GLOSSAIRE

A

Aigrette : Ornement fixé sur les casques servant à distinguer les différentes unités militaires en leur affectant une couleur ou nuance différente.
Appointé : soldat dont la solde est supérieure aux autres soldats, une sorte de soldat de première classe.
armoiries :

Les armoiries se composent de métaux, couleurs et fourrures qu'on nomme émaux.

Les métaux au nombre de deux sont :
 - L'Or ou jaune dans la gravure. On le représente par un nombre infini de petits points.
 - L'Argent qu'on représente tout blanc.

Les couleurs au nombre de cinq sont :
 - L'Azur ou bleu, on le représente dans la gravure par des lignes horizontales c'est-à-dire par des lignes tirées du flanc droit au flanc gauche.
 - Le Gueules ou rouge, on le représente par des lignes perpendiculaires, c'est-à-dire tirées du haut vers le bas.
 - Le Sinople ou vert, il est représenté dans la gravure par des lignes diagonales, c'est-à-dire tirées de l'angle droit à l'angle gauche.
 - Le Sable ou noir, on le représente par des lignes horizontales et perpendiculaires croisées les unes sur les autres.
 - Le Pourpre ou violet, il est représenté en gravure par des lignes diagonales de gauche à droite.

Les fourrures au nombre de deux sont :
 - Le Vair, c'est un fond d'azur chargé de petites pièces d'argent en forme de cloches renversées. Il y a quatre cloches d'argent renversées à la première et troisième tire (rang) et trois et deux demies à la deuxième et quatrième tire. Le Contre-vair se forme en opposant les cloches les unes aux autres par leurs bases.
 - L'Hermine, on le représente par l'argent chargé de mouchetures de sable. Les Contre-hermines sont au contraire représentées par un champ de sable semé de mouchetures d'argent.

Les pièces qui tiennent le premier rang dans les armoiries sont les pièces honorables ainsi nommées parce qu'elles ont été les premières en usage. Ces pièces sont au nombre de neuf : Le Chef, La Fasce, Le Pal, La Croix, La Bande, Le Sautoir, La Barre, Le Chevron, Le Pairle.
D'autres pièces ont été créées par la suite, mais elles dérivent des pièces honorables.

Arquebusier : personne chargée de la confection des arquebuses et de la fabrication des fusils, pistolets et autres armes servant à lancer les projectiles.
Armuriers : fabriquant d'armes défensives : cuirasses, casques, brassards et autres parties constituant l'armure proprement dite
Attache : « Prendre attache avec une personne » Ce terme vient d'un réglement instauré par Louis XIV qui obligeait tout officier de cavalerie ou d'infanterie muté dans un nouveau régiment de présenter au colonel son brevet d'installation et d'avancement (son ordre de mutation). Le colonel « attachait » alors son visa au bas du brevet.

