. Elle s'étend sur le territoire du département des Hautes-Pyrénées et la partie non occupée des départements des Basses-Pyrénées, des Landes et de la Gironde. Le territoire de la 12e légion dont le siège est à Limoges perd la portion occupée des départements de la Dordogne et de la Charente.

Il est créé une 9e légion bis, dont le siège est à Châteauroux. Elle s'étend sur le département de l'Indre et de la partie non occupée des départements du Cher, de la Vienne, d'Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher.

La 13e légion dont le chef-lieu est à Clermont-Ferrand est diminuée de la portion occupée du département de l'Allier. Le chef-lieu de la compagnie de l'Allier est fixé à Montluçon.

Il est créé une 7e légion bis, dont le siège est à Bourg ; elle s'étend sur la partie non occupée des départements de la Saône-et-Loire, de l'Ain et du Jura.

La 14e légion, dont le chef-lieu est à Lyon, perd la compagnie de l'Ain dont la partie non occupée est intégrée dans la 17e légion bis.

Les 15e, 16e et 17e légions ne subissent aucune modification.

Instruction provisoire du 19 décembre 1941 : 


Une instruction provisoire du 19 décembre 1941 (n° 136-5/5) relative à l'habillement dans la gendarmerie des militaires non officiers, précise dans une nomenclatureGendarme en tenue de service courant les effets et accessoires entrant dans la composition du paquetage réglementaire :



Circulaire du 1er avril 1942 :

Cette circulaire (n° 10276/T/Gend.) autorise les officiers, gradés et gendarmes ayant combattu dans les rangs du 45e bataillon de chars à en porter les attributs tels que définis dans la circulaire ministérielle du 4 mars 1940 (écusson confectionné en drap de couleur bleu foncé, portant le numéro du bataillon surmonté d'une grenade à cinq flammes avec soutaches en laine de couleur gris clair ; numéro et grenade en cannetille d'argent mat).


Circulaire du 6 mai 1942 :

Pour permettre de ressemeler leurs chaussures, cette circulaire (n° 52-7/Int) crée des bons de ressemelage afin que les gradés et gendarmes puissent faire effectuer ces travaux auprès d'un maître ouvrier ou d'un cordonnier civil.


Loi du 2 juin 1942 :
La gendarmerie nationale est placée sous l'autorité directe du chef du gouvernement.


Arrêté  du 19 août 1942 :
Création d'un corps de gendarmerie portant le nom de « garde personnelle du Chef de l'État ». Sous l'autorité d'un lieutenant-colonel ou un colonel, elle comprend un état-major, une compagnie de garde, une formation musicale. Son complet est fixé à 11 officiers, 101 gradés, 293 gendarmes et 15 civils.


Arrêté  du 21 février 1943 :
Le corps de « garde personnelle du Chef de l'État » prend le nom de « Légion de la garde personnelle du chef de l'État ». Sous l'autorité d'un lieutenant-colonel ou un colonel, elle comprend un état-major, un peloton hors rang, un groupe de trois compagnies de garde, la musique. Son complet est fixé à 20 officiers, 125 gradés, 315 gendarmes et 22 civils.


L'utilisation des chiens policiers dans la gendarmerie est très ancienne, mais ne peut être véritablement datée, car le recours à ces animaux se faisait d'une manière ponctuelle et en fonction de leur disponibilité. L'entretien des chevaux étant une charge importante, l'arme a toujours renoncé à généraliser l'emploi des canidés pour des raisons liées aux coûts de leur entretien. Cependant, les services rendus par les chiens ayant été reconnus et hautement appréciés, il a paru indispensable de codifier les règles essentielles devant servir de guide aux cadres et personnels chargés de la mise en oeuvre et de l'entretien des chiens de la gendarmerie. Ce fut l'objet de l'instruction provisoire du 30 août 1943.


Instruction provisoire du 30 août 1943 (n° 20736 T./Gend.) :
Ce texte réglemente pour la première fois l'utilisation des chiens policiers et des chiens de montagne dans la gendarmerie. Préalablement dressés dans des établissements spécialisés de l'État, ils sont affectés dans les résidences sur proposition des commandants de légion. Un gendarme aidé d'un ou deux suppléants est spécialement désigné pour assurer l'utilisation et l'entretien de l'animal.  La gendarmerie ne disposant pas d'une école spécialisée, une liste de commandements réglementaires est donnée à l'attention du maître de chien qui doit lui permettre d'assurer la persistance du dressage initial et perfectionner dans ses détails l'exécution du travail du chien.


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gouvernement provisoire (3/6/1944 - 27/10/1946)

De_Gaulle-general

Ordonnance du 5 juillet 1944 :
Ordonnance annulant les actes de l'État français relatifs à la gendarmerie, à la garde et à la gendarmerie en Afrique française. La gendarmerie fait à nouveau partie intégrante de l'armée conformément au décret du 10 septembre 1935.


Ordonnance du 9 août 1944 :
Ordonnance relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental.


Décision° 427/Gend.T.du 9 septembre 1944 :
Le corps de gendarmerie créé par le gouvernement de Vichy sous le nom de « Garde personnelle du chef de l'État » est dissous.

 8 mai 1945  : fin de la seconde guerre mondiale sur le théâtre d'opérations européen.

Gendarme revêtue d'un uniforme américain

Menottes Mle 1945Circulaire du 12 juin 1945 :

Mise en service d'un nouveau modèle de menottes. Chaque jeu est constitué :



Circulaire du 16 juin 1945 (n° 31960/Gend.T.) :
Les noms des militaires de la gendarmerie et de la garde républicaine tués dans l'accomplissement de leurs devoirs et notamment au cours des combats de la libération peuvent être attribués à des casernes de gendarmerie.


