« Ce siècle avait quatre ans, le képi remplaçait le chapeau ». C'est avec ce petit clin d'œil au célèbre poème de Victor Hugo que l'histoire de l'uniforme de la gendarmerie commença ce siècle et poursuivit son évolution.
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Décret
du 3 janvier 1901 :
Création d'une école de sous-officiers de
gendarmerie à Paris dans le but de compléter l'instruction des
sous-officiers de cette arme signalés apte à devenir
sous-lieutenants.
À compter de cette date, nul sous-officier de gendarmerie ne peut être
promu sous-lieutenant s'il n'a suivi avec succès les cours de cette
école. Le programme d'enseignement comprend une instruction générale,
une instruction technique spéciale et une instruction militaire.
Le pantalon de cheval et les petites bottes
éperonnées de la tenue de la gendarmerie à cheval de la Corse sont
remplacés par la culotte modèle 1901, les jambières et les brodequins
avec éperons à la chevalière. La culotte est en cuir de laine bleu
clair et comporte sur chaque couture latérale une bande en drap bleu
foncé semblable à celui de la tunique.
Les sous-officiers élèves officiers conservent l'uniforme de leur subdivision d'arme, mais sont coiffés du képi des adjudants de la gendarmerie départementale ou de la garde républicaine suivant le cas et portent sur les manches de la tunique, du manteau et de la capote-manteau, au-dessus des fausses-pattes de chaque manche, des boucles en soutache constituées de deux tiers de fil or (pour la gendarmerie départementale) ou argent (pour la garde républicaine) et d'un tiers de soie ponceau.
La splendeur de la tenue qui s'imposait jusqu'alors comme le seul critère à tous changements a désormais un concurrent : la commodité. En vue de donner aux militaires de la gendarmerie une plus grande aisance de mouvement dans les services qu'ils ont à effectuer, les mesures suivantes sont adoptées :
La vareuse fait son apparition. Ce n'est pas
encore un vêtement de service courant.
Elle est en flanelle bleue
doublée de satin noir. Elle ferme droit sur la poitrine au moyen de
neuf gros boutons d'uniforme. Sa longueur est calculée de façon que sa
partie inférieure se situe dans le plan horizontal passant par
l'enfourchure.
Elle est garnie de deux poches de poitrine et deux de
hanche à ouverture extérieure. Le collet droit est orné de grenades
comme la tunique. Il peut recevoir un col blanc en toile. La vareuse
est équipée de passants et de boutons d'épaule pour recevoir les
trèfles. Les brigadiers et sous-officiers portent sur les manches les
insignes de leur grade.
L'armement en ce début de siècle L'armement
est fixé par l'instruction
du 9 juin 1895 pour la gendarmerie départementale et pour la garde
républicaine.
|
Si dans l'imagerie populaire le
bicorne reste lié à la gendarmerie,
c'est sans regret que les gendarmes abandonnèrent définitivement le
chapeau pour le képi bien plus léger et plus pratique. Cette décision
mettait un point final à son aventure et supprimait également une
grande partie des éléments de la tenue qui nous attachaient à la
tradition
du siècle passé. Ainsi disparaissait de l'habillement :
Casernes de gendarmerie au début du siècle
Lachapelle sous-Rougemont (90) |
Toulouse (31) |
Toulouse (31) |
Conques (12) |
Chartes (28) |
Ouville-la-Rivière (76) |
Cette instruction forme un volume complet de
l'édition méthodique du bulletin officiel (B.O.E.M.). C'est le volume
n°
106 relatif à la description des uniformes. Elle englobe toutes les
prescriptions antérieures à jour et apporte quelques nouveautés. Elle
sera maintes fois modifiée au fur et à mesure de l'évolution de
l'uniforme, du harnachement et des différents accessoires et attributs
entrant dans la composition des différentes tenues des gendarmes
départementaux, coloniaux et de la garde républicaine de Paris.
L'uniforme de la gendarmerie de la Corse est désormais identique à celui de la métropole sauf :
Utilisation de la bicyclette L'utilisation de la bicyclette en gendarmerie était autorisée depuis plusieurs années par une instruction provisoire. Afin de donner un cadre réglementaire à l'emploi de ce mode de locomotion, un décret du 16 août 1909 modifie l'article 150 du décret organique du 20 mai 1903 sur l'organisation et le service de la gendarmerie par l'adjonction de dispositions précisant les règles spéciales auxquelles est soumise l'exécution du service à bicyclette. Ce décret est suivi de l'instruction réglementant l'emploi de la bicyclette en gendarmerie. |
Dans cette instruction réglementant l'emploi de la bicyclette en gendarmerie, la tenue du gendarme est fixée comme suit :
Les officiers sont autorisés à porter des poches extérieures à leurs tuniques n° 2 et n° 3, mais leur usage est limité à la tenue du matin et à la tenue de service hors résidence.
Décret
du 17 octobre 1910 :
Le
nombre d'aspirants de gendarmerie promus sous-lieutenants à la sortie
de
l'école de l'arme étant souvent inférieur aux besoins, les
dispositions du décret du 18 juin 1904 permettant de nommer au grade de
sous-lieutenant les adjudants du cadre actif ayant au moins dix ans de
services effectifs, est applicable à la gendarmerie.
Ce texte fixe à quatre le nombre de tenues de tous les officiers de l'armée : la tenue de travail, la tenue de sortie, la grande tenue et la tenue de campagne.
Notation des heures de 0 à 24 Après l'administration des postes et télégraphes pour ses documents de service et les administrations des chemins de fer pour l'établissement de leurs horaires, l'état-major de l'armée, dans une circulaire du 5 juin 1912 rend obligatoire la notation des heures de 0 à 24 dans tous les documents militaires pour supprimer les désignations « matin » et « soir » et éviter ainsi les confusions. |
La coiffure de la gendarmerie départementale est changée.
Le képi rigide de la grande tenue, qui est
maintenu pour la gendarmerie de Corse et d'Afrique, est remplacé pour
la métropole par le casque. C'est la première fois que l'arme s'équipe
d'un casque de protection métallique.
Ce nouveau casque a la bombe, la visière et
le couvre-nuque en cuivre ; le dessous de la visière qui est inclinée à
50° environ et du couvre-nuque est en
cuit vert ; le cimier en métal nickelé est recouvert par une
brosse en crin noir. Il est orné sur le devant par un relief
représentant une tête de méduse reposant sur un ruban à six raies.
Cette brosse descend jusqu'à la hauteur du
couvre-nuque.
Pour les gendarmes à cheval, une crinière
de crin noir se
fixe entre le bout du cimier et le bas de la brosse. Lorsque ceux-ci
participent à un service à pied avec les gendarmes à pied ils doivent
retirer la crinière. Un plumet
tricolore orne le casque de tout le monde sauf le colonel qui porte
l'aigrette blanche.
Muni de son plumet, le casque est utilisé les dimanches et jours de fête par les officiers et adjudants. Les sous-officiers, brigadiers et gendarmes le coiffent en grande tenue. Sans son plumet, il est utilisé en instruction et fait alors parti de la tenue de campagne.
Sur le devant du casque est fixé un bandeau en maillechort dont le relief représente en son milieu une grenade entourée d'une branche de laurier. Ce casque, qui fut un important sujet de discussion après la disparition du chapeau, fut officiellement présenté au public à la revue du 14 juillet 1913.
Drapeau de la gendarmerie départementale C'est à l'occasion du 14 juillet 1913 que le président de la République remit à la gendarmerie départementale son premier drapeau*. Sa garde fut confiée au chef de la Légion de gendarmerie de Paris. Dans les plis de ce drapeau, il fut décidé le 4 novembre 1913 d'inscrire le nom des batailles auxquelles la gendarmerie a participées en tant qu'unité constituée : Hondschoote - 1793, Villodrigo - 1812, Taguin - 1843, Sébastopol - 1855, accompagnées de la devise "HONNEUR ET PATRIE". |
* On appelle Drapeau
l'emblème des unités à pied. On
appelle étendard l'emblème
des unités montées ou issues en filiation
d'unités anciennement montées. Seul, en gendarmerie, le régiment de
cavalerie de la garde républicaine dispose d'un étendard.
Les vestons de drap caoutchouté et de cuir sont interdits. Seuls sont tolérés et en temps de paix, ceux dont la forme est similaire au manteau réglementaire.
Les officiers sont équipés d'un nouveau
manteau semblable à celui des gendarmes. Il est en drap bleu foncé
boutonné sur le devant par une seule rangée de six boutons et comporte
une rotonde qui tombe jusqu'au coude pour les officiers à cheval. Les
galons de grade sont placés sur les manches et sur le devant de la
rotonde.
Dans ce décret, concernant le service intérieur de la gendarmerie départementale, le nombre de tenues est fixé à quatre :
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Brigadier
1907 |
Gendarme à pied vers 1905-1907 brigade de montagne. |
Maréchal des logis à cheval Trompette 1912/1913 |
Brigadier à pied 1913/1914 |
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Caractéristiques
techniques : - lame droite à deux tranchants - 4 pans creux sur la moitié de la longueur, - pommeau sphérique, - garde et poignée en laiton, - coquille mobile se rabattant à volonté sur la lame, - fourreau en cuir. |
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Épée modèle 1853 | (collection Tenue bleu-gendarme) |
Symbole du commandement, de nombreux types d'épées furent portées en tenue de ville tant par les officiers que par les sous-officiers. L'épée de sous-officiers et de brigadiers de gendarmerie Mle 1853, dont les attributs furent modifiés par décision ministérielle du 19 mars 1842, fut portée par les chefs de brigades jusqu'en 1914.
3 août 1914 : l'Allemagne déclare la guerre à la France.
Lorsque
l'Allemagne déclara la guerre
à la
France le 3 août 1914, l'uniforme de la gendarmerie était celui
prescrit par les dernières
instructions. À cette date de nombreux gendarmes n'étaient pas encore
équipés de tous les effets réglementaires. Au cours de cette terrible
période, l'uniforme de la gendarmerie ne cessera d'être modifié pour
répondre aux besoins des circonstances et des règlements. Le 27 septembre 1914, un règlement
prescrit aux troupes aux armées : le képi, la vareuse,
la culotte et les bandes molletières, complétés un peu plus tard par la
capote ou le manteau, le tout en drap bleu clair. Les gendarmes partis
pour la guerre devaient se contenter de leurs tenues, mais soumis à
rude
épreuve, leurs effets d'uniforme s'usèrent
prématurément. Pour éviter le panachage des tenues, une notice du 9 décembre 1914 prescrivit l'unification des tenues et le règlement du 27 septembre 1914 fut appliqué aux formations mobilisées de la gendarmerie. Ainsi, les gendarmes envoyés aux armées furent à leur tour habillés en bleu horizon. Une
circulaire d'octobre 1915 étendait dans la zone de l'intérieur aux
gendarmes de complément et aux gendarmes auxiliaires l'attribution de
la tenue bleu horizon. Les gendarmes conserveront cette
tenue jusqu'au 1er janvier 1917, date à laquelle ils
abandonneront le bleu horizon pour la tenue bleu clair suivant la
circulaire du 16 septembre 1916. |
Les gendarmes des prévôtés partirent à la
guerre avec le casque Mle. 1912. Peu avant le début du conflit un
couvre
casque (Photo A1) fourni par les
légions d'origine des gendarmes avait
fait son apparition. Il était confectionné en drap
kaki ou bleu clair
suivant les légions. Il semble d'après de nombreux récits que cette
coiffure a été à l'origine de graves méprises. Plusieurs gendarmes,
confondus avec les cavaliers allemands : les uhlans, furent tués par le
tir de nos troupes.