B

banderole : Pièce de buffleterie à laquelle est attachée la giberne du soldat. Bretelle d'un fusil, qui sert à le suspendre à l'épaule.
Bandoulière : La bandoulière était une lanière large de trois à quatre pouces, faite en cuir de buffle ou de vache et servant, aux soldats équipés de mousquets, à porter les charges de poudre, les balles et les mèches.
basque : Partie du vêtement qui descend au-dessous de la taille. Elle peut être de différentes longueurs.
bassinet : Pièce en cuivre qui contient la poudre d'amorce fixée au ras de la lumière.
batterie : Pièce contre laquelle frappe la pierre lors de la chutte du chien pour créer des étincelles et allumer l'amorce.
baudrier : L'origine de cette lanière de cuir nous vient des arbalétriers. Pour bander leur arme, ils utilisaient soit une sorte de treuil nommé moulinet soit une courroie terminée par un crochet qui se portait à la ceinture et que l'on nommait baudré ou baudrier. Mise sur l'épaule elle servira à transporter l'arme lorsqu'elle n'était pas utilisée. Par la suite, cette bande de cuir ou d'étoffe se porta en écharpe de l'épaule droite à la hanche gauche pour soutenir le sabre ou l'épée.
bélière : Bracelet de cuir, ou chaîne reliant le fourreau d'une arme à la ceinture ou au ceinturon.
boulet rouge : « tirer à boulet rouge » Cette expression vient d'une pratique militaire qui consistait à faire rougir des boulets de canon afin de mettre le feu aux édifices d'une place attaquée.
bourdalou : Tresse garnie d'une boucle ou ruban de gros-grain (ou de cuir quand il s'agit du shako) entourant la forme d'un chapeau, d'une coiffure militaire.
bourguignotte : Casque en fer poli utilisé par les piquiers. Il tire son nom des Bourguignons qui furent les premiers à l'utiliser.
buffle : Cuir entrant dans l'habillement du cavalier et faisant partie de ses armes défensives. Réalisé en forme de juste au corps, il s'est substitué à la cuirasse.
buffleterie : Ensemble des élément qui dans l'équipement du soldat était confectionné dans de la peau de buffle ou de bœuf, en particulier le baudrier, courroie pour porter les armes.
But en blanc : Lorsque la balle abandonne la bouche d'un canon, elle chute vers le sol sous l'action de la résistance à l'air et de la pesanteur. La trajectoire qu'elle décrit est une parabole appelée ligne de tir. Pour compenser la chute du projectile, on incline plus ou moins vers le haut le canon suivant la distance que l'on veut atteindre. Cependant, la ligne de visée ou ligne de mire qui est dirigée sur la cible est une ligne droite. La combinaison de ces deux lignes est obtenue par le réglage des éléments de pointage se trouvant sur le canon. Le but en blanc est la ligne droite qui se situe entre la bouche du canon et l'intersection de la ligne de tir et de mire.
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C

calotte : en chapellerie se dit de la partie du chapeau qui emboîte la tête.
catogan : noeud qui retrousse les cheveux et les attache près de la tête.
casaque : pièce de l'habillement dont on se servait comme d'un manteau et qui ordinairement était pourvu de manche très larges.
Chaperon : Coiffure de tête autrefois commune aux hommes et aux femmes, qui avait un bourrelet sur le haut et une queue pendante par derrière.
En termes de sellier, cuir qui recouvre les fourreaux des pistolets pour les garantir de la pluie.
collet : c'est la partie du vêtement qui entoure le cou. Il peut être amovible ou non.
contre-épaulette : Épaulette sans frange portée sur leur deuxième épaule par les officiers n'ayant qu'une épaulette.
contre-sanglon : Courroie fixée sur l'arçon de la selle et servant à fixer la sangle.
cornette : Nom donné autrefois à l'étendard d'une compagnie de cavalerie ou de chevaux légers et par extension mais plus rarement à la troupe. Cornette s'emploie aussi comme substantif masculin et signifie l'officier d'une compagnie de cavalerie ou de dragons qui était chargé de porter l'étendard.
culasse : Pièce qui ferme l'orifice inférieur d'un canon. À l'époque du chargement des fusils par la bouche, cette pièce était vissée au canon et supportait la platine.

D

dolman : veste de hussard dont les manches restent pendantes et qui n'est retenu sur les épaules que par un cordon.
dradonne : cordon ou galon d'or, d'argent, de laine etc; qui est ordinairement terminé par un gland et dont on garnit la poignée d'une épée ou d'un sabre.

E

écarlate : terme pour désigner la couleur rouge vif.
embouchoir : pièce en fer ou en cuivre qui réunit l'extrémité du canon et du bois d'un fusil.
esponton : c'est une lance dont on a racourci de moitié la longueur du manche.