Note sur la tenue ci-contre : à la fin de la guerre, la tenue de certains gendarmes était tellement élimée que quelques-uns d'entre-eux ont revêtu l'uniforme de l'armée américaine sur lequel ils avaient cousu les attributs de la gendarmerie. Cette tenue provisoire qui fut très rapidement abandonnée fut portée avec la chemise bleue , la cravate noire et le képi.



Circulaire du 25 juin 1945 :

Cette circulaire (n° 33600/Gend. T.) du 25 décembre 1945 autorise provisoirement les militaires de la gendarmerie à porter pendant la saison chaude une « tenue d'été » particulière pour faire face à l'insuffisance des approvisionnements en tissus de toile. L'attribution des tenues d'été s'effectuera dès que les stocks en tissus le permettront. Pour la première fois, le service s'effectue en chemise et cravate (sans la vareuse).

Cette tenue se compose du la chemise bleue ou kaki du modèle réglementaire avec cravate et culotte de même nuance. La culotte est obligatoirement soutenue par le ceinturon avec baudrier. Des passants suffisamment larges pour permettre le passage du ceinturon sont fixés à cet effet sur la culotte.


Circulaire du 20 décembre 1945 :

Cette circulaire (n° 71597/Gend.) du 20 décembre 1945 fixe les dotations en armes et munitions de la Garde républicaine de Paris, de la gendarmerie territoriale et des écoles.


Pistolet P 38 Caractéristiques techniques :

- longueur totale : 214 mm,
- poids chargé : 0.950 kg,
- capacité du chargeur : 8 cartouches,
- calibre : 9 mm,
- munition : 9 mm parabellum.

Cette arme à été adoptée en gendarmerie
dès 1945

Pistolet P 38 (collection Tenue bleu-gendarme)

Avec la suppression définitive des chevaux dans la gendarmerie (sauf la GRP) la gendarmerie obtient la possibilité d'avoir son propre chenil afin d'acquérir son autonomie en matière d'élevage puis de dressage et de formation. C'est avec des moyens dérisoires, mais avec une pugnacité affichée de la part de son jeune capitaine qu'en décembre 1945 est installé à Gramat dans le département du Lot le chenil central de la gendarmerie qui ne cesse depuis cette date de former les chiens et leurs maîtres.

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Iv république (27/10/1946 - 04/10/1958)

19 décembre 1946  : début de la guerre d'Indochine.

circulaire ministérielle de 23 juin 1947

Cette circulaire a pour but de fixer les dotations en matériel de ski des unités de gendarmerie soumises à l'enneigement une partie de l'année. Les gendarmes perçoivent un lot complémentaire d'effets d'habillement et d'équipement suivant :

instruction du 25 mai 1948

Cette instruction (n° 19173/Gend.T.A.M.) sur le fonctionnement du service de l'habillement dans la gendarmerie et la garde républicaine indique sommairement, en fonction des tableaux d'effectifs et de dotations n° 04898-E.-M.A/1.0 du 13 mai 1947, les collections d'effets d'habillement à réaliser pour satisfaire les besoins du personnel sous-officier de la gendarmerie.

Les gendarmes départementaux de métropole sont équipés de :

Décret du 27 août 1948

Ce décret (n° 48-1366) détermine les indemnités diverses susceptibles d'être payées au titre de la solde aux militaires des armées de terre, de mer et de l'air. Il précise pour les indemnités relatives à l'habillement les tarifs des indemnités de première mise d'équipement et de harnachement, d'indemnité pour changement d'uniforme et d'indemnité de perte d'effet.


Fusil Mas 36   Caractéristiques techniques :


- longueur 1020 mm (1290 mm avec baïonnette),
- poids chargé 3,850 kg,
- contenance magasin 5 cartouches,
- calibre 7,5 mm,
- portée pratique 200 m,
- portée utile 400 m,
- vitesse pratique de tir 10/15 coups / min.

(il remplaça le mousqueton dès le début des années 1950).

Fusil MAS 36
(MAS 36 : manufacture d'armes de Saint-Étienne ; modèle 1936)
(collection Tenue bleu-gendarme)



Insigne de la gendarmerie :

C'est en 1949 qu'est créé un fond d'insigne particulier à la gendarmerie homologuée sous le n° H. 696. C'est une composition héraldique qui fait référence àInsigne de la gendarmerie ses origines et à ses missions. Il est en bronze doré pour la gendarmerie mobile et la garde républicaine, en métal argenté pour la gendarmerie départementale.

Dénommé plateau ou Bayard, il a été homologué le 10 décembre 1948 et mis en usage en 1949. Il représente un bouclier, marqué d'un glaive et d'une couronne civique, surmonté d'un heaume.

Sur le fond d'insigne se fixe un écu émaillé distinctif de chaque formation et amovible. Il rappelle soit le rattachement géographique de la formation (blason de la province ou de la ville chef-lieu) soit ses missions symbolisées par des meubles (pièces ou figures).

L'insigne est supporté par une palette en cuir noirci fixé par une boutonnière au bouton de la poche supérieure droite soit de la vareuse soit de la chemise.

* Le glaive est le symbole de la justice des souverains qui ne peuvent régner qu'en garantissant cette haute vertu. Les rois des premières dynasties prenaient l'investiture de leur royaume par la tradition de la hache. Elle sera remplacée plus tard par l'épée que les rois recevaient le jour de leur sacre des mains de l'évêque, après avoir prêté solennellement le serment de maintenir les lois de l'état et de protéger leurs sujets.


Avec l'instruction (n° 36145/Gend.T.) du 24 septembre 1948, les unités de gendarmerie étaient dotées d'appareils photographiques afin de prendre des photographies chaque fois qu'ils sont amenés à établir des procès-verbaux pouvant comporter un état des lieux ou un croquis. Ces clichés étant considérés comme un complément de la procédure.