Dès novembre 1914, les
gendarmes des prévôtés de l'armée britannique (Photo
A2) abandonneront le
casque pour le képi puis il disparaîtra petit à petit dans
les
autres unités. Le 5 novembre 1915, la gendarmerie adopta le casque
Adrian Mle 1915 à grenade blanche (dit bourguignote), mais le casque
Mle. 1912
continuera d'être
porté en certaines circonstances avant d'être définitivement réformé le
27 juin 1916.
Suivant le règlement du 9 septembre 1914, le képi est dépourvu de ses ornements. Il ne comporte ni passepoil, ni insigne, ni galon. Il mesure 100 mm de hauteur par devant et 130 mm par derrière. Le diamètre du calot pour une pointure moyenne est de 170 mm de longueur pour 160 mm de largeur ce qui lui donne une forme beaucoup plus cylindrique.
La circulaire du 5 juin 1915 lui rendra la
grenade en
coton blanc et le large galon de fonction (galon d'élite).
La callote de corvée de 1888 était une coiffure simpliste destinée à être portée pour les travaux d'entretien des chevaux et du quartier. Taillée dans des effets usagés, elle était interdite en dehors des casernes et des cantonnements. Cette callote sera remplacée dans le marché destiné au renouvellement des effets militaire de la gendarmerie pour la période du 1er janvier 1902 au 31 décembre 1904 par le bonnet de police déjà en usage dans la cavalerie de la garde républicaine. Il sera réglementaire en métropole, Corse, Algérie et Tunisie.
En 1905, dans une notice du 14 octobre
relative à la tenue et aux
effets constituant le paquetage, il est prescrit pour être porté en
tenue de campagne, mais il faudra attendre l'instruction du 15
septembre 1907 pour en avoir une description précise.
Au cours de la guerre, les unités prévôtales l'utiliseront à l'arrière
comme coiffe de repos (Photo A3). Le casque
étant la coiffure de combat.
Avec le règlement du 9 décembre 1914, la
gendarmerie adopte un nouveau vêtement « la vareuse ». Elle se
différencie de la tunique par sa taille plus standard et moins ajustée,
elle est dépourvue de pattes de parement, son collet
est arrondi, elle se ferme par 5 boutons. Cette veste garnie de deux
poches
est essentiellement un vêtement de campagne.
La vareuse à 5 boutons et à collet droit est garnie d'un écusson noir à
grenade blanche.
En août 1915, la tenue horizon est portée par l'ensemble du personnel de la gendarmerie aux armées. Une note du 10 octobre 1915 en précise les détails. Pour les gradés, les galons de grade ont été réduits et sont désormais linéaires et placés obliquement sur la manche ; pour les officiers et adjudants, ils sont en traits côtelés de 5 centimètres de long et placés parallèlement aux parements.
Suivant la notice du 9 décembre 1914, la
culotte s'orne d'un
passepoil blanc (voir dessin ci-dessus)
Au fur et à mesure des remplacements des
différents équipements, les cuirs comme les jambières des cavaliers
sont fauves, sauf le portefeuille de correspondance qui reste en cuir
noir. Il se porte en plaçant sa courroie de suspension de gauche à
droite par-dessus la banderole du révolver (voir
dessin suivant).
Décret du 27
octobre 1914 :
Les brigadiers de gendarmerie et gendarmes jouissant d'une
pension de retraite pour ancienneté de service restent, pendant cinq
ans, à partir de la radiation des contrôles de leur activité à la
disposition du ministre de la guerre, qui peut les employer, en cas de
mobilisation, pour le service du territoire.
Les gendarmes auxiliaires La gendarmerie ayant fourni aux armées un nombre important de militaires, ces derniers n'ont pu être remplacé que partiellement dans les brigades par des gradés et gendarmes réservistes ou territoriaux et par des retraités rappelés à l'activité. Le recrutement étant suspendu à cause de la mobilisation, il n'était pas possible de procéder à des admissions normales permettant de combler les vides. Pour compléter les effectifs des brigades et leur permettre d'assurer l'exécution de leur service, un décret du 23 avril 1915 autorise sur leur demande, l'admission à titre temporaire d'un certain nombre de militaires de toutes armes appartenant à la réserve de l'armée territoriale. Ils sont admis en qualité de gendarmes auxiliaires. |
Cet arrêté pour l'application du décret du 23 avril sur l'admission temporaire de gendarmes auxiliaires précise que les intéressés passent dans la gendarmerie avec les effets, équipement et armes dont ils sont actuellement pourvus.
Avec cette circulaire, les
officiers, adjudants-chefs et adjudants de toutes armes et de tous
services sont autorisés, en France pendant l'été et en Afrique toute
l'année, de porter en tenue de travail et en tenue de sortie, la tenue
en toile kaki*. Elle est composée d'une vareuse, d'un pantalon ou d'une
culotte de toile kaki.
En France cette tenue est portée avec le képi du
temps de paix ou un képi kaki du modèle des troupes d'Afrique. Le képi
bleu clair doit être recouvert d'un couvre-képi kaki. En Afrique cette
tenue peut être portée avec le casque colonial.
*Kaki : cette teinte qui sera adoptée pour les
vêtements militaires serait originaire d'Inde. Le terme lui-même
dériverait d'un mot indien le « Khak » qui signifie poussière.
Modificatif du décret du 3 février 1914 sur les tenues pendant la saison d'été:
Loi du 29
décembre 1915 :
Cette loi concerne les lieux de sépulture à établir pour les
soldats des armées françaises et alliées décédés pendant la durée de la
guerre.
Décret
du 27 janvier 1916 (J.O. du 01/02/1916):
Création
du grade d'adjudant-chef dans la gendarmerie et la garde républicaine.
La loi du 30 mars 1912 ayant autorisé la nomination dans les
différentes armes et services d'emplois d'adjudant-chef, cette
disposition législative est appliquée à la gendarmerie et la
garde républicaine par décret du 27 janvier 1916.
Par instruction du 10 février 1916, le nombre
maximum d'emploi d'adjudant-chef est fixé comme suit :
Jusqu'à cette date, seuls les aux officiers, adjudants-chefs et adjudants étaient autorisés à porter la tenue de toile kaki, désormais cette mesure est étendue à tous les personnels de la Corse et de l'Algérie.
Le décret du 27 janvier 1916 ayant créé dans la gendarmerie et la garde républicaine des emplois d'adjudant-chef, cette décision règle les insignes de ce grade qui demeure similaire à celui du galon d'adjudant, mais dont le fond est couleur argent au lieu d'être en or.
Cette circulaire (Mémorial, vol. 35, p.103) crée à titre collectif la fourragère et à titre individuel les « chevrons de présence » et les « chevrons de blessures ».
- La fourragère tressée aux couleurs de la
croix de guerre (rouge et vert) est destinée à rappeler d'une façon
permanente les actions d'éclat de certains régiments et unités formant
corps qui sont cités à l'ordre de l'armée. Elle est portée sur
l'épaule gauche par tous les officiers et hommes de troupe des unités
citées.
- Les «
chevrons de présence » et les « chevrons de blessures » sont
constitués sous forme de chevron en V renversé, ils sont de la couleur
du galon (or ou argent). Les
premiers représentant le temps de présence* effectué dans la zone
des armées se portent sur le bras gauche, les seconds représentant les
blessures** de guerre se portent sur le
bras droit.
* 1 an de présence pour le premier chevron ; 6
mois pour les suivants.
** 1 chevron par blessure causée par l'ennemi.
Caractéristiques
techniques : - lame évidée - courbure de 18 lignes (4,1 cm) de flèche*, - longueur 34 pouces (921 mm), - monture à 3 branches ciselées et surdorées, - poignée noire en peau de chagrin avec filigrane doré, - fourreau, bracelets et anneaux en acier poli. |
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Sabre d'officier supérieur modèle 1822 | (collection Tenue bleu-gendarme) |
* La forme des sabres de la cavalerie varie suivant qu'ils sont destinés à la cavalerie de ligne ou à la cavalerie légère. Les lames des premiers sont presque droites les autres sont cambrées. Ces différentes sortes de lames possèdent des propriétés particulières qui les rendent plus propres à certains genres de combats. Ainsi la cavalerie de ligne qui agit de la pointe contre les lignes d'infanterie qu'elle charge a un sabre droit ou très peu cambré, la cavalerie légère dont le service n'est pas de charger en ligne, mais de combattre individuellement a besoin de pouvoir frapper d'estoc et de taille.
Cette circulaire prescrit qu'à partir du
1er janvier 1917 les gendarmes de l'intérieur prennent la
tenue bleu
clair (Photo A7). Les modèles
de grades seront identiques à
ceux des prévôtés.
Au
cours de cette période difficile, les gendarmes
abandonnèrent
la vareuse de troupe pour se rapprocher de celle de leurs officiers.
Sans faire référence à un texte réglementaire, ces vareuses
présentaient un col rabattu et des poches de poitrine. Elles se
fermaient avec 7 gros boutons.
L'écusson des collets s'orna de la double soutache blanche. Le 12
octobre 1916, le bureau de l'habillement, du campement et du couchage
publiait dans le bulletin officiel édition méthodique (BOEM) la
description des nouveaux uniformes.
Le képi des gendarmes est désormais confectionné
en drap bleu clair ou kaki. Le diamètre de son calot est augmenté de 10
mm et sa hauteur est diminuée pour atteindre 80 mm sur le devant et 100
mm
derrière. Une ventouse grillagée est fixée au milieu de calot. Il est
orné du galon d'élite en fil blanc lézardé et d'une
grenade en coton blanc à neuf branches. La visière est en cuir noir
doublée en maroquin vert et bordée d'un petit jonc en cuir.
Décret du 21
février 1918 :
Avec ce décret (J.O. du 10
avril 1918), Georges Clemenceau, président du conseil et
ministre de la Guerre, donne aux gendarmes le rang et les insignes de
sous-officier. « Les gendarmes ont
rang de sous-officier rengagé, avec les droits et prérogatives attachés
à ce grade ». Ce décret substitue aux
appellations traditionnelles données aux gradés subalternes une
dénomination unique. Les sous-officiers et brigadiers sont désignés
sous l'appellation de « chef
de brigade
» avec un échelonnement sur cinq classes en fonction de l'emploi tenu.
La hiérarchie militaire et les emplois attachés à ces nouveaux grades
dans la gendarmerie des départements, de
l'Algérie, des colonies et pays de protectorat sont les
suivants :
Ces dispositions seront appliquées
également à la légion de la garde républicaine en tenant compte de son
organisation régimentaire par décret du 28 avril 1918.
La circulaire du 21 avril concernant la
fourragère et les chevrons de présence et de blessures ayant donnée
lieu à plusieurs interprétations dans son application est abrogée et
remplacée par une nouvelle circulaire plus explicite et contraignante.
La fourragère :
Désormais, la fourragère comporte trois classes, elle est tressée :
Les chevrons de présence :
Les chevrons de présence*, attribués pour
la
zone armée déterminée par
l'arrêté du 16 février 1915, sont accordés pour le Maroc, le Sud
algérien et tunisien, le Togo et le Cameroun. Les chevrons de blessure
sont accordés pour d'autres types de blessures, celles résultant de
liquides enflammés et par gaz asphyxiants.
Le port de ces chevrons est obligatoire. Pour les gendarmes n'ayant pas
le rang de sous-officier rengagé, les chevrons sont en coton blanc et
argent pour les chefs de brigades et les officiers.
* 1 an de présence pour le premier chevron ; 6
mois pour les suivants. (
La limite des services donnant droit au port du chevron de présence fut
fixée au 11 novembre 1918, jour de la signature de l'armistice
(Instruction du 30 juillet 1920 )).