F

fonte : fourreau de gros cuir attaché de chaque côté de l'arçon d'une selle pour y mettre les pistolets. Les gendarmes montés en étaient équipés de deux.
Fourbisseur : fabricant et réparateur d'armes blanches (épées, sabres, bayonnettes, lances, piques, etc).
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G

Galon d'élite : Le galon d'élite (d'or ou d'argent) qui orne les coiffures des gendarmes est la marque du corps d'élite auquel ils appartiennent. Ces distinctions particulières classent le gendarme au rang qu'exige l'accomplissement des ses fonctions vis-à-vis des autres troupes et de la population.
ganse : Accessoire du chapeau tricorne militaire maintenant la cocarde.
généralité : François Ier crée par l'édit du 7 décembre 1542 (édit de Cognac) 16 généralités afin de purger l'inextricable enchevêtrement et disparité des fiefs de son royaume. C'étaient des unités administratives qui permettaient au roi de collecter l'impôt. Leur nombre sera progressivement augmenté pour atteindre 36 (dernière création : 1784). Le nom de généralité provient des généraux des finances créés sous le règne de Jean le Bon qui les administraient.
giberne : petite saccoche le plus souvent en cuir portée à la ceinture ou en bandoulière, dans laquelle les soldats mettaient leurs cartouches, leurs grenades.
guêtre : accessoire vestimentaire de toile, de cuir, de drap, etc. qui sert à couvrir la jambe et le dessus de la chaussure et qui se ferme ordinairement sur le côté par des boutons ou lacets.

H

Haubert : genre de tunique faite de mailles de fer et couvrant le buste, la tête et les bras.
hausse-col : à l'origine, le hauuse-col était une partie de l'armure servant à protéger le cou et les épaules. Avec la disparition de l'armure, le hausse-col fut maintenu sous la forme d'une plaque en cuivre doré servant à distinguer les officiers d'infanterie. Les officiers à hausse-col étaient du grade de colonel jusqu'à l'enseigne.
haut-de-chausse : ancien nom donné à la culotte.
havre-sac : sac à dos des armées. Ce mot vient de l'allemand habersac qui signifie dans cette langue sac à avoine (sack : le sac et haber : l'avoine).
hoqueton : vêtement d'étoffe de lin ou de coton dont la forme générale était celle d'une chemise. Il se portait soit dessous, soit sur le haubert. S'il était utilisé à la guerre, il pouvait être rembouré et réalisé à partir de grosses étoffes matelassées avec du feutre. À dater du XVe siècle, il devint le vêtement de dessus des archers de la prévôté, et fut considéré comme une livrée.

I

J

Jacqueline : Terme employé dans les armées pour désigner le sabre de cavalerie.
Jambière : Pièce d'armure défensive qui couvrait le tibia depuis la cheville jusqu'au dessus du genou et que l'on modelait en divers métaux sur la jambe de celui qui la portait. Elles étaient attachées au moyens de cordes ou de sangles à la partie postétieure de la jambe.
Jacque de mailles : Espèce de petite casaque qui se portait sur les armes et sur la cuirasse aux quatorzième et quinzième siècles. C'était une armure souple composée de mailles ou de petits anneaux de fer qui couvrait le corps depuis le cou jusqu'aux cuisses. Elle était principalement portée par les troupes à pied et les archers.
Jugulaire : Du latin : jugularis dérivé de jugulum : gorge. Courroies de cuir couvertes de lames de cuivre servant de mentonnières aux shakos et aux casques des soldats.

K

Képi : Coiffure adoptée par l'armée française depuis l'occupation de l'Algérie. Constitué sur la base d'une casquette, le fond en drap de cette coiffure a été élevé pour assurer une meilleure protection contre le soleil. Les formes du képi ont plusieurs fois variées. Il est de nos jours rigide.
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L