Décret du 5 septembre 1949 : création de la médaille de la gendarmerie. Elle est attribuée aux officiers et sous-officiers de la gendarmerie nationale qui ont fait l'objet d'une citation à l'ordre de la gendarmerie et à des personnalités étrangères à l'arme qui ont rendu à celle-ci des services importants.


Décret du 28 novembre 1950 :
L'école chargée de former les officiers de gendarmerie créée par décret du 31 décembre 1918 est dénommée « école des officiers de la gendarmerie » (EOGN).



Décision ministérielle du 10 octobre 1952 :
Appel aux volontaires pour devenir pilote ou mécanicien d'hélicoptère. Le premier hélicoptère de la gendarmerie sera mis en service dans la région parisienne au cours de l'année 1953. Commandé à la fin de l'année, il est placé quelques mois à l'école de formation des pilotes à Issy-les-Moulineaux avant de rejoindre au mois de mai le premier groupement blindé de Satory où il est affecté.


Circulaire n° 11436/GEND. T. du 27 mars 1953 :
Ce texte fixe une nouvelle liste des unités de gendarmerie départementale et de garde républicaine soumises à l'enneigement afin de déterminer les dotations en matériel de ski et d'alpinisme qui leur sont affectées.



Gendarmes de la compagnie de Bagnères-de-Bigorre
Gendarmes de la compagnie de Bagnères-de-Bigorre - 1951


20 novembre 1953 au 7 mai 1954 : bataille de Diên Biên Phu.


21 juillet 1954  : fin de la guerre d'Indochine.


La guerre d'Indochine sera inscrite aux drapeaux de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile, des régiments d'infanterie de la garde républicaine et à l'étendard du régiment de cavalerie de la garde républicaine.


 1er novembre 1954  : début de la guerre d'Algérie.

instruction ministérielle du 2 août 1957 :

Cette instruction (n°28914 D.N./Gend. T.A.F.)  reprend l'ensemble des modifications apportées à la tenue et en fixe les détails pour les officiers et sous-officiers de la gendarmerie à l'exception de ceux appartenant à la garde républicaine de Paris, de la gendarmerie d'outre-mer et de la gendarmerie de l'air.

Les tenues sont réparties en cinq catégories. La tenue n° 1 ou de cérémonie pour toutes les solennités (prises d'armes, prise de commandement, visites officielles ...). La tenue n°2 ou de ville portée en dehors du service courant dans toutes les circonstances ne revêtant pas un caractère de cérémonie (visite aux autorités civiles, visite etOfficier en tenue de soirée réception privées...). La tenu n°3 ou de service courant portée dans les circonstances quotidiennes de la vie professionnelle. La tenue n°4 ou de maintien de l'ordre porté à l'occasion des services d'ordre. La tenu n° 5 ou de campagne portée pour les manoeuvres, les séances d'instruction, les séjours aux camps... Les officiers disposent d'une tenue supplémentaire dite tenue de soirée qui est portée au cours des réceptions. C'est une tenue d'intérieur.

Les attributs sont argent pour la gendarmerie départementale et or pour la gendarmerie mobile. Les pattes de collet avec grenade à huit flammes surmontées de deux soutaches sont portées par les deux subdivisions d'arme.

* Les chaussures noires montantes et des guêtres noires sont définitivement abandonnées avec l'adoption des rangers.



Pistolet mitrailleur Mle 1949 Caractéristiques techniques :

- calibre : 9 mm
- poids : 3,500 kg
- portée pratique : 200 m
- vitesse pratique de tir : 150 coups/mn
- cadence : 600 coups/min
- contenance chargeur : 32 cartouches.

(La gendarmerie sera équipée de cette arme
dès le début des années 1950).
Pistolet mitrailleur MAT 49
(MAT 49 : manufacture d'armes de Tulle ; modèle 1949)
(collection Tenue bleu-gendarme)

circulaire du 29 novembre 1957

Cette circulaire a pour but de mettre à jour le tableau fixant la composition des différents lots d'habillement et d'équipement des personnels en service dans les unités de montagne de la gendarmerie et de mettre à jour la liste des unités de gendarmerie départementale et de gendarmerie mobile classées « pelotons montagne ».



Par circulaire du 5 septembre 1958, les formations de gendarmerie départementale changent de nom. La compagnie devient groupement, l'appellation est suivie du nom du département (ex. : groupement de la Haute-Garonne). La section devient compagnie. L'appellation est suivie du nom de la résidence (ex. compagnie de gendarmerie de Villefranche-de-Lauragais). La compagnie autonome de gendarmerie de la Corse prend le nom de « légion de gendarmerie de la Corse ». Les groupes de gendarmerie de Bastia et d'Ajaccio reçoivent l'appellation de groupement. Enfin, la dénomination de section d'hélicoptères est conservée.
Ce changement d'appellation sera appliqué aux unités de gendarmerie de l'air par décision du 9 octobre 1958.

instruction du 08 septembre 1958

Cette instruction fixe la largeur des galons de grade de manche pour les officiers. Elle est de 10 mm pour les sous-lieutenants et lieutenants, 8 mm pour les  capitaines et 6 mm pour les officiers supérieurs (chefs d'escadron, lieutenants-colonels et colonels). La distance entre chaque galon est de 2 mm. Pour les officiers supérieurs, la distance entre le troisième et le quatrième galon, en partant de la base, est de 4 mm.