Décret du 28
mars 1918 :
Décret modifiant le décret du 3 février 1914 sur le service
intérieur de la gendarmerie départementale en substituant aux anciennes
appellations des gardés les nouvelles définies par le décret du 21
février 1918. Les appellations : adjudants, sous-officiers élèves
officiers, brigadiers et gendarmes sont remplacées par chefs de
brigade, aspirants et gendarmes.
La hiérarchie militaire et les emplois
attachés à ces nouveaux grades dans la gendarmerie des départements
vont entraîner des modifications de la description des nouveaux
uniformes insérée au BOEM du 12 octobre 1916. Ces modifications
porteront
principalement sur les galons de grade.
Les galons en chevron sont supprimés. Les nouveaux galons en forme de parallélogramme de 35 mm de long sont placés obliquement sur le milieu extérieur de chaque manche (Photo A4). Les chefs de brigade hors classe, de première et de deuxième classe les portèrent horizontalement comme ceux des sous-lieutenants.
Les brides d'épaulette et les passants de
trèfles étaient réalisés suivant les couleurs attribuées à chaque
grade.
À la couture de la visière du képi fut placée une fausse jugulaire en galon d'argent en trait côtelé. Le képi des chefs de brigades de 1re et 2e classe était semblable à celui des sous-lieutenants, mais la soutache du bandeau était en or et argent mélangé d'un tiers de soie ponceau pour les chefs de brigade hors classe. Cependant, les chefs de brigade hors classe et de 1re et 2e classe portaient leur képi d'avant-guerre alors que les chefs de brigade de 3e et 4e classe portaient le képi de gendarme, sans distinction de grade.
Décret du 28
avril 1918 :
Ce décret a pour objet de
modifier le décret du 20 mai 1903 sur
l'organisation et le service de la gendarmerie et le décret du 22 mai
1913 relatif à l'organisation et à la fixation du complet d'effectif de
la légion de la garde républicaine afin que les nouvelles mesures
relatives au statut des hommes de troupe soient applicables à la légion
de la garde républicaine en tenant compte de son organisation
régimentaire.
Les soutaches
d'ancienneté or et argent de
l'ensemble des nouveaux grades sont désormais formées de ces couleurs
mélangées de soie rouge. La soutache est large de 4mm, de même longueur
que les galons de grade, est pacée à 5mm parallèlement au-dessous du ou
des galons de grade.
Cette modification du décret du 3 février 1914 précise que la tenue de travail ne se fait plus en vareuse et culotte, mais en tunique et pantalon, sans changement pour le reste.
Cette circulaire porte une nouvelle fois sur les galons de grade qui sont à nouveau modifiés pour la vareuse.
Instruction du
12 juillet 1918 :
Un nouveau modèle de
plaque d'identité métallique est adopté
dans les armées. Elle est à segment amovible et se porte autour du
poignet.
Une ligne de trous permet de la briser en deux. Lorsqu'un soldat est
tué, une moitié est laissée sur le soldat, l'autre est transmise à
l'État-major. Les inscriptions identiques sur les deux moitiés
comportent : le nom et prénom du soldat, le millésime de sa classe, son
numéro d'inscription au registre matricule.
Décret
du 1er novembre 1918:
Création des grades de chef de
brigade hors classe (Adjudant-chef) et chef de
brigade de 1reclasse
(Adjudant) dans la gendarmerie à pied.
La hiérarchie des
sous-officiers de gendarmerie départementale à
pied ne comportant que 3 grades : chef de brigade de 4e
classe (ex-brigadier), chef de brigade de 3e classe (
ex-maréchal des logis) et chef de brigade de 2e classe
(ex-maréchal des
logis-chef) ), ce décret crée dans cette arme des emplois de chef de
brigade hors classe (Adjudant-chef) et de 1reclasse
(Adjudant) et rééquilibre le nombre de ces emplois entre l'arme à
cheval et l'arme à pied. L'avancement a lieu désormais sur l'ensemble
de l'arme.
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A1 |
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Après l'abdication de Guillaume II le 9 novembre 1918, le gouvernement de la nouvelle République allemande signe l'armistice dans la forêt de Compiègne à côté de Rethondes le 11 novembre 1918 dans le train du maréchal Foch.
11 novembre 1918 : fin de la première Guerre mondiale avec la signature de l'Armistice à Rethondes entre l’Allemagne et les Alliés.
Décret du
31
décembre 1918 :
Création et
organisation
de la légion de gendarmerie Alsace-Lorraine à
l'effectif de : 1 colonel, chef de légion ; 3 chefs d'escadron,
commandants de compagnie ; 8 capitaines et 5 lieutenants ou
sous-lieutenants, commandants d'arrondissements ; 1 capitaine trésorier
; 1 lieutenant ou sous-lieutenant adjoint au trésorier et 1000 chefs de
brigade et gendarmes.
Décret du
31
décembre 1918 :
Création à Versaille d'une école de gendarmerie pour donner aux
officiers provenant des autres corps de troupe, les connaissances
techniques et pratiques spéciales indispensables pour exercer leurs
fonctions de commandant d'arrondissement et compléter et perfectionner
l'instruction générale et technique des gradés de l'arme admis comme
élèves aspirants. Elle pren le nom d'école
de gendarmerie.
La gendarmerie a joué aux armées un rôle pénible, obscur et ingrat, mais cependant nécessaire. Les effectifs n'ayant pas permis à la gendarmerie de constituer un régiment, elle dut se résoudre à un rôle de police. Si l'on est tenté de déprécier ce rôle en le comparant à celui des combattants, on considérera à la réflexion qu'il n'était pas moins nécessaire. Le front ne se maintien solide que si l'ordre règne à l'intérieur et si les services de l'arrière fonctionnent sans accroc; quel n'eût été le malaise des combattants s'ils avaient pu penser que derrière eux, leurs femmes, leurs enfants, leurs propriétés n'étaient plus protégés par aucune force publique contre les malfaiteurs.
Rôle de la
gendarmerie à l'intérieur.
- À
l'intérieur, avec des effectifs
diminués par les
prélèvements de la
prévôté aux armées, la gendarmerie du suffire à une tâche
considérablement augmentée. À la répression des délits de droit
commun, s'ajouta la chasse aux insoumis et aux déserteurs, la
surveillance des suspects et plus tard, des prisonniers de guerre, la
garde des frontières des pays neutres. La nécessité d'une gendarmerie
forte et active à l'intérieur en temps de guerre apparut évidente pour
ne pas renouveler les exemples des guerres des
siècles précédents où, profitant de la confusion, on vit des
déserteurs, des étrangers, qui s'étaient procurés des armes aux armées,
s'organiser en bande et terroriser le pays. Pendant la guerre, on n'eut
pas à constater des faits de brigandage collectif.
Quant à la surveillance des suspects, elle était d'autant plus
nécessaire que nous avions affaire à un ennemi passé maître dans l'art
de l'espionnage et de la propagande.
Pendant la campagne, la
gendarmerie départementale a arrêté 16 000 insoumis, 7 200 prisonniers
de guerre évadés et 100 000 malfaiteurs ou suspects de tous ordres.
Rôle de la
gendarmerie aux armées. -
Dans les prévôtés, la tâche était
également importante
et ingrate, mais d'autant plus impérieusement nécessaire que la guerre
se passait en France et que toute déprédation commise dans les
cantonnements l'était au préjudice des Français. Les opérations
fussent-elles déroulées en territoire ennemi que ses obligations
eussent été les mêmes, car la France s'honore de ne pas faire la guerre
avec les procédés allemands. À la prévôté, en effet, incombait, outre
la poursuite des déserteurs, le bon ordre des cantonnements, la
répression de l'alcoolisme et du pillage, la police de la circulation
et des routes, la surveillance des personnes étrangères à l'armée. Le
gendarme a été souvent impopulaire parmi la troupe, car sa mission le
mettait quelquefois en conflit avec le troupier.
Sur 17 800 hommes que
compta la prévôté aux armées, 650 gendarmes furent tués dans l'exercice
de leur service; 3 276 reçurent la croix de guerre pour actes de
courage
accomplis dans leur service de gendarme.
Décret du
19
juillet 1919
Pour faire face aux graves difficultés du recrutement en
gendarmerie, ce décret institue la remonte gratuite. L'obligation faite
aux hommes à leur entrée dans l'arme de se pourvoir d'une monture à
leurs frais est abandonnée.
Désormais le cheval est fourni à titre gratuit et acheté par les soins
de la masse d'entretien et de remonte de la légion.
Le port du veston, du pantalon de toile et de la culotte kaki est autorisé pour la gendarmerie de métropole.
Trois circulaires modifient la notice descriptive des nouveaux uniformes du 30 mai 1919.
Les officiers, adjudants et assimilés sont autorisés en Afrique pendant toute l'année et en France lorsque la tenue d'été est prescrite par les commandants de régions, à porter la tenue de toile kaki.
Décret
du 9 décembre 1920 (J.O. du 22/12/1920) :
Afin
de tenir compte de la création du grade d'adjudant-chef et du
changement de dénomination des gradés dans la gendarmerie et la garde
républicaine, le décret du 17 octobre 1910 relatif aux nominations au
grade de sous-lieutenant en gendarmerie est modifié. Désormais peuvent
être nommés aux grades de sous-lieutenant les adjudants-chefs et
adjudants de la garde républicaine et les chefs de brigades hors classe
ou chefs de brigades de 1re classe de la gendarmerie ayant au moins dix
ans de services effectifs.
Ce modificatif à la description des uniformes porte sur un nouveau modèle de képi. Il se compose :
Le képi des chefs de brigade de 3e et 4e classe se distingue des premiers par leur galon de bandeau et grenade en argent. La bombe de la grenade est en laine bleue, les ganses sont mélangées 2/3 argent et 1/3 en laine bleu foncé.
Le képi des chefs de brigade de 1re et 2e classe se distingue par une soutache sur le bandeau en or, ceux des chefs de brigade hors classe par une soutache en argent mélangé d'un tiers de soie ponceau.
Ce texte
important supprime la tenue
d'avant-guerre (la tunique bleu foncé) et fait de la vareuse dont la
couleur est changée, la seule tenue officielle de la gendarmerie.
Modifications :
Les couleurs :
L'armement :
Les galons de grade :
Décret du 3
juin
1922
Pour prendre en compte la spécificité des secrétaires, il est créé en
leur faveur des postes de chef de brigade de 3e
classe qui doivent leur permettre d'accéder à la 2e puis à
la 1re
classe.
Un nouveau bleu
fait son apparition dans
l'arme. Il est nommé « bleu gendarme nouveau ». Il est légèrement plus
clair que le précédent. Désormais le pantalon, la culotte et le képi
sont en drap bleu gendarme nouveau. La vareuse, le manteau et la capote
reprennent leur couleur d'avant-guerre : le bleu foncé. En reprenant
sa couleur d'avant-guerre, la vareuse reste dépourvue des pattes de
parement écarlates et du passepoil écarlate ornant l'un des devants
(ces deux éléments
avaient été supprimés en 1921 lorsqu'elle fut confectionnée en bleu
gendarme).
Voici un
aperçu des divers bleus :
Bleu foncé |
Bleu gendarme |
Bleu gend. nouveau |
Bleu horizon |
Cette
circulaire rend aux officiers de
toute l'armée une grande tenue. L'habillement des officiers est alors
composé des effets de 1re tenue, utilisés pour la «
grande tenue » et la « tenue de ville », et ceux de 2e
tenue, utilisés pour la « tenue de campagne » et la « tenue de travail
». Ce texte sera complété par un modificatif du 30 mars 1923 décrivant
plus particulièrement ces tenues pour la gendarmerie. Le bleu foncé se
substitue au bleu gendarme.