Lame : Se dit d'une épée et pour toute arme tranchante.
Lancier-gendarme : En 1810, nom donné aux personnels des escadrons de le 2e légion de gendarmerie d'Espagne attachée à l'armée d'Aragon équipés d'une lance ajoutée à leur armement par le maréchal Suchet. Les lanciers-gendarmes furent supprimés en 1813.
légion : du lation Legio. À l'époque romaine, la légion désignait un corps de troupes organisé de manière à pouvoir se suffire à lui même. La légion était constituée d'éléments d'infanterie de ligne, d'infanterie légère, de cavalerie et machines de guerre.
Lieutenant-colonel : Ce titre, introduit dans l'armée en 1552 désigne alors le capitaine de la première compagnie de chaque corps dite « compagnie colonelle ». En 1791 il est étendu à tous les chefs de bataillon et d'escadron qui seront qualifiés en 1793 de « chef de bataillon » et de « chef d'escadron ». En 1803 le premier consul intercale entre le colonel et les chefs de bataillon ou d'escadron un officier qui reçoit le titre de « gros major ».
En 1815 ces officiers sont remplacés par les « lieutenant-colonels » remplissant les fonctions de colonel en second. Ils exercent les même fonctions que les mestres de camp en second exerçaient de 1776 à 1788.
Lieutenant-général : Sous Charles VII, titre que prenanit l'officier représentant le prince à la tête des armées. Sous les règnes suivant, il fut donné au commandant en chef d'une armée; ce fut Louis XIII qui transforma ce titre en grade. Avec l'ordonnance du 3 mai 1832 les lieutenants généraux prirent la dénomination de genéraux de division.
Loi martiale : Nom sous lequel on a désigné diverses lois rendues contre les attroupements notamment celle du 21 octobre 1789. Ce nom de martiale a pour étymologie « Mars, Martis » le dieu Mars ou dieu de la guerre.
lumière : Petit trou cylindrique qui a pour objet de communiquer le feu de l'amorce à la poudre située à l'intérieur du canon.

M

mahari : sorte de dromadaire monté plus particulièrement pour de longues courses. Son trot correspond au grand trot d'un bon cheval.
Maréchal de camp : Sous le règne de François 1er, le titre de maréchal de camp n'était alors qu'une simple commission. Henri IV en fit un titre permanent, un grade. Avec l'ordonnance du 3 mai 1832, la dénomination de maréchal de camp sera remplacée par celle de général de brigade.
Mousquet : arme à feu dont le calibre est de vingt balles à la livre et de trois pieds, huit pouces de longueur depuis la lumière du bassinet jusqu'à l'extrémité du canon.
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N

O

oriflamme : nom donné à la banière qui était portée devant les rois françaois et qui était conservée pendant la paix dans le trésor de l'abbaye de Saint-Denis.

P

parement : morceau d'étoffe voyante par sa couleur qui ornait le bas des manches des tenues et était le plus souvent garni de boutonnières.
passepoil : Liseré, bande étroite de tissu ou de cuir qui borde certaines parties d'un vêtement ou les coutures, de manière à former une garniture en relief. Ce liseré de couleur qui borde les coutures des uniformes militaires constitue un signe distinctif des corps de troupes.
platine : mécanisme qui permet au tireur la mise à feu de son arme losqu'il actionne la détente.

Q

R

retroussis : Partie du bord d'un vêtement qui est relevée, retroussée afin de faire apparaître la doublure d'une manière permanente. Cela peut être le bas des manches ou les basques d'un vêtement. Les retroussis ont pris de l'importance lorsqu'ils ont porté des attributs distinctif (ex. la grenade pour la gendarmerie).

S

surtout : Vêtement ample que l'on mettait par-dessus les habits.

T

Tonnerre : Partie inférieure du canon dans laquelle est vissée la culasse. C'est dans cette partie plus épaisse qu'a lieu l'explosion de la poudre d'où son nom.
trèfle : Ornement rigide en forme de trèfle, fait de passementerie renflée, porté en guise d'épaulettes par les hommes de troupe de la gendarmerie et de la Garde Républicaine.
turban : Partie cylindrique du képi, dans la coiffure militaire

U

V

W

X

Y

Z

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