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ve république (05/10/1958)

Avec l'instruction du 16 octobre 1959, un fanion est attribué aux unités de gendarmerie. Ces formations sont pour la gendarmerie départementale : les légions et les groupements, pour la gendarmerie mobile : les légions, les groupes d'escadrons et les escadrons. Ils sont brodés sur trois côtés d'une frange argent pour la gendarmerie départementale et or pour la gendarmerie mobile.
Les fanions des légions sont de couleur bleu gendarme. Ceux des groupes d'escadrons et des groupements de gendarmerie départementale sont composés d'une seule bande unie, mais dont la couleur varie en fonction du numéro d'ordre de ces formations : pour le premier : marine, le deuxième : rouge, le troisième : jonquille, le quatrième : vert, le cinquième : bleu ciel. Les fanions des escadrons de gendarmerie mobile sont composés de deux bandes de dimensions égales et de couleurs différentes. Elles sont verticales pour les 1er, 2e, 3e, et 4e escadrons, horizontales pour les 5e, 6e, 7e et 8e escadrons, en diagonales pour les 9e, 10e, 11e et 12e escadrons. La couleur attribuée à chaque escadron dépend de son numéro d'ordre dans la légion.

instruction du 26 septembre 1962

Compte tenu du décret du 14 juin 1950 ayant institué un régime d'habillement des militaires non officiers de la gendarmerie caractérisé par la participation de l'État au moyen de versement de certaines prestations en deniers et à l'obligation faites aux intéressés de réaliser personnellement les effets et objets entrant dans la constitution des diverses tenues de service, cette instruction détermine les effets et objets d'habillement à acheter par les intéressés et ceux fournis par l'État. Les nouveaux admis perçoivent gratuitement pour première mise l'ensemble des effets d'habillement et d'équipement durant leur scolarité. trois-quart_GD

La liste des effets et objets est commune à la gendarmerie départementale et la gendarmerie mobile. Pour la garde républicaine de Paris, cette liste est complétée par une seconde liste d'effets d'habillement et d'objet qui lui est propre. Les primes et indemnités sont versées sur un compte individuel d'habillement destiné à enregistrer au fur et à mesure qu'elles se présentent les opérations de crédit ou de débit. L'officier comptable-deniers est chargé de la tenue des écritures. 

À la charge de l'intéressé :

À la charge de l'état :
motocycliste-1964

9 septembre 1962   : fin de la guerre d'Algérie.


Le développement croissant du tourisme et du sport en montagne avec les mouvements de population qui en résulte a rendu nécessaire la participation sans cesse croissante de personnels spécialisés de la gendarmerie dans le domaine de la police générale, de la police judiciaire et du secours en montagne. Afin d'adapter le service de la gendarmerie à cette évolution, de nouvelles dispositions furent prises en ce qui concerne le niveau de qualification des unités de montagne, d'une part et la composition les lots d'habillement et d'équipement, ainsi que les dotations en matériels automobiles et de transmission d'autre part. C'est l'objet de la circulaire (n°41000 M.A./Gend. T.A.F. 3) du 21 octobre 1963.



Pistolet automatique Mle 1950 (PA MAC 50) (MAC : manufacture d'armes de Châtellerault ; modèle 1950)

Caractéristiques techniques :

- calibre : 9 mm
- poids : 0,900 kg
- portée pratique : 50 m
- vitesse pratique de tir : 18 coups/min
- contenance chargeur : 9 cartouches.

(l'arme a été mise en service dans la
gendarmerie à compter de 1957).
Pistolet automatique MAC 50

Circulaire du 21 octobre 1963

casquette_montagne_1960Pour répondre aux conditions particulières d'intervention de leur personnel, les unités de montagne sont classées en brigades de montagne et unités hautement spécialisées. Suivantla difficulté et l'altitude à laquelle elles interviennent les brigades sont classées en : brigades de haute montagne (B.H.M.), brigades de montagne (B.M.) et brigades de moyenne montagne (B.M.M.). Les unités hautement spécialisées sont implantées en zone de haute montagne. Susceptibles d'intervenir en toutes opérations de secours, elles se divisent en : pelotons spécialisés de haute montagne (P.S.H.M) et groupes spécialisés de haute montagne (G.S.H.M.).

Pour suppléer la gendarmerie départementale, une partie des effectifs d'escadrons implantés en zone montagne est également formée à la pratique du ski et de l'alpinisme. Ils sont dotés des mêmes lots d'habillement et d'équipement que la gendarmerie départementale.

Composition des lots en effets et matériels :

instruction du 7 février 1967 :

Casque motocycliste - 1960

L'allongement progressif des sections d'autoroute ouvertes à la circulation conduit la gendarmerie à modifier l'organisation des unités chargées de surveiller ces axes et d'adapter leur structure au dispositif linéaire qui leur est imposé, ainsi qu'à la spécialisation de leur service.

Les unités motocyclistes sont constituées en pelotons regroupés en escadron. Chaque escadron comprend trois ou quatre pelotons. Il est placé sous les ordres d'un officier qui dispose d'un groupe de commandement et d'une brigade rapide d'intervention.

Les gradés et gendarmes sont équipés comme les motocyclistes départementaux.


instruction du 16 mars 1965 :

Cette instruction provisoire (n°10 600 MA/GEND/AF.3T.) abroge et remplace l'instruction du 2 août 1957.  Ce document  codifie les prescriptions concernant la composition et le port des différentes tenues. Sont exclues de son champ d'application les formations spécialisées (Garde républicaine, gendarmerie d'outremer, gendarmerie maritime et gendarmerie de l'air).


Décret n° 70-1347 du 23 décembre 1970
En application de la loi du 9 juillet 1970, les jeunes gens volontaires peuvent accomplir leur service militaire actif dans la gendarmerie. Les gendarmes auxiliaires participent à l'exécution des missions de la gendarmerie départementale. Ils assistent les militaires de la gendarmerie sous les ordres desquels ils sont placés ; ils n'ont pas compétence pour établir des actes relevant de l'exercice de la police judiciaire ou de la police administrative.