Cette grande tenue consiste en une tunique à 9 boutons à col droit sans poche de poitrine, avec galons semi-circulaires, trèfles et aiguillettes d'argent, ceinturon en soie blanche (bleu pour la tenue de ville) et bélière de même, dragonne en cordon de soie noire avec gland en grosse torsade pour tous les grades, bottines noires. Le manteau en drap bleu foncé n'a plus de martingale.
Pour la tenue de
travail, la vareuse en drap
bleu foncé est à collet droit orné des écussons de l'arme. Elle se
ferme droit devant à l'aide de neuf gros boutons d'uniforme au lieu de
sept comme sur la précédente. Les poches de poitrine et du bas sont à
tiroir (elles ne sont plus apparentes), leurs ouvertures sont
recouvertes d'une patte en drap du fond rectangulaire maintenue par un
petit bouton d'uniforme.
La tunique et
vareuse de 1re tenue sont ornées
de brides d'épaule en cannetille
mate argent avec paillette pour les officiers supérieurs, en galon
d'argent tissé façon bâton pour
les officiers subalternes. En tenue de travail, ces effets ne
comportent pas des brides, mais des pattes d'épaule en drap du fond.
Tous ces effets se ferment à l'aide de bouton d'uniforme en argent
estampé en relief sur fond sablé d'une grenade unie brillante ornée
d'un filet à son pourtour.
Les galons de grade semi-circulaires de 8mm de largeur, en argent, sont
placés horizontalement les uns au-dessus des autres sur le devant de la
manche
Les
sous-officiers et gendarmes reçoivent une
vareuse de première tenue ayant la coupe et les caractéristiques de la
vareuse de tenue de travail des officiers (col droit, neuf boutons,
deux poches de poitrine avec pattes en accolade et deux poches tiroir à
pattes rectangulaires sur les hanches), jupes doublées d'escot rouge
pour l'arme à cheval. Trèfles et aiguillettes en fil blanc, ceinturon
de cuir blanc. Manteau en drap noir à capuchon mobile pour les deux
armes avec une rangée
de six boutons, bottines noires pour la tenue de ville. La culotte et
le
pantalon en toile kaki sont du même modèle que les effets en drap, mais
ne comportent ni bandes ni passepoils.
Caractéristiques
techniques : Fabrication espagnole - 1915 - - Pistolet semi-automatique, - longueur totale 150 à 160 mm, - poids à vide 800 à 850 gr., - chargeur à 9 cartouches, - calibre 7,65 mm. (Commence à équiper la gendarmerie suivant le règlement de 1921.). |
|
Pistolet Ruby | (collection Tenue bleu-gendarme) |
Décret du
28
août 1925 (J.O. du 15/10/1925) :
L'appellation de chef de brigade (C.B.) ne permettant pas de faire la
distinction entre le grade et l'emploi est
supprimée au profit des anciens grades. Désormais, le grade de
sous-officier comprend les emplois de sergent, de maréchal des logis et
de gendarme ou garde ; de sergent fourrier ou de maréchal des logis
fourrier ; de tambour-major ou de trompette-major ; de sergent-major et
de maréchal des logis-chef ; d'adjudant et d'adjudant-chef.
Les gendarmes ayant rang de sous-officier, le grade de brigadier, qui est un grade destiné aux militaires du rang, disparaît des appellations des commandants de brigade. Il est réservé à l'élève-gendarme qui n'est pas encore sous-officier. Ainsi, les quatre nouveaux grades des sous-officiers de la gendarmerie sont : gendarme ; maréchal des logis-chef (ancien brigadier et maréchal des logis) ; adjudant (ancien maréchal des logis-chef et adjudant) et adjudant-chef.
Instruction du
10
octobre 1925 :
Instruction (n° 16188 bis T/13) pour l'application de ce décret, les
chefs de brigades
prennent les dénominations suivantes :
* À chaque partie de liste d'ancienneté correspond un palier de solde calculé en fonction du nombre d'échelons attribués (cette liste d'ancienneté sera supprimée par la suite).
Cette
mesure entraîne la disparition
de la
soutache d'ancienneté dont la couleur servait à distinguer les deux
classes de chaque grade. Les insignes de grade sont désormais posés
sur un écusson en drap de la même qualité et de la même nuance que le
drap
de l'effet à galonner.
Un
décret du 18 février 1926 fixe à vingt et un ans l'âge minimal exigé
pour l'admission en gendarmerie des élèves gardes ou élèves gendarmes.
L'article 14 du décret du 20 mai 1903 avait fixé à vingt-deux ans l'âge
minimum.
Cette circulaire fixe les nouveaux galons de grade :
Décret du
10
septembre 1926 :
Le président de
la République décide de transformer en brigades à pied, 400 brigades de
gendarmerie départementale à cheval avant le 31 décembre de l'année en
cours (suppression de 2000 chevaux). Les économies réalisées sont
employées à la réalisation du programme de constitution de la garde
républicaine
mobile (créée par la loi du 21 juillet 1921).
Emploi des skis en gendarmerie Une circulaire du 29 septembre 1926 (n°16940 2/13) introduit dans la gendarmerie l'emploi des skis. Face aux difficultés qu'éprouvent certaines brigades montagneuses pour assurer le service pendant la saison d'hiver, le ministre décide de l'usage du ski. Les gendarmes devront se former soit dans les écoles régimentaires de ski des armées, soit à titre gracieux dans les sociétés locales de skieurs. Le matériel se limite aux skis et aux bâtons. |
Comme l'instruction de 1907, cet imposant texte (277 articles) reprend en son entier la description de l'ensemble des tenues et uniformes de la gendarmerie (officiers et troupe). Cette nouvelle description remplace l'ancienne dans le volume 106 du bulletin officiel - édition méthodique (B.O.E.M). Ce règlement porte sur toutes les tenues de la gendarmerie départementale, de la garde républicaine de Paris et de la garde républicaine mobile. C'est sur la base de ce nouveau texte que les tenues et uniformes de la gendarmerie continueront d'être modifiés.
La grande tenue :
La tenue de travail :
Les casques
sont
du modèle Adrian Mle 1915 ou
Adrian Mle 1915 "nouveau modèle"
qui seront abusivement désignés sous l'appellation de
casque Adrien Mle 1926. Les nouveaux modèles ne se distinguent des
autres que par leur
garniture intérieure.
Les
jambières et les brodequins noirs sont à nouveau autorisés dans toutes
les tenues, ils seront seuls
réglementaires à compter du 20 mai
1930.
Armement :
Caractéristiques
techniques : - longueur 945 mm (1345 mm avec baïonnette) - poids chargé : 3,405 kg - magasin 5 cartouches - calibre 8 mm - portée pratique : 200m - portée utile 2000m - vitesse pratique de tir : 20/25 coups/min |
|
Mousqueton modèle 1892 modifié 1916 | (collection Tenue bleu-gendarme) |
Les militaires de la gendarmerie sont autorisés à faire usage dans toutes les tenues de jambières et chaussures noires du modèle réglementaire. Dans toutes les tenues, le pistolet est porté à gauche et la cartouchière à droite.
Instruction sur la pratique de la dactylographie Une circulaire du 27 novembre 1926 précise qu'à compter de 1927, les élèves-officiers et les officiers-élèves de Versailles recevront une instruction sur la pratique de la dactylographie et ils seront notés à ce point de vue. Les officiers d'active devront s'exercer à l'emploi de la machine à écrire pour être en mesure de dactylographier eux-mêmes les notes confidentielles. |
Circulaire
ministérielle du 3 juin 1927 :
En raison
de la
suppression d'un certain nombre
d'arrondissements administratifs, la dénomination « section » est substituée à celle «
d'arrondissement ».
Les compagnies (aujourd'hui groupement) sont formées de plusieurs
sections (aujourd'hui compagnie). Elles sont commandées par un chef
d'escadron.
Cachet spécial gendarmerie. Une
circulaire du 28 juin 1927 (M. p 303) prévoit l'emploi d'un cachet
spécial à la gendarmerie destiné à authentifier les signatures sur les
documents officiels.
Le cachet a une forme octogonale; deux cercles concentriques, dont le
plus grand est inscrit dans l'exagone, limitent une couronne dans
laquelle sont portés, en haut, les mots « Gendarmerie nationale »; en
bas, l'indication de la formation; enfin, dans l'espace central, est
dessinée une grenade et, de part et d'autre de celle-ci, les lettres
R.F. |
Décret du
26
octobre 1927 :
La compagnie de la Corse est constituée en compagnie autonome. Elle est
placée sous les ordres d'un lieutenant-colonel résidant à Bastia. Ses
sections sont partagées en deux groupes commandés chacun par un chef
d'escadron (Ajaccio et Bastia).
La légion de gendarmerie du Maroc Par décret du 25 novembre 1927, le détachement de la force publique du Maroc est transformé en une légion de gendarmerie du Maroc ayant son siège à Rabat. Elle est divisée en deux compagnies. La première compagnie à Rabat comprend les sections de Rabat, Casablanca et Marrakech; La deuxième compagnie à Fez comprend les sections de gendarmerie de Fez, de Maknès et Oudjda. L'effectif est fixé à 3 officiers supérieurs, 7 officiers subalternes et 348 gradés et gendarmes dont 60 auxiliaires marocains. |
Loi du 30
mars
1928 :
Cette loi
qui crée le
statut de sous-officier de carrière dans
les armées exige pour les gendarmes, après leur prestation de serment,
d'accomplir quatre années de service avant d'être admis dans le corps
des sous-officiers de carrière. La hiérarchie pour le personnel
sous-officier comprend désormais les grades de : gendarme ou garde
(correspondant au grade de maréchal des logis), maréchal des
logis-chef, adjudant et adjudant-chef.
Cette
décision sera suivie deux mois plus
tard en mai
1928 par la mise en place d'un nouveau
galonnage :
Les
officiers de
gendarmerie perçoivent le sabre
de combat modèle 1923 pour arme montée. Ils sont toutes fois autorisés
à conserver leur ancien sabre mle 1822 en usage dans l'arme depuis 1835
jusqu'à la fin de leur carrière.
Les militaires de la gendarmerie sont autorisés à remplacer les cinq boutonnières et boutons servant à la fermeture du bas de la culotte par des fermetures dites "éclair".
Caractéristiques techniques : - lame évidée - courbure de 18 lignes (4,1 cm) de flèche*, - longueur 34 pouces (921 mm), - monture à 3 branches ciselées et surdorées, - poignée noire en peau de chagrin avec filigrane doré, - fourreau, bracelets et anneaux en acier poli. |
|
Sabre modèle 1822 | (collection Tenue bleu-gendarme) |
Modificatifs au règlement du 1er octobre 1926 :
Cette
circulaire précise les nouveaux effets de la grande tenue pour les
officiers de la gendarmerie.
Gendarme à pied - 1930 / 1940 Tenue de service |
Colonel - 1931 Grande tenue |
Gendarme motocycliste - 1935 - |
Au cours de cette période, de
nombreuses retouches seront apportées à la tenue.
Le collet de la vareuse de la tenue de travail des officiers sera demi-saxe et porté avec un faux-col rabattu blanc fixé à la chemise et une régate noire.
Les marques
distinctives des élèves-officiers de
la gendarmerie sont des boucles en soutache de 5 mm en or mélangé d'un
cinquième de soie rouge.
Le manteau de forme raglan en tissus noirs est autorisé pour les officiers.
À compter de cette date, le port du ceinturon de cuir sans le baudrier est autorisé chaque fois qu'il ne supporte pas l'arme.