La hiérarchie des gendarmes auxiliaire est fixée comme suit :
- Gendarme auxiliaire maréchal des logis ( sergent) ;
- gendarme auxiliaire brigadier-chef (caporal-chef) ;
- gendarme auxiliaire brigadier (caporal) ;
- gendarme auxiliaire de 1re ou 2e classe (soldat de 1re ou 2e classe).kepi_ga


Composition de l'habit :



Gendarme auxiliaires
gend_auxiliaire_estafette Gendarmes départementaux, mobiles et auxiliaires
end_auxiliaire_contrôle

Gendarmes auxiliaires

Décret (n°70-1021) du 28 octobre 1970 :
Ce décret modifie le décret du 27 août 1948 déterminant les indemnités diverses susceptibles d'être payées au titre de la solde des militaires des armées de terre, de mer et de l'air. Il fixe le montant des indemnités allouées aux militaires de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile, de la gendarmerie de l'air, de la gendarmerie maritime et de la garde républicaine de Paris pour le renouvellement et l'entretien des effets, objets et accessoires d'habillement et d'équipement composant le paquetage et pour changement d'uniforme lorsque le militaire est muté dans l'intérêt du service d'une subdivision à une autre subdivision de la gendarmerie. Le compte individuel d'habillement institué par l'instruction du 26 septembre 1962 est supprimé, les primes sont directement payées avec la solde despostillon_gaf militaires.


Le 10 juin 1971, une nouvelle loi permet aux jeunes filles d'effectuer un service national volontaire (SNV) dans la gendarmerie. Les premiers gendarmes auxiliaires féminins ont été admis, à titre volontaire et expérimental, dans la Gendarmerie en 1972. En 1975, le service national volontaire féminin est institué.
IL offre aux femmes une évolution identique à celle des hommes.


écusson motocycliste

Instruction du 9 août 1971 (n° 34.300DN/Gend O.B./STR) :

Le port de l'insigne est exclusivement réservé aux militaires de l'arme en activité de service. Il est obligatoire. Il est supporté par une patelette en cuir noirci fixé par une boutonnière au bouton de la poche droite de la vareuse, saharienne ou chemise. Les plaques d'identification pour motocyclistes comportent un écusson amovible distinctif du corps. Elles sont placées sur le baudrier au-dessus de la boucle d'attache.


Notice de septembre 1971 :bonnet_police_1971

Les bonnets de police doivent désormais être galonnés. Les officiers, élèves officiers, adjudants-chefs et adjudants portent sur le devant des soutaches en chevrons. Ceux des maréchaux des logis-chefs, gendarmes et gendarmes auxiliaires portent sur le côté gauche du bandeau un galonnage en forme de parallélogramme.


Instruction n° 22000 MA/Gend.B du 9 mai 1973 :
Après 39 ans d'utilisation, l'emploi du vélomoteur personnel pour les besoins du service est définitivement proscrit en gendarmerie.


Loi no 75-1000 du 30 octobre 1975 :
Le grade de major est créé. L'arrêté du 9 décembre 1975 fixe les insignes de ce nouveau grade pour toutes les armes et services de l'armée. Pour la gendarmerie, ils sont définis comme suit :Galon de major - gendarmerie départementale


Décret n°75-1214 du 22 décembre 1975 :
Statuts particuliers des corps des sous-officiers de gendarmerie. Les sous-officiers de carrière de gendarmerie forment deux corps : le corps des sous-officiers de carrière autres que les majors et le corps des majors. Le corps des majors comporte le grade unique de major. Ils sont, dans chaque subdivision d'arme ou spécialité, recrutés parmi les adjudants-chefs de carrière.



Gendarme départemental années 1970
Tenue d'été*
Gendarme motocycliste années 80
tenue de cérémonie
Gendarme départemental années 70 / 80
Tenue d'hiver

  • Képi,
  • chemise couleur sable,
  • cravate marron foncé,
  • vareuse quatre boutons couleur sable
    • barrettes de décorations,
    • Bayard,
    • galons de manche,
  • pantalon couleur sable,
  • ceinturon - baudrier noir,
  • chaussettes noires,
  • chaussures basses noires,

  • armement :
    • Pistolet automatique Mac 50.
  • Casque,
  • chemise blanche,
  • cravate noire et pince de cravate,
  • Vareuse bleu foncé quatre boutons (jupe retroussée)
    • décorations,
    • Bayard,
    • galons de manche,
  • culotte bleu gendarme,
  • bottes,
  • équipements de cérémonie :
    • trèfles,
    • aiguillette,
    • gants blancs à crispin,
    • ceinturon blanc.
  • Képi,
  • chemise bleu clair,
  • cravate noire et pince de cravate,
  • Vareuse bleu foncé quatre boutons
    • barrettes de décorations,
    • Bayard,
    • galons de manche.
  • pantalon bleu gendarme,
  • ceinture de sangle bleue,
  • chaussures noires,
  • ceinturon - baudrier, étui PA ;

  • armement :
    • PA MAC 50

*Cette tenue sera portée jusqu'en 1979 par les gendarmes et sera conservée quelques années encore pour la tenue d'été des gendarmes auxiliaires.


Tenues des années 80

Les différentes tenues dans les années 80

  1. Maréchal des logis-chef départemental en tenue de service d'été.tube-a-sable
  2. Gendarme motocycliste en tenue de cérémonie.
  3. Gendarme pilote d'hélicoptère en combinaison de vol.
  4. Gendarme mobile en tenue de maintien de l'ordre (tenue 4S).
  5. Gendarme mobile en tenue de service d'été.
  6. Personnel féminin EAEM-G (Emplois administratifs et d'état-major de la gendarmerie).
  7. Gendarme féminin départemental en tenue d'été.
  8. Gendarme auxiliaire en tenue d'été (pantalon et chemisette kaki ckair).
  9. Gendarme d'unité montagne en tenue d'été.

Afin de renforcer la sécurité du personnel, notamment en ce qui concerne l'utilisation des armes de poing, il a été décidé de réaliser un matériel permettant de limiter les risques de blessures lors de la manipulation des armes le plus couramment employées (pistolets automatiques et pistolets mitrailleurs). Par circulaire du 20 juin 1978 (N° 31400/DEF/GEND/MAT/EQUIP) les tubes à sable sont installés dans les formations de gendarmerie.

INSTRUCTION du 10 juillet 1981

Cette instruction (1087 /DEF/EMA/OL/2) décrit dans le détail les différentes tenues des personnels militaires et assimilés et établit une codification interarmées pour permettre à tous les militaires, quelle que soit l'arme, d'être dans la tenue adaptée aux circonstances particulières de la vie militaire.


Décret  n° 83-94 du 10 février 1983
Décret autorisant l'accès des femmes dans les corps des sous-officiers et officiers de la gendarmerie.


La loi n° 83-605 du 8 juillet 1983 modifiant le code du service national confirme l'expérimentation de 1972. L’appellation de « gendarme auxiliaire féminin » est apparue officiellement le 1er janvier 1984. Le volume d’incorporation fut conditionné par les besoins et les postes budgétaires disponibles.



Gendarme en tenue de cérémonie
Gendarme en tenue opérationnelle n°32
Gendarme en tenue opérationnelle n°31

  • Chapeau,
  • chemisette bleu clair,
    • barrettes de décorations,
    • fourreaux de galonnage,
    • insigne d'unité brodé,
  • pantalon bleu gendarme,
  • ceinture de sangle bleue,
  • chaussettes noires,
  • chaussures basses noires,

  • armement :
    • Pistolet automatique.
  • Chapeau,
  • vareuse bleu foncé gendarme,
  • chemise banche,
  • cravate noire et pince de cravate,
  • jupe droite bleu gendarme,
  • ceinture de sangle bleue,
  • bas ou collants «naturel»,
  • escarpins noirs,
  • gants blancs,
  • équipements de cérémonie.
  • Chapeau,
  • chemise bleu clair,
    • barrettes de décorations,
    • fourreaux de galonnage,
    • insigne d'unité brodé,
  • cravate noire et pince de cravate,
  • jupe droite bleu gendarme,
  • ceinture de sangle bleue,
  • bas ou collants «naturel»,
  • escarpins noirs.



Sixième période : la veste de service courant

Avec l'instruction de 1988, la vareuse devient une tenue de cérémonie. Elle n'est plus portée en service courant et on lui substitue le pull-over et la veste en polyamide dite de service courant.

Cette nouvelle tenue, plus agréable à porter, permet au gendarme d'évoluer plus aisément en service. Pour ne pas marquer une trop grande rupture dans la silhouette du gendarme, le bleu reste toujours majoritaire. Il est plus foncé que le pantalon pour le pull-over et se rapproche de celui de la vareuse pour la veste de service courant qui sera par la suite fabriquée en noir. Le 3/4 disparaît. Le manteau est conservé pour la tenue de ville et de cérémonie.

instruction n° 4700 du 22 février 1988

Les effets de paquetage perçus par les gendarmes auxiliaires masculins et féminins sont semblables à ceux des gendarmes d'actives. Ils ne sont cependant pas dotés de la vareuse.

Composition du paquetage :


Pistolet automatique MAS G1 (MAS : manufacture d'armes de Saint-Étienne)

Caractéristiques techniques :

- calibre : 9 mm
- poids vide : 0,960 kg
- portée pratique : 50 m
- longueur totale : 217 mm
- contenance chargeur : 15 cartouches.

(l'arme a été mise en service dans la
gendarmerie à compter de 1988).
Pistolet automatique MAS G1
instruction du 24 novembre 1989

Les tenues réglementaires se déclinent en tenues de cérémonie, en tenues de ville et en tenue opérationnelle. Ces trois familles ayant plusieurs variantes suivant le corps (officiers et sous-officiers), les circonstances, la saison.

La tenue de cérémonie pour les réceptions et soirées :

Veste de service courant

La tenue de cérémonie pour les prises d'armes :

La tenue de ville :

Les tenues opérationnelles :

La tenue de campagne :

(1) les attributs : suivant les tenues ils se composent des barrettes de décorations, fourreaux de galonnage, bandeau « gendarmerie », insigne d'unité brodé, autres insignes ou brevet.


Gendarme départemental en tenue d'été man_gend_dep_1988-ter
Gendarme tenue de service courant
Tenue de pluie ( n° 31 VP)
Gendarme tenue de service courant
Tenue été ( n° 32)
Gendarme tenue de service courant
Tenue hiver ( n° 32 P)

  • Képi,
  • chemise bleu clair,
  • pull-over
    • fourreau de galonnage,
  • veste de service courant
    • fourreaux de galonnage,
    • insigne d'unité brodé,
    • bandeau gendarmerie,
  • pantalon bleu gendarme,
  • ceinture de sangle bleue,
  • surpantalon de pluie
  • chaussures basses noires.
  • Képi,
  • chemisette bleu clair,
    • fourreaux de galonnage,
    • insigne d'unité,
    • bandeau gendarmerie,
  • pantalon bleu gendarme,
  • ceinture de sangle bleue,
  • chaussures basses noires.

Ceinturon de cuir noir lorsque le PA est porté.

  • Képi,
  • chemise bleu clair,
  • pull-over
    • fourreaux de galonnage,
  • pantalon bleu gendarme,
  • ceinture de sangle bleue,
  • chaussures basses noires.

Ceinturon de cuir noir lorsque le PA est porté.


Loi du 26 mars 1997
Suspension du service national obligatoire.


Avec cette loi, l'ancien statut de « gendarme auxiliaire » (G.A) disparaît. Il est remplacé par celui de « gendarme adjoint volontaire » (G.A.V.). Le recrutement s'ouvre le 1er août 1998 pour les volontaires masculins et le 1er mars 1999 pour les volontaires féminins. Les GAV destinés au service opérationnel ont qualité d'agent de police judiciaire adjoint (APJA). Ils peuvent être promus successivement au grade de brigadier, brigadier-chef et maréchal des logis.