Emploi de la motocyclette Une circulaire du 25 février 1932 relative à l'emploi de la motocyclette fait apparaître une augmentation de 429 motocyclettes à répartir entre certaines brigades, ce qui portera à 574 le nombre des brigades motorisées. Dans le même temps, deux décisions ministérielles du 14 mars et du 18 octobre 1932 supprimaient 2417 chevaux par transformation en brigades à pied de 1089 brigades à cheval ou mixte (189 brigades pour la première décision et 900 pour l'autre). Les gradés et gendarmes ainsi démontés reversent leurs chevaux avec tous les matériels et accessoires dont la plus grande partie doit servir à équiper les pelotons de garde républicaine mobile. |
Création d'un attribut de fonction pour les gardes et les gendarmes titulaires du certificat d'aptitude à l'emploi de chef de section ou de peloton. Il est constitué d'un fond rouge en cuivre émaillé et d'une partie estampée en relief doré portant les lettres R.F. séparées par deux glaives croisés et surmontés d'une grenade, une couronne de feuilles de chêne forme le pourtour de l'attribut.
Décision
ministérielle du 11 février 1933 :
Une
nouvelle décision
ministérielle du 11 février 1933
transforme en brigades à pied 211 brigades à cheval ou mixte. 1061
chevaux sont supprimés. Le 24 août suivant, une circulaire
ministérielle autorisait l'emploi de la bicyclette à moteur que de
nombreux gendarmes utilisaient déjà dans l'exécution de leur service et
qu'ils avaient acquise sur leurs deniers.
Ce modificatif à la description des uniformes de la gendarmerie de 1926 est plutôt un additif (article 195 ter) qui décrit d'une façon précise le casque protecteur pour les motocyclistes. Il se compose d'une bombe en aluminium de la forme d'une demi-sphère surhaussée et ovalisée à la base. Elle existe en trois tailles et passée au vernis gras couleur bleu gendarme. D'une coiffe en toile permettant d'ajuster le casque, de deux bavolets réunis à l'arrière par une couture, d'une visière et d'un couvre-nuque, d'un bourdalou de 16 mm muni de deux passants. L'insigne est une grenade en maillechort nickelé.
Instruction fixant la dotation des effets et des matériels de ski pour les brigades soumises à l'enneigement une partie de l'année :
Circulaire n°
17813 T/10G. du 10 juillet 1934 :
Le
développement de la motorisation dans la gendarmerie entraîna une
révision des règles d'utilisation des moyens de transport. C'est à
cette occasion que le cyclomoteur fut introduit en gendarmerie au
nombre
des moyens de transport réglementaire pour l'exécution du service. Ces
moyens étaient : le cheval, la bicyclette, la bicyclette à moteur
auxiliaire, le chemin de fer, les véhicules automobiles militaires, les
voitures publiques à défaut de chemin de fer.
Instruction
interministérielle n° 85601/11-1 du 12 octobre 1934 (J.O. du 13
octobre) :
Cette
instruction règle
les conditions de la participation de
l'armée au maintien de l'ordre public prévue par la loi du 27 juillet-3
août 1791. L'autorité civile à qui incombe le maintien de l'ordre ne
peut faire intervenir la force armée que par voie de réquisition. Les
troupes sont divisées en trois catégories :
Cette circulaire rappelle les différentes tenues réglementaires des officiers et les circonstances dans lesquelles elles doivent être portées. Elles se déclinent en cinq familles :
Décision
ministérielle du 13 avril 1935 :
Une
nouvelle décision ministérielle du 13 avril 1935
supprime 585 chevaux dans la gendarmerie départementale. 127 gradés et
515 gendarmes à cheval sont
démontés.
Suite à la réglementation du 25 février 1932 concernant l'emploi de la motocyclette dans la gendarmerie, mise en place d'une tenue pour les gendarmes motocyclistes qui jusqu'à cette date conduisaient leur engin en tenue de service. Issue d'une tenue étudiée pour les équipages des chars, elle se compose :
Les gendarmes reçoivent un manteau de pluie qui est une pèlerine à manches en caoutchouc noir à capuchon mobile.
Les gendarmes en service de police de la route sont autorisés pendant la période d'été (1er mai au 30 septembre), à porter la tenue de toile kaki qui est composée de la vareuse et de la culotte avec leggings, à l'exclusion du pantalon.
Le col demi-saxe de la vareuse des officiers
est étendu aux tenues de travail et de
campagne des militaires non officiers de la gendarmerie départementale
et de la garde républicaine mobile. La
vareuse est portée avec un faux-col souple blanc fixé à la chemise sans
col et
la cravate noire du genre « régate ».
Cette tenue est prescrite soit en tenue de travail, soit en tenue de maintien de l'ordre. En tenue de campagne, le port de la vareuse s'accompagne de la cravate de chasse de couleur bleu gendarme ou kaki foncé pour la tenue kaki. Cette nouvelle tenue prend effet à compter du 1er mai 1937.
Mise à jour
du volume 106 du
Bulletin officiel du ministère de la Guerre
qui reprend toutes les modifications concernant les tenues de toute
l'armée. Aux quatre catégories existantes (grande tenue, tenue de
ville,
tenue
de travail et tenue de campagne) vient s'ajouter pour les officiers la
tenue de jour qui permet d'assister à une cérémonie (visite,
inspection, mariage, enterrement ...). Elle est composée : de la
vareuse avec barrette de décorations, pantalon de drap avec bottines
(officiers non montés), culotte avec bottes (officiers montés), manteau
de drap, ceinturon noir, gants blancs, sabre avec dragonne en cuir.
Décision
des 20
juin et 28 octobre 1937 :
Le ministre de la Défense nationale et de la Guerre
décide de la suppression définitive des chevaux dans la gendarmerie
départementale à partir du 1er janvier 1938. Cette
suppression
entraîne la disparition de toutes les particularités de l'arme à
cheval.
Ce texte modifie les vareuses de la manière suivante :
Nouvelles modifications :
Colonel en tenue de ville - 1938 | Gendarme
de la zone des armées - 1940 |
Gendarme à pied -
1930 / 1940 Tenue de service |
3 septembre 1939 : la France déclare la guerre à l'Allemagne.
Engagements pour la durée de la guerre Instruction
du 5 novembre 1939 pour l'application à la
gendarmerie du décret du 22 septembre 1939 sur les engagements pour la
durée de la guerre. |
Quelques semaines après la déclaration de guerre, un modificatif du 28 novembre 1939 au règlement de 1926 impose aux gendarmes une tenue de campagne kaki sur laquelle les insignes sur drap bleu foncé étaient disposés comme sur la tenue précédente. Les boutons et écussons sont à la couleur de l'arme (argent pour la gendarmerie départementale et or pour la garde républicaine mobile). Ils conservent leur képi. Le casque bleu foncé est soit peint en kaki soit recouvert d'un couvre-casque de cette nuance.
La tenue en drap de couleur kaki n'est pas
prévue pour la garde républicaine de Paris.
C'est avec cette tenue que les gendarmes prévôtaux firent la campagne de 1940 et que bon nombre de gendarmes exécutaient leur service journalier au moment de la débâcle.
Signée à Rethondes le 22 juin 1940, l'armistice franco-allemand prévoit le découpage de la France en plusieurs zones séparées par une ligne de démarcation. En vue d'éviter le chevauchement des unités de gendarmerie sur cette ligne séparant la zone occupée au nord de la zone libre au sud, des aménagements sont apportés à l'organisation des légions de gendarmerie départementale.
Ainsi, par circulaire du 30 juillet 1940 (n° 5851 T.10G.) il est créé une 18e légion bis, dont le siège est à Pau. Elle s'étend sur le territoire du département des Hautes-Pyrénées et la partie non occupée des départements des Basses-Pyrénées, des Landes et de la Gironde. Le territoire de la 12e légion dont le siège est à Limoges perd la portion occupée des départements de la Dordogne et de la Charente.
Il est créé une 9e légion bis, dont le siège est à Châteauroux. Elle s'étend sur le département de l'Indre et de la partie non occupée des départements du Cher, de la Vienne, d'Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher.
La 13e légion dont le chef-lieu est à Clermont-Ferrand est diminuée de la portion occupée du département de l'Allier. Le chef-lieu de la compagnie de l'Allier est fixé à Montluçon.
Il est créé une 7e légion bis, dont le siège est à Bourg ; elle s'étend sur la partie non occupée des départements de la Saône-et-Loire, de l'Ain et du Jura.
La 14e légion, dont le chef-lieu est à Lyon, perd la compagnie de l'Ain dont la partie non occupée est intégrée dans la 17e légion bis.
Les 15e, 16e et 17e
légions ne subissent aucune modification.
Une instruction provisoire du 19 décembre 1941 (n° 136-5/5) relative à
l'habillement dans la gendarmerie des militaires non officiers, précise
dans une nomenclature
les effets et accessoires entrant dans la composition du paquetage
réglementaire :
Cette circulaire (n° 10276/T/Gend.) autorise
les officiers, gradés et gendarmes ayant combattu dans les rangs du 45e
bataillon de chars à en porter les attributs tels que définis dans la
circulaire ministérielle du 4 mars 1940 (écusson confectionné en drap
de couleur bleu foncé, portant le numéro du bataillon surmonté d'une
grenade à cinq flammes avec soutaches en laine de couleur gris clair ;
numéro et grenade en cannetille d'argent mat).
Pour permettre de ressemeler leurs chaussures, cette circulaire (n° 52-7/Int) crée des bons de ressemelage afin que les gradés et gendarmes puissent faire effectuer ces travaux auprès d'un maître ouvrier ou d'un cordonnier civil.
Loi du 2 juin
1942 :
La gendarmerie nationale est placée sous l'autorité directe du chef du
gouvernement.
Arrêté du
19 août 1942 :
Création d'un corps de gendarmerie portant le nom de « garde
personnelle du Chef de l'État ». Sous l'autorité d'un
lieutenant-colonel ou un colonel, elle comprend un état-major, une
compagnie de garde, une formation musicale. Son complet est fixé à 11
officiers, 101 gradés, 293 gendarmes et 15 civils.
Arrêté du
21 février 1943 :
Le corps de « garde
personnelle du Chef de l'État » prend le nom de « Légion de la garde
personnelle du chef de l'État ». Sous l'autorité d'un
lieutenant-colonel ou un colonel, elle comprend un état-major, un
peloton hors rang, un groupe de trois
compagnies de garde, la musique. Son complet est fixé à 20
officiers, 125 gradés, 315 gendarmes et 22 civils.
L'utilisation des chiens policiers dans la gendarmerie est très ancienne, mais ne peut être véritablement datée, car le recours à ces animaux se faisait d'une manière ponctuelle et en fonction de leur disponibilité. L'entretien des chevaux étant une charge importante, l'arme a toujours renoncé à généraliser l'emploi des canidés pour des raisons liées aux coûts de leur entretien. Cependant, les services rendus par les chiens ayant été reconnus et hautement appréciés, il a paru indispensable de codifier les règles essentielles devant servir de guide aux cadres et personnels chargés de la mise en oeuvre et de l'entretien des chiens de la gendarmerie. Ce fut l'objet de l'instruction provisoire du 30 août 1943.
Instruction
provisoire du 30 août 1943 (n° 20736 T./Gend.) :
Ce
texte réglemente pour la première fois l'utilisation des chiens
policiers et des chiens de montagne dans la gendarmerie. Préalablement
dressés dans des établissements spécialisés de l'État, ils sont
affectés dans les résidences sur proposition des commandants de légion.
Un gendarme aidé d'un ou deux suppléants est spécialement désigné pour
assurer l'utilisation et l'entretien de l'animal. La gendarmerie
ne disposant pas d'une école spécialisée, une liste de commandements
réglementaires est donnée à l'attention du maître de chien qui doit lui
permettre d'assurer la persistance du dressage initial et perfectionner
dans ses détails l'exécution du travail du chien.
Ordonnance du 5
juillet 1944 :
Ordonnance
annulant les actes de l'État français relatifs à la gendarmerie, à la
garde et à la gendarmerie en Afrique française. La gendarmerie fait à
nouveau partie intégrante de l'armée conformément au décret du 10
septembre 1935.
Ordonnance du 9
août 1944 :
Ordonnance relative au rétablissement de la légalité républicaine sur
le territoire continental.
Décision°
427/Gend.T.du 9 septembre 1944 :
Le corps de gendarmerie créé par le gouvernement de Vichy sous le nom
de
« Garde personnelle du chef de l'État » est dissous.
8 mai 1945 : fin de la seconde guerre mondiale sur le théâtre d'opérations européen.
Mise en service d'un nouveau modèle de menottes. Chaque jeu est constitué :
Circulaire du 16
juin 1945 (n° 31960/Gend.T.) :
Les
noms des militaires de la gendarmerie et de la garde républicaine tués
dans l'accomplissement de leurs devoirs et notamment au cours des
combats de la libération peuvent être attribués à des casernes de
gendarmerie.
Note sur la tenue ci-contre : à la fin de la guerre, la tenue de certains gendarmes était tellement élimée que quelques-uns d'entre-eux ont revêtu l'uniforme de l'armée américaine sur lequel ils avaient cousu les attributs de la gendarmerie. Cette tenue provisoire qui fut très rapidement abandonnée fut portée avec la chemise bleue , la cravate noire et le képi.
Cette
circulaire
(n° 33600/Gend. T.) du 25
décembre
1945 autorise provisoirement les militaires de la gendarmerie à porter
pendant la saison chaude une « tenue d'été » particulière pour faire
face à l'insuffisance des approvisionnements en tissus de toile.
L'attribution des tenues d'été s'effectuera dès que les stocks en
tissus le permettront. Pour la première fois, le service s'effectue en
chemise et cravate (sans la vareuse).
Cette tenue
se
compose du la chemise bleue ou
kaki du modèle réglementaire avec cravate et culotte de même nuance.
La culotte est obligatoirement soutenue par le ceinturon avec baudrier.
Des passants suffisamment larges pour permettre le passage du ceinturon
sont fixés à cet effet sur la culotte.
Cette circulaire (n° 71597/Gend.) du 20 décembre
1945 fixe les dotations en armes et munitions de la Garde républicaine
de Paris, de la gendarmerie territoriale et des écoles.
Caractéristiques
techniques : - longueur totale : 214 mm, - poids chargé : 0.950 kg, - capacité du chargeur : 8 cartouches, - calibre : 9 mm, - munition : 9 mm parabellum. Cette arme à été adoptée en gendarmerie dès 1945 |
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Pistolet P 38 | (collection Tenue bleu-gendarme) |
Avec la suppression définitive des chevaux dans la gendarmerie (sauf la GRP) la gendarmerie obtient la possibilité d'avoir son propre chenil afin d'acquérir son autonomie en matière d'élevage puis de dressage et de formation. C'est avec des moyens dérisoires, mais avec une pugnacité affichée de la part de son jeune capitaine qu'en décembre 1945 est installé à Gramat dans le département du Lot le chenil central de la gendarmerie qui ne cesse depuis cette date de former les chiens et leurs maîtres.
19 décembre 1946 : début de la guerre d'Indochine.
Cette circulaire a pour but de fixer les dotations en matériel de ski des unités de gendarmerie soumises à l'enneigement une partie de l'année. Les gendarmes perçoivent un lot complémentaire d'effets d'habillement et d'équipement suivant :
Cette instruction (n° 19173/Gend.T.A.M.) sur le fonctionnement du service de l'habillement dans la gendarmerie et la garde républicaine indique sommairement, en fonction des tableaux d'effectifs et de dotations n° 04898-E.-M.A/1.0 du 13 mai 1947, les collections d'effets d'habillement à réaliser pour satisfaire les besoins du personnel sous-officier de la gendarmerie.
Les
gendarmes départementaux de métropole
sont équipés de :
Ce décret (n° 48-1366) détermine les indemnités diverses susceptibles d'être payées au titre de la solde aux militaires des armées de terre, de mer et de l'air. Il précise pour les indemnités relatives à l'habillement les tarifs des indemnités de première mise d'équipement et de harnachement, d'indemnité pour changement d'uniforme et d'indemnité de perte d'effet.
Caractéristiques techniques : - longueur 1020 mm (1290 mm avec baïonnette), - poids chargé 3,850 kg, - contenance magasin 5 cartouches, - calibre 7,5 mm, - portée pratique 200 m, - portée utile 400 m, - vitesse pratique de tir 10/15 coups / min. (il remplaça le mousqueton dès le début des années 1950). |
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Fusil
MAS 36 (MAS 36 : manufacture d'armes de Saint-Étienne ; modèle 1936) |
(collection Tenue bleu-gendarme) |
C'est en 1949 qu'est créé un fond d'insigne particulier à la gendarmerie homologuée sous le n° H. 696. C'est une composition héraldique qui fait référence à ses origines et à ses missions. Il est en bronze doré pour la gendarmerie mobile et la garde républicaine, en métal argenté pour la gendarmerie départementale.
Dénommé plateau ou Bayard, il a été homologué
le 10 décembre 1948 et mis en usage en 1949. Il représente un bouclier,
marqué d'un glaive et d'une couronne civique, surmonté d'un heaume.
Sur le fond d'insigne se fixe un écu émaillé distinctif de chaque formation et amovible. Il rappelle soit le rattachement géographique de la formation (blason de la province ou de la ville chef-lieu) soit ses missions symbolisées par des meubles (pièces ou figures).
L'insigne est supporté par une palette en cuir
noirci fixé par une boutonnière au bouton de la poche supérieure droite
soit de la vareuse soit de la chemise.
* Le glaive est le symbole de la justice des souverains qui ne peuvent régner qu'en garantissant cette haute vertu. Les rois des premières dynasties prenaient l'investiture de leur royaume par la tradition de la hache. Elle sera remplacée plus tard par l'épée que les rois recevaient le jour de leur sacre des mains de l'évêque, après avoir prêté solennellement le serment de maintenir les lois de l'état et de protéger leurs sujets.
Avec
l'instruction (n° 36145/Gend.T.) du 24 septembre 1948, les unités de
gendarmerie étaient dotées d'appareils photographiques afin de prendre
des
photographies chaque fois qu'ils sont amenés à établir des
procès-verbaux pouvant comporter un état des lieux ou un croquis. Ces
clichés étant considérés comme un complément de la procédure.
Décret du 5 septembre 1949 : création de la médaille de la gendarmerie. Elle est attribuée aux officiers et sous-officiers de la gendarmerie nationale qui ont fait l'objet d'une citation à l'ordre de la gendarmerie et à des personnalités étrangères à l'arme qui ont rendu à celle-ci des services importants.
Décret du
28 novembre 1950 :
L'école chargée de former les officiers de gendarmerie créée par
décret du 31 décembre 1918 est dénommée « école des officiers de la gendarmerie
» (EOGN).
Décision
ministérielle du 10 octobre 1952 :
Appel aux volontaires pour devenir pilote ou mécanicien d'hélicoptère.
Le premier hélicoptère de la
gendarmerie
sera mis en service dans la région parisienne au cours de l'année 1953.
Commandé à la fin de l'année, il est placé quelques mois à l'école de
formation des pilotes à Issy-les-Moulineaux avant de rejoindre au mois
de mai le premier groupement blindé de Satory où il est affecté.
Circulaire n°
11436/GEND. T. du 27 mars 1953 :
Ce texte fixe une nouvelle liste des unités de gendarmerie
départementale et de garde républicaine soumises à l'enneigement afin
de déterminer les dotations en matériel de ski et d'alpinisme qui leur
sont affectées.
20 novembre 1953 au 7 mai 1954 : bataille de Diên Biên Phu.
21 juillet 1954 : fin de la guerre d'Indochine.
La guerre d'Indochine sera inscrite aux drapeaux de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile, des régiments d'infanterie de la garde républicaine et à l'étendard du régiment de cavalerie de la garde républicaine.
1er novembre 1954 : début de la guerre d'Algérie.
Cette instruction (n°28914 D.N./Gend. T.A.F.) reprend l'ensemble des modifications apportées à la tenue et en fixe les détails pour les officiers et sous-officiers de la gendarmerie à l'exception de ceux appartenant à la garde républicaine de Paris, de la gendarmerie d'outre-mer et de la gendarmerie de l'air.
Les tenues sont réparties en cinq catégories. La tenue n° 1 ou de cérémonie pour toutes les solennités (prises d'armes, prise de commandement, visites officielles ...). La tenue n°2 ou de ville portée en dehors du service courant dans toutes les circonstances ne revêtant pas un caractère de cérémonie (visite aux autorités civiles, visite et réception privées...). La tenu n°3 ou de service courant portée dans les circonstances quotidiennes de la vie professionnelle. La tenue n°4 ou de maintien de l'ordre porté à l'occasion des services d'ordre. La tenu n° 5 ou de campagne portée pour les manoeuvres, les séances d'instruction, les séjours aux camps... Les officiers disposent d'une tenue supplémentaire dite tenue de soirée qui est portée au cours des réceptions. C'est une tenue d'intérieur.
Les attributs sont argent pour la gendarmerie départementale et or pour la gendarmerie mobile. Les pattes de collet avec grenade à huit flammes surmontées de deux soutaches sont portées par les deux subdivisions d'arme.
* Les chaussures noires montantes et des guêtres noires sont définitivement abandonnées avec l'adoption des rangers.
Caractéristiques
techniques : - calibre : 9 mm - poids : 3,500 kg - portée pratique : 200 m - vitesse pratique de tir : 150 coups/mn - cadence : 600 coups/min - contenance chargeur : 32 cartouches. (La gendarmerie sera équipée de cette arme dès le début des années 1950). |
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Pistolet
mitrailleur MAT 49 (MAT 49 : manufacture d'armes de Tulle ; modèle 1949) |
(collection Tenue bleu-gendarme) |
Cette circulaire a pour but de mettre à jour le tableau fixant la composition des différents lots d'habillement et d'équipement des personnels en service dans les unités de montagne de la gendarmerie et de mettre à jour la liste des unités de gendarmerie départementale et de gendarmerie mobile classées « pelotons montagne ».
Par
circulaire du 5 septembre 1958, les formations de gendarmerie
départementale changent de nom. La compagnie devient groupement,
l'appellation est suivie du nom du département (ex. : groupement de la
Haute-Garonne). La section devient compagnie. L'appellation est suivie
du nom de la résidence (ex. compagnie de gendarmerie de
Villefranche-de-Lauragais). La compagnie autonome de gendarmerie de la
Corse prend le nom de « légion de
gendarmerie de la Corse ». Les groupes de gendarmerie de Bastia
et d'Ajaccio reçoivent l'appellation de groupement. Enfin, la dénomination
de section d'hélicoptères est conservée.
Ce changement d'appellation sera appliqué aux unités de gendarmerie de
l'air par décision du 9 octobre 1958.
Cette instruction fixe la largeur des
galons de grade de manche pour les officiers. Elle est de 10 mm pour
les sous-lieutenants et lieutenants, 8 mm pour les capitaines et
6 mm pour les officiers supérieurs (chefs d'escadron,
lieutenants-colonels et colonels). La distance entre chaque galon est
de 2 mm. Pour les officiers
supérieurs, la distance entre le troisième et le quatrième galon, en
partant de la base, est de 4 mm.