Septième période : le blouson polaire


C'est à l'occasion de l'inauguration de la brigade de Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne) le 13 décembre 2002 que le ministre dévoila officiellement la future tenue de service des gendarmes. Cette nouvelle tenue, comme la précédente, devait leur permettre d'être adaptée aux conditions spécifiques du service et aux difficultés qu'ils rencontrent sur le terrain ; taillée dans un tissu moderne et confortable, elle devait également pouvoir être identifiée facilement et sans ambiguïté par rapport aux autres forces de police. Cette nouvelle tenue ouvrait un nouveau chapitre de l'histoire de l'uniforme de la gendarmerie. Il ne s'agissait plus de modifier un ou deux éléments de la tenue, mais de la métamorphoser dans son ensemble. Ce changement en profondeur allait porter sur toutes les parties de l'uniforme.


Composition de la tenue :

Gendarme en tenu de service avec polaire
man_gend_dep_polo

Tenue de service courant
blouson polaire
Tenue de service courant
polo
Tenue de service courant
veste

Pistolet automatique SIG-SAUER (MAS : manufacture d'armes de Saint-Étienne)

Caractéristiques techniques :

- calibre : 9 mm
- poids vide : 0,800 kg
- portée pratique : 50 m
- longueur totale : 187 mm
- contenance chargeur : 15 cartouches.

(l'arme a été mise en service dans la
gendarmerie à compter de mai 2003).
Pistolet automatique SIG-SAUER (collection Tenue bleu-gendarme)


Décision ministérielle du 5 mars 2003 :
officier de police judiciaire habilité

Mise en place d'écussons de bras identifiant la qualité d'officier de police judiciaire des militaires de la gendarmerie. Il se porte en haut de la manche droite, de manière analogue aux insignes de spécialité en tissu. Les effets de la nouvelle tenue de service doivent dorénavant comporter d'origine deux empiècements auto-agrippants de manière à permettre le port de l'insigne de la formation, ainsi que celui d'un insigne de spécialité ou qualification.

Lexture héraldique : « Rondache au parti d’azur et de sable à la bordure d’argent, glaive d’argent garni d’or accompagné à dextre et à senestre de balanciers d’or ; cousue sur le tout grenade d’argent à huit flammes, inscription en capitales du même OFFICIER DE POLICE JUDICIAIRE »


Décision ministérielle du 15 juin 2004 :

Le port d'insignes métalliques sanctionnant la réussite aux certificats, brevets et diplômes des cursus deInsigne attestant de la réussite au diplôme d'officier de police judiciaire formation des sous-officiers de la gendarmerie et du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale est autorisé.

Un insigne attestant de la réussite au diplôme d'officier de police judiciaire est homologué sous le numéro GNS 019. Les personnels bénéficiant d'une habilitation "officier de police judiciaire" ne sont pas autorisés à porter simultanément l'écusson OPJ (réalisation brodée) afférent, et l'insigne sanctionnant la réussite à l'examen OPJ.

Il est interdit de porter plus de trois insignes métalliques sur les tenues, insigne de corps compris sur la vareuse.

Un second insigne attestant de la réussite au diplôme de qualification supérieure de la gendarmerie, branche gendarmerie départementale, est homologué sous le numéro GNS 020. Les deux insignes sont identiques dans leur forme, mais il est argent pour le diplômed'officier de police judiciaire et or pour le diplôme de qualification supérieure.

 Lexture héraldique : « Insigne monobloc ; couronne civique d'olivier et de chêne ; à un sautoir de masse d'arme et de glaive pointe basse ; chargé en coeur d'une grenade de 18 flammes à la bombe timbrée de la tête de Méduse ; le tout d'argent (ou or) ».


Les coiffures

Postillon de capitaine Casquette gendarmerie départementale Casquette de toile
Képi
bonnet_police_1994
Postillon
Casquette de service*
Casquette bariolée
Képi
Bonnet de police**
cavalier_2004

* La casquette a été définitivement supprimée par note-express n° 53 643/GEND/DSF du 3 juillet 2017.

** Le bonnet de police a été supprimé des paquetages en 2004 (note-express n°17 900 DEF/GEND/PM/IE/EQUIP du 17 novembre 2004). Pour des raisons liées à leur emploi, il sera à nouveau autorisés pour :
- les personnels de la gendarmerie mobile et de la garde républicaine en 2007 (note-express n° 40 972 DEF /GEND/PM/IE/EQUIP du 3 avril 2007)
- les personnel des unités motocyclistes en 2008 (note-express n° 57 493 DEF/GEND/PM/IE/EQUIP du 19 mai 2008).
Depuis 2011, le port du bonnet de police est autorisé avec la tenue de service courant (note-express n° 27 324 GEND/SF/EL/MAT du 15 mars 2011).


La coiffure du personnel féminin de la gendarmerie est du genre « postillon ». Ce chapeau présente une calotte de forme tronconique à fond plat et un bord relevé entoilé et surpiqué. Le bandeau et le bord relevé sont en tissu bleu foncé gendarme. Le fond plat est en tissu bleu gendarme ou gris clair pour le personnel de la spécialité emploi administratif et de soutien de la gendarmerie.

La coiffure comporte une grenade « bois de cerf » brodée sur le devant. Le fond est orné d'un noeud hongrois or ou argent (suivant la subdivision d'arme) simple brin pour les gradés supérieurs et officiers subalternes, d'un noeud hongrois trois brins or ou argent pour les officiers supérieurs. Le bandeau est garni de soutaches (or ou argent) indiquant le grade (ci-contre 3 soutaches pour capitaine) et d'un galon bâton ou galon d'élite (or, argent ou gris) de 14 mm de large.



Circulaire n° 8250/DEF/GEND du 5 août 2004 :
Mise en œuvre par la gendarmerie départementale de postes à cheval permanents ou saisonniers pour faciliter l'activité de surveillance générale dans certaines zones d'accès difficile, mais parfois largement fréquentées.