Avec
l'instruction du 16 octobre 1959, un fanion est attribué aux unités de
gendarmerie. Ces formations sont pour la gendarmerie départementale :
les légions et les groupements, pour la gendarmerie mobile : les
légions, les groupes d'escadrons et les escadrons. Ils sont brodés sur
trois côtés d'une frange argent pour la gendarmerie départementale et
or pour la gendarmerie mobile.
Les fanions des légions sont de couleur bleu gendarme. Ceux des groupes
d'escadrons et des groupements de gendarmerie départementale sont
composés d'une seule bande unie, mais dont la couleur varie en fonction
du numéro d'ordre de ces formations : pour le premier : marine, le
deuxième : rouge, le troisième : jonquille, le quatrième : vert, le
cinquième : bleu ciel. Les fanions des escadrons de gendarmerie mobile
sont composés de deux bandes de dimensions égales et de couleurs
différentes. Elles sont verticales pour les 1er, 2e, 3e, et 4e
escadrons, horizontales pour les 5e, 6e, 7e et 8e escadrons, en
diagonales pour les 9e, 10e, 11e et 12e escadrons. La couleur attribuée
à chaque escadron dépend de son numéro d'ordre dans la légion.
Compte tenu du décret du 14 juin 1950 ayant institué un régime d'habillement des militaires non officiers de la gendarmerie caractérisé par la participation de l'État au moyen de versement de certaines prestations en deniers et à l'obligation faites aux intéressés de réaliser personnellement les effets et objets entrant dans la constitution des diverses tenues de service, cette instruction détermine les effets et objets d'habillement à acheter par les intéressés et ceux fournis par l'État. Les nouveaux admis perçoivent gratuitement pour première mise l'ensemble des effets d'habillement et d'équipement durant leur scolarité.
La liste des effets et objets est commune à la gendarmerie départementale et la gendarmerie mobile. Pour la garde républicaine de Paris, cette liste est complétée par une seconde liste d'effets d'habillement et d'objet qui lui est propre. Les primes et indemnités sont versées sur un compte individuel d'habillement destiné à enregistrer au fur et à mesure qu'elles se présentent les opérations de crédit ou de débit. L'officier comptable-deniers est chargé de la tenue des écritures.
9 septembre 1962 : fin de la guerre d'Algérie.
Le développement croissant du tourisme et du sport en montagne avec les mouvements de population qui en résulte a rendu nécessaire la participation sans cesse croissante de personnels spécialisés de la gendarmerie dans le domaine de la police générale, de la police judiciaire et du secours en montagne. Afin d'adapter le service de la gendarmerie à cette évolution, de nouvelles dispositions furent prises en ce qui concerne le niveau de qualification des unités de montagne, d'une part et la composition les lots d'habillement et d'équipement, ainsi que les dotations en matériels automobiles et de transmission d'autre part. C'est l'objet de la circulaire (n°41000 M.A./Gend. T.A.F. 3) du 21 octobre 1963.
(MAC
: manufacture d'armes de Châtellerault ; modèle 1950) Caractéristiques techniques : - calibre : 9 mm - poids : 0,900 kg - portée pratique : 50 m - vitesse pratique de tir : 18 coups/min - contenance chargeur : 9 cartouches. (l'arme a été mise en service dans la gendarmerie à compter de 1957). |
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Pistolet automatique MAC 50 |
Pour
répondre aux conditions particulières d'intervention de leur personnel,
les unités de montagne sont classées en brigades de montagne et unités
hautement spécialisées. Suivantla difficulté et l'altitude à laquelle
elles interviennent les brigades sont classées en : brigades de
haute montagne (B.H.M.), brigades de montagne (B.M.) et brigades
de moyenne montagne (B.M.M.). Les unités hautement spécialisées sont
implantées en zone de haute montagne. Susceptibles d'intervenir en
toutes
opérations de secours, elles se divisent en : pelotons spécialisés de
haute montagne
(P.S.H.M) et groupes spécialisés de haute montagne (G.S.H.M.).
Pour suppléer la gendarmerie départementale,
une partie des effectifs d'escadrons implantés en zone montagne est
également formée à la pratique du ski et de l'alpinisme. Ils sont dotés
des mêmes lots d'habillement et d'équipement que la gendarmerie
départementale.
Composition des lots en effets et matériels :
L'allongement
progressif des sections d'autoroute ouvertes à la circulation conduit
la gendarmerie à modifier l'organisation des unités chargées de
surveiller ces axes et d'adapter leur structure au dispositif linéaire
qui leur est imposé, ainsi qu'à la spécialisation de leur service.
Les unités motocyclistes sont constituées en pelotons regroupés en escadron. Chaque escadron comprend trois ou quatre pelotons. Il est placé sous les ordres d'un officier qui dispose d'un groupe de commandement et d'une brigade rapide d'intervention.
Les gradés et gendarmes sont équipés comme les
motocyclistes départementaux.
Cette instruction provisoire (n°10 600 MA/GEND/AF.3T.) abroge et remplace l'instruction du 2 août 1957. Ce document codifie les prescriptions concernant la composition et le port des différentes tenues. Sont exclues de son champ d'application les formations spécialisées (Garde républicaine, gendarmerie d'outremer, gendarmerie maritime et gendarmerie de l'air).
Décret n°
70-1347 du 23 décembre 1970
En
application de la loi du 9 juillet 1970, les jeunes gens volontaires
peuvent accomplir leur service militaire actif dans la gendarmerie. Les
gendarmes auxiliaires participent à l'exécution des missions de la
gendarmerie départementale. Ils assistent les militaires de la
gendarmerie sous les ordres desquels ils sont placés ; ils n'ont pas
compétence pour établir des actes relevant de l'exercice de la police
judiciaire ou de la police administrative.
La
hiérarchie des gendarmes auxiliaire est fixée comme suit :
- Gendarme auxiliaire maréchal des logis ( sergent) ;
- gendarme
auxiliaire brigadier-chef (caporal-chef) ;
- gendarme auxiliaire
brigadier (caporal) ;
- gendarme auxiliaire de 1re ou 2e
classe (soldat de 1re ou 2e classe).
Décret
(n°70-1021) du 28 octobre 1970 :
Ce
décret modifie le décret du 27 août 1948 déterminant les indemnités
diverses susceptibles d'être payées au titre de la solde des militaires
des armées de terre, de mer et de l'air. Il fixe le montant des
indemnités allouées aux militaires de la gendarmerie départementale, de
la
gendarmerie mobile, de la gendarmerie de l'air, de la gendarmerie
maritime et de la garde républicaine de Paris pour le renouvellement et
l'entretien des effets, objets et accessoires d'habillement et
d'équipement composant le paquetage et pour changement d'uniforme
lorsque le militaire est muté dans l'intérêt du service d'une
subdivision à une autre subdivision de la gendarmerie. Le compte
individuel d'habillement institué par l'instruction du 26 septembre
1962 est supprimé, les primes sont directement payées avec la solde des
militaires.
Le 10
juin
1971, une
nouvelle loi permet aux jeunes
filles d'effectuer un service national volontaire (SNV) dans la
gendarmerie. Les
premiers gendarmes
auxiliaires féminins ont été
admis, à titre volontaire et expérimental,
dans la Gendarmerie en 1972. En 1975, le service national volontaire
féminin est institué.
IL offre aux femmes une évolution identique à
celle des hommes.
Le port de l'insigne est exclusivement réservé aux militaires de l'arme en activité de service. Il est obligatoire. Il est supporté par une patelette en cuir noirci fixé par une boutonnière au bouton de la poche droite de la vareuse, saharienne ou chemise. Les plaques d'identification pour motocyclistes comportent un écusson amovible distinctif du corps. Elles sont placées sur le baudrier au-dessus de la boucle d'attache.
Les bonnets de police doivent désormais être galonnés. Les officiers, élèves officiers, adjudants-chefs et adjudants portent sur le devant des soutaches en chevrons. Ceux des maréchaux des logis-chefs, gendarmes et gendarmes auxiliaires portent sur le côté gauche du bandeau un galonnage en forme de parallélogramme.
Instruction n°
22000 MA/Gend.B du 9 mai 1973 :
Après
39 ans d'utilisation, l'emploi du vélomoteur personnel pour les besoins
du service est définitivement proscrit en gendarmerie.
Loi no
75-1000 du 30 octobre 1975 :
Le
grade de major est créé. L'arrêté du 9 décembre 1975 fixe les insignes
de ce nouveau grade pour toutes les armes et services de l'armée. Pour
la gendarmerie, ils sont définis comme suit :
Décret n°75-1214
du 22 décembre 1975 :
Statuts
particuliers des corps des sous-officiers de gendarmerie. Les
sous-officiers de carrière de gendarmerie forment deux corps : le corps
des sous-officiers de carrière autres que les majors et le corps des
majors. Le corps des majors comporte le grade unique de major. Ils
sont, dans chaque subdivision d'arme ou spécialité, recrutés parmi les
adjudants-chefs de carrière.
Gendarme départemental années
1970 Tenue d'été* |
Gendarme motocycliste années 80 tenue de cérémonie |
Gendarme départemental années
70 / 80 Tenue d'hiver |
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*Cette tenue sera portée jusqu'en 1979 par les gendarmes et sera conservée quelques années encore pour la tenue d'été des gendarmes auxiliaires.
Les différentes tenues dans les années 80
Afin de renforcer la sécurité du personnel, notamment en ce qui concerne l'utilisation des armes de poing, il a été décidé de réaliser un matériel permettant de limiter les risques de blessures lors de la manipulation des armes le plus couramment employées (pistolets automatiques et pistolets mitrailleurs). Par circulaire du 20 juin 1978 (N° 31400/DEF/GEND/MAT/EQUIP) les tubes à sable sont installés dans les formations de gendarmerie.
Cette instruction (1087 /DEF/EMA/OL/2) décrit dans le détail les différentes tenues des personnels militaires et assimilés et établit une codification interarmées pour permettre à tous les militaires, quelle que soit l'arme, d'être dans la tenue adaptée aux circonstances particulières de la vie militaire.
Décret
n°
83-94 du 10 février 1983
Décret autorisant l'accès des femmes dans les corps des sous-officiers
et officiers de la gendarmerie.
La loi n° 83-605 du 8 juillet 1983 modifiant le code du service national confirme l'expérimentation de 1972. L’appellation de « gendarme auxiliaire féminin » est apparue officiellement le 1er janvier 1984. Le volume d’incorporation fut conditionné par les besoins et les postes budgétaires disponibles.
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Gendarme en tenue opérationnelle
n°32 |
Gendarme en tenue opérationnelle n°31 |
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Avec l'instruction de 1988, la vareuse devient une tenue de cérémonie. Elle n'est plus portée en service courant et on lui substitue le pull-over et la veste en polyamide dite de service courant.
Cette
nouvelle tenue,
plus agréable à porter, permet au gendarme d'évoluer plus aisément en
service. Pour ne pas marquer une trop grande rupture dans la silhouette
du gendarme, le bleu reste toujours majoritaire. Il est plus foncé que
le pantalon pour le pull-over et se rapproche de celui de la vareuse
pour la veste de service courant qui sera par la suite fabriquée en
noir. Le
3/4 disparaît. Le manteau est conservé pour la tenue de ville et de
cérémonie.
Les effets de paquetage perçus par les gendarmes auxiliaires masculins et féminins sont semblables à ceux des gendarmes d'actives. Ils ne sont cependant pas dotés de la vareuse.
(MAS
: manufacture d'armes de Saint-Étienne) Caractéristiques techniques : - calibre : 9 mm - poids vide : 0,960 kg - portée pratique : 50 m - longueur totale : 217 mm - contenance chargeur : 15 cartouches. (l'arme a été mise en service dans la gendarmerie à compter de 1988). |
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Pistolet automatique MAS G1 |
Les tenues
réglementaires se déclinent en tenues
de cérémonie, en tenues de ville et en tenue opérationnelle. Ces trois
familles ayant plusieurs variantes suivant le corps (officiers et
sous-officiers), les circonstances, la saison.
La tenue de cérémonie pour les réceptions et soirées :
La tenue de cérémonie pour les prises d'armes :
La tenue de ville :
Les tenues opérationnelles :
La tenue de campagne :
(1) les attributs : suivant les tenues ils se composent des barrettes de décorations, fourreaux de galonnage, bandeau « gendarmerie », insigne d'unité brodé, autres insignes ou brevet.
Gendarme tenue de service
courant Tenue de pluie ( n° 31 VP) |
Gendarme tenue de service
courant Tenue été ( n° 32) |
Gendarme tenue de service
courant Tenue hiver ( n° 32 P) |
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Ceinturon de cuir noir lorsque le PA est porté. |
Ceinturon de cuir noir lorsque le PA est porté. |
Loi du 26
mars
1997
Suspension du service national obligatoire.
Avec
cette
loi,
l'ancien statut de « gendarme
auxiliaire » (G.A) disparaît. Il est remplacé par celui de « gendarme
adjoint volontaire » (G.A.V.). Le recrutement s'ouvre le 1er août 1998
pour les volontaires masculins et le 1er mars 1999 pour les volontaires
féminins. Les GAV destinés au service opérationnel ont qualité d'agent
de police judiciaire adjoint (APJA). Ils peuvent être promus
successivement au grade de brigadier, brigadier-chef et maréchal des
logis.
C'est à l'occasion de l'inauguration de la brigade de Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne) le 13 décembre 2002 que le ministre dévoila officiellement la future tenue de service des gendarmes. Cette nouvelle tenue, comme la précédente, devait leur permettre d'être adaptée aux conditions spécifiques du service et aux difficultés qu'ils rencontrent sur le terrain ; taillée dans un tissu moderne et confortable, elle devait également pouvoir être identifiée facilement et sans ambiguïté par rapport aux autres forces de police. Cette nouvelle tenue ouvrait un nouveau chapitre de l'histoire de l'uniforme de la gendarmerie. Il ne s'agissait plus de modifier un ou deux éléments de la tenue, mais de la métamorphoser dans son ensemble. Ce changement en profondeur allait porter sur toutes les parties de l'uniforme.
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Tenue de service courant blouson polaire |
Tenue de service courant polo |
Tenue de service courant veste |
(MAS
: manufacture d'armes de Saint-Étienne) Caractéristiques techniques : - calibre : 9 mm - poids vide : 0,800 kg - portée pratique : 50 m - longueur totale : 187 mm - contenance chargeur : 15 cartouches. (l'arme a été mise en service dans la gendarmerie à compter de mai 2003). |
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Pistolet automatique SIG-SAUER | (collection Tenue bleu-gendarme) |
Mise en place d'écussons de bras identifiant la
qualité d'officier de police judiciaire des militaires de la
gendarmerie. Il se porte en haut de la
manche droite, de manière
analogue aux insignes de spécialité en tissu. Les effets de la nouvelle
tenue de service doivent dorénavant comporter d'origine deux
empiècements auto-agrippants de manière à permettre le port de
l'insigne de la formation, ainsi que celui d'un insigne de spécialité
ou qualification.
Lexture héraldique : « Rondache au parti d’azur
et de sable à la bordure d’argent, glaive d’argent garni d’or
accompagné à dextre et à senestre de balanciers d’or ; cousue sur le
tout grenade d’argent à huit flammes, inscription en capitales du même
OFFICIER DE POLICE JUDICIAIRE »
Le port d'insignes métalliques sanctionnant la réussite aux certificats, brevets et diplômes des cursus de formation des sous-officiers de la gendarmerie et du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale est autorisé.
Un insigne attestant de la réussite au diplôme
d'officier de police judiciaire est homologué sous le numéro GNS 019.
Les
personnels bénéficiant d'une habilitation "officier de police
judiciaire" ne sont pas autorisés à porter simultanément l'écusson OPJ
(réalisation brodée) afférent, et l'insigne sanctionnant la réussite à
l'examen OPJ.
Il est interdit de porter plus de trois insignes métalliques sur les tenues, insigne de corps compris sur la vareuse.
Un second insigne attestant de la réussite au diplôme de qualification supérieure de la gendarmerie, branche gendarmerie départementale, est homologué sous le numéro GNS 020. Les deux insignes sont identiques dans leur forme, mais il est argent pour le diplômed'officier de police judiciaire et or pour le diplôme de qualification supérieure.
Lexture héraldique : « Insigne monobloc ;
couronne civique d'olivier et de chêne ; à un sautoir de masse d'arme
et de glaive pointe basse ; chargé en coeur d'une grenade de 18 flammes
à la bombe timbrée de la tête de Méduse ; le tout d'argent (ou or) ».
Postillon |
Casquette
de service* |
Casquette
bariolée |
Képi |
Bonnet de
police** |
* La casquette a été définitivement supprimée par note-express n° 53 643/GEND/DSF du 3 juillet 2017.
** Le bonnet de police a été supprimé des paquetages
en 2004 (note-express n°17 900 DEF/GEND/PM/IE/EQUIP du 17 novembre
2004). Pour des raisons liées à leur emploi, il sera à nouveau
autorisés pour :
- les personnels de la gendarmerie mobile et de la garde républicaine
en 2007 (note-express n° 40 972 DEF /GEND/PM/IE/EQUIP du 3 avril 2007)
- les personnel des unités motocyclistes en 2008 (note-express n° 57
493 DEF/GEND/PM/IE/EQUIP du 19 mai 2008).
Depuis 2011, le port du bonnet de police est autorisé avec la tenue de
service courant (note-express n° 27 324 GEND/SF/EL/MAT du 15 mars 2011).
La coiffure
du personnel féminin de la
gendarmerie est du genre « postillon ». Ce chapeau présente une calotte
de forme tronconique à fond plat et un
bord relevé entoilé et surpiqué. Le bandeau et le bord relevé sont en
tissu bleu foncé gendarme. Le fond plat est en tissu bleu gendarme ou
gris clair pour le personnel de la spécialité emploi administratif et
de soutien de la gendarmerie.
La coiffure comporte une grenade « bois de cerf » brodée sur le devant. Le fond est orné d'un noeud hongrois or ou argent (suivant la subdivision d'arme) simple brin pour les gradés supérieurs et officiers subalternes, d'un noeud hongrois trois brins or ou argent pour les officiers supérieurs. Le bandeau est garni de soutaches (or ou argent) indiquant le grade (ci-contre 3 soutaches pour capitaine) et d'un galon bâton ou galon d'élite (or, argent ou gris) de 14 mm de large.
Circulaire
n°
8250/DEF/GEND du 5 août 2004
:
Mise en œuvre par la gendarmerie départementale de postes à cheval
permanents ou saisonniers pour faciliter l'activité de surveillance
générale dans certaines zones d'accès difficile, mais parfois largement
fréquentées.
La tenue des militaires patrouillant à cheval comporte obligatoirement une culotte bleu gendarme, un casque de protection équestre et des bottes noires en cuir ou en caoutchouc. Le restant de la tenue est adaptée aux circonstances et aux conditions météorologiques.
Cette
instruction relative à l'habillement
fixe les différentes tenues et uniformes de toutes les formations
spécialisées ou non de la métropole, de l'outremer de la garde
républicaine et de la gendarmerie mobile. Les tenues réglementaires se
déclinent cinq familles : les tenues
de cérémonie, les tenues de ville, les tenues de service courant, les
tenues de campagne, les tenues spéciales. Ces différentes
familles ayant plusieurs variantes suivant le corps (officiers et
sous-officiers), les circonstances, la saison.
Les tenues de cérémonie pour les réceptions et soirées :
Les tenues de cérémonie pour les prises d'armes :
Les tenues de ville :
Les tenues de service courant :
La tenue de campagne :
Les tenues spéciales :
Décret n°
2010-878 du 26 juillet 2010 :
Ce décret abroge le décret du 28 août 1970 relatif à l'habillement des
militaires non officiers de la gendarmerie nationale. Désormais les
personnels bénéficient d'un carnet à points qui leur permet de se
procurer les effets neufs nécessaires à l'exécution de leurs missions
dans la limite du nombre de points disponibles annuellement. Le capital
annuel de points est variable selon l’unité d’affectation du militaire
ou selon les fonctions exercées. Les militaires ont l’obligation
d’assurer personnellement l’entretien, le renouvellement et, le cas
échéant, la finition et les retouches des effets
perçus. L’administration participe à cet entretien en allouant aux
militaires une
allocation représentative de frais dénommée indemnité d’entretien, de
retouche et de regalonnage dont le taux est fixé par arrêté.
Étui
« jambon » pour le révolver Mod. 1873 |
Étui pour pistolet
Browning |
Étui
pour pistolet automatique Mac 50 |
Étui
pour pistolet automatique Mac 50 et Mas G1 |
Étui
Safariland pour pistolet automatique SIG-PRO * |
* Par note express (no 52744/GEND/DOE/SDSPSR/BSP) du 27 juillet 2016, certains militaires de la gendarmerie en service et en tenue peuvent demander pour différentes raisons, à utiliser des étuis de cuisse pour faciliter l'extraction de l'arme.
Le manteau masculin modèle 1957 et de
l'imperméable du paquetage initial des officiers et des sous-officiers
de la gendarmerie sont supprimés.
Cette instruction n°5 000/GEND/DSF relative à l'habillement des personnels militaires servant dans la gendarmerie souligne une nouvelle fois le caractère obligatoire du port de l'uniforme pour l'exécution du service. À ce titre elle fixe :
Les tenues sont classées en cinq catégories comprenant plusieurs tenues, chaque tenue peuvant se décliner en plusieurs variantes pour tenir compte des conditions climatiques.
Arrêté du
16
juillet 1979 :
Création d’une spécialité « emplois
administratifs et état-major de la Gendarmerie
» (EAEM) qui permet indistinctement aux hommes et aux femmes d’occuper
un emploi administratif, afin de renforcer les unités de terrain en
redéployant des gendarmes servant en état-major. Cet arrêté offrant la
possibilité aux gendarmes auxiliaires féminins de
poursuivre une carrière dans l'arme. (ce texte sera abrogé par arrêté
du 17 juillet 2012)
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Personnel féminin EAEM-G Tenue de service été |
Personnel féminin EAEM-G (Emplois administratifs et d'état-major de la gie.) |
Personnel féminin du corps de
soutien tenue opérationnelle n°31 |
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Arrêté du
13
décembre 1996 :
En application de la loi de programmation militaire (1) pour les années
1997-2002 qui prévoyait la création d’un corps militaire de soutien,
cet arrêté modifie l’arrêté du 16 juillet 1979 et élargit les emplois
de soutien, jusqu’alors exclusivement administratifs, aux branches
auto-engins blindés, affaires immobilières,
télécommunication et informatique, restauration collective, armurerie
et
santé (infirmier sous statut MITHA).
(1) Cette loi prévoit le remplacement de sous-officiers de gendarmerie employés dans des fonctions administratives et de soutien logistique par 3 386 militaires non gendarmes et par 1002 personnels civils.
Décret n°
98-1038 du 10 novembre 1998 :
Création
du corps de soutien technique et administratif de la
gendarmerie nationale dont les personnels sont destinés à remplacer les
gendarmes spécialistes dans les domaines administratif et technique.
Cette création devant permettre aux officiers et sous-officiers du
cadre général de se recentrer sur leur mission de police.
Gendarmerie départementale XIXe |
Unités spécialisées |
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