Composition de la tenue :

La tenue des militaires patrouillant à cheval comporte obligatoirement une culotte bleu gendarme, un casque de protection équestre et des bottes noires en cuir ou en caoutchouc. Le restant de la tenue est adaptée aux circonstances et aux conditions météorologiques.

instruction du 15 décembre 2008

Cette instruction relative à l'habillement fixe les différentes tenues et uniformes de toutes les formations spécialisées ou non de la métropole, de l'outremer de la garde républicaine et de la gendarmerie mobile. Les tenues réglementaires se déclinent cinq familles : les tenues de cérémonie, les tenues de ville, les tenues de service courant, les tenues de campagne, les tenues spéciales. Ces différentes familles ayant plusieurs variantes suivant le corps (officiers et sous-officiers), les circonstances, la saison.


Les tenues de cérémonie pour les réceptions et soirées :

Les tenues de cérémonie pour les prises d'armes :

Les tenues de ville :

Les tenues de service courant :Tenue de campagne

La tenue de campagne :

Les tenues spéciales :



Décret n° 2010-878 du 26 juillet 2010 :
Ce décret abroge le décret du 28 août 1970 relatif à l'habillement des militaires non officiers de la gendarmerie nationale. Désormais les personnels bénéficient d'un carnet à points qui leur permet de se procurer les effets neufs nécessaires à l'exécution de leurs missions dans la limite du nombre de points disponibles annuellement. Le capital annuel de points est variable selon l’unité d’affectation du militaire ou selon les fonctions exercées. Les militaires ont l’obligation d’assurer personnellement l’entretien, le renouvellement et, le cas échéant, la finition et les retouches des effets perçus. L’administration participe à cet entretien en allouant aux militaires une allocation représentative de frais dénommée indemnité d’entretien, de retouche et de regalonnage dont le taux est fixé par arrêté.


Étuis pistolet


Étui pistolet 1920
Étui révolver
Étui pistolet automatique Mac 50
Etui pistolet Sig pro
Étui « jambon » pour
le révolver Mod. 1873
Étui pour pistolet Browning
Étui pour
pistolet automatique
 Mac 50
Étui pour
pistolet automatique
 Mac 50 et Mas G1
Étui Safariland pour
pistolet automatique SIG-PRO *

* Par note express (no 52744/GEND/DOE/SDSPSR/BSP) du 27 juillet 2016, certains militaires de la gendarmerie en service et en tenue peuvent demander pour différentes raisons, à utiliser des étuis de cuisse pour faciliter l'extraction de l'arme.


Décision du 15 décembre 2010 :

Le manteau masculin modèle 1957 et de l'imperméable du paquetage initial des officiers et des sous-officiers de la gendarmerie sont supprimés.

instruction du 10 février 2016

Cette instruction n°5 000/GEND/DSF relative à l'habillement des personnels militaires servant dans la gendarmerie souligne une nouvelle fois le caractère obligatoire du port de l'uniforme pour l'exécution du service. À ce titre elle fixe :

Les tenues sont classées en cinq catégories comprenant plusieurs tenues, chaque tenue peuvant se décliner en plusieurs variantes pour tenir compte des conditions climatiques.





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Les emplois administratifs et d'état-major

Arrêté du 16 juillet 1979 :
Création d’une spécialité « emplois administratifs et état-major de la Gendarmerie » (EAEM) qui permet indistinctement aux hommes et aux femmes d’occuper un emploi administratif, afin de renforcer les unités de terrain en redéployant des gendarmes servant en état-major. Cet arrêté offrant la possibilité aux gendarmes auxiliaires féminins de poursuivre une carrière dans l'arme. (ce texte sera abrogé par arrêté du 17 juillet 2012)


Personnel féminin EAEM en tenue d'été Personnel féminin EAEM-G Personnel féminin EAEM-G - tenue d'été
Personnel féminin EAEM-G
Tenue de service été
Personnel féminin EAEM-G
(Emplois administratifs et d'état-major de la gie.)
Personnel féminin du corps de soutien
tenue opérationnelle n°31
  • Béret,
  • Chemise bleu-clair,
    • Bayard,
    • Galon de manche.
  • Jupe bleu-gris,
  • escarpins noirs.
  • Chapeau,
  • chemise blanche,
  • cravate noire,
  • vareuse bleu-gris trois boutons,
    • barrettes de décorations,
    • Bayard,
    • Galon d'épaule.
  • jupe bleu-gris,
  • bas ou collants «naturel»,
  • escarpins noirs.
  • Béret,
  • chemisette bleu clair,
    • bayard
    • galon de manche.
  • jupe bleu,
  • escarpins noirs.



Gendarme féminin et personnel féminin EAEM
Personnel féminin d'état-major
Gendarme auxiliaire - police route Gendarme auxiliaire - police route

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Le corps de soutien de la gendarmerie

Arrêté du 13 décembre 1996 :
En application de la loi de programmation militaire (1) pour les années 1997-2002 qui prévoyait la création d’un corps militaire de soutien, cet arrêté modifie l’arrêté du 16 juillet 1979 et élargit les emplois de soutien, jusqu’alors exclusivement administratifs, aux branches auto-engins blindés, affaires immobilières, télécommunication et informatique, restauration collective, armurerie et santé (infirmier sous statut MITHA).

(1) Cette loi prévoit le remplacement de sous-officiers de gendarmerie employés dans des fonctions administratives et de soutien logistique par 3 386 militaires non gendarmes et par 1002 personnels civils.


Décret n° 98-1038 du 10 novembre 1998 :
Création du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale dont les personnels sont destinés à remplacer les gendarmes spécialistes dans les domaines administratif et technique. Cette création devant permettre aux officiers et sous-officiers du cadre général de se recentrer sur leur mission de police.


